Chronique : La conscience quantique et l’au-delà
Eh bien nous voici à la chronique n°13 — sur un total de 19 — de mon challenge ! Et c’est l’ouvrage ci-dessous d’Emmanuel Ransford qui va nous occuper aujourd’hui, intitulé La conscience quantique et l’au-delà :
Je vous parle de cet ouvrage dans la vidéo un peu plus bas, la deuxième vidéo de ma chaîne YouTube.
Mais avant de la visionner, je vous invite à découvrir l’histoire suivante racontée par Emmanuel Ransford, dans le but de nous permettre de mieux saisir la dualité onde-particule, l’un des fondements de la physique quantique :
La légende du défi de glace
» Un jour, un incroyable changement se produisit dans les immensités glacées des terres polaires. Ce jour-là, le dieu Gligloo, dieu du froid et de la glace, décida d’interdire à tout bloc de glace de se scinder.
Franchement, quelle idée saugrenue ! Pour rappeler cette nouvelle règle, les blocs de glace porteraient dorénavant l’inscription invisible » Objet incassable « . Voyant ces inscriptions, et passé un premier moment de stupeur, les rudes colons qui vivaient là se ressaisirent. « Qu’importe cet interdit » s’écria leur chef Tukutu, « il suffit de prendre l’une de nos scies pour découper n’importe quel bloc de glace ! » Aussitôt dit, aussitôt fait : les colons entreprirent de couper un bloc de glace à la scie. Mais… le bloc de glace résista. Il ne se brisa pas pour autant.
Pourquoi un tel échec ?
Il venait du fait que Gligloo, malin comme seul un dieu sait l’être, avait tout prévu. Pour que sa règle soit respectée, il avait pourvu les blocs de glace d’un mécanisme leur en donnant les moyens. Voici donc ce qu’il advint.
Tandis que la scie commençait à découper le bloc, une sorte d’alarme se déclencha en lui. Soudain, en réponse à cette alarme, sa glace fondit instantanément en eau. C’est alors qu’une chose incroyable se produisit, sous le regard éberlué des colons.
L’ancien bloc rigide devenu liquide changea brutalement de forme, ce qu’il pouvait à présent faire sans difficulté. Il se concentra ou se réduisit tout entier d’un seul côté — choisi par lui-même — de la lame coupante.
Ensuite, le bloc redevint de la glace, car l’eau n’avait plus sa raison d’être : dans sa nouvelle position, la scie ne pouvait plus lui nuire, car la lame était sur le côté. C’est ainsi que Tukutu et ses colons retrouvèrent le bloc de glace déformé et repositionné, mais bien entier.
Gligloo avait gagné !
Il avait déjoué le piège de la scie par la stupéfiante dualité « glace-eau » qu’il eut la sagacité de créer. Ce stratagème était bien plus efficace que la plus acérée des lames coupantes.
C’est en effet la fonte momentanée de la glace en eau, en réponse à la menace due à la scie, qui permit au bloc de glace de se réduire ou de se concentrer d’un seul côté de sa lame. En changeant ainsi de forme, il empêcha que la lame le scinde. Tout simplement ! «
Je trouve cette histoire tellement intrigante que je ne résiste pas à l’idée de vous en proposer une autre, toujours d’Emmanuel Ransford bien sûr, qui a pour but d’éclairer la notion de non-séparabilité.
L’œuf sans jaune
Il était une fois une île perdue dans l’immensité des mers. Elle hébergeait quelques habitants, de la tribu des Kwaku. D’innombrables oiseaux y vivaient. Les oiseaux, pour les Kwaku, étaient sacrés. Ils étaient à leurs yeux les descendants directs de Wakapo, le dieu suprême.
Parmi les espèces nichant sur l’île, il en était une qui n’existait nulle part ailleurs. Les oiseaux de cette espèce volaient à peine. Dans la tribu, on les appelait les cribkouqs, à cause de leur cri. Leurs œufs étaient très bizarres.
Les Kwaku avaient en effet constaté que les œufs ne cribkouq n’avaient pas de jaune. À la place du jaune d’oeuf se trouvait une sorte de bulle vide. Cette curiosité les intriguait depuis toujours.
Un jour, lors d’une cérémonie organisée en l’honneur de Wakapo, leur grand sorcier en transe annonça, parmi tant d’autres choses, que dans un avenir proche les Kwaku verraient enfin le contenu de la bulle creuse des œufs de cribkouq, qui n’était vide qu’en apparence.
Cependant, ajouta-t-il, ceci n’adviendrait qu’à deux conditions.
La première était qu’une poudre dorée, obtenue à partir des racines d’une plante comestible de l’île, devrait être absorbée par les femelles avant qu’elle pondent.
La seconde était qu’il faudrait regarder les œufs à travers un outil encore inconnu. Cet outil, qu porterait le nom de « lunettes suprales », serait bientôt déposé miraculeusement par les flots sur une plage de l’île.
Une recherche fébrile s’ensuivit, qui permit de découvrir la racine végétale qui donnait la poudre annoncée. Les Kwaku l’ajoutèrent aux aliments sacrés qu’ils donnaient aux oiseaux. Il ne leur restait plus qu’à trouver les « lunettes suprales ».
On procéda à des recherches méthodiques, d’abord infructueuses, des plages de l’île. Puis, une nuit, alors qu’elle ne trouvait pas le sommeil contrairement à son habitude, la jeune Antah se souvint que la veille, sur le bout de plage qui lui avait été confié, elle avait aperçu une chose inhabituelle.
Cette chose réunissait deux plaques transparentes grosses comme un coquillage, et solidement fixées côte à côte sur une tige ne bois dur. Sur le moment, Antah n’avait pas prêté attention à cet objet insignifiant, trop insignifiant dans son esprit pour pouvoir être les lunettes suprales.
Mais voilà que, dans le silence de la nuit, cet objet revenait à son esprit.
Il revenait avec une insistance qui surprit Antah. Un doute s’insinua en elle, qui se mua soudain en certitude.
Oui, c’était à présent clair et net, l’objet qu’elle avait aperçu sur la plage était les lunettes suprales ! Le lendemain, elle en parla autour d’elle avec enthousiasme, et la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. Les Kwaku se rendirent promptement sur la plage et Antah, fière du prestige que lui donnait sa découverte, ramassa délicatement les lunettes.
Cet objet magique n’était-il pas envoyé par Wakapo lui-même ? Tous en étaient persuadés.
On examina aussitôt un œuf de cribkouq, nouvellement pondu et fendu, au travers des deux plaques transparentes. Le résultat fut au rendrez-vous, confirmant qu’il s’agissait bien des lunettes suprales.
Dans un moment solennel et émouvant, on vit ainsi, pour la première fois, que la bulle creuse de l’œuf était remplie d’un liquide translucide d’une belle couleur bleu ciel.
Fait inattendu, le liquide bleuté débordait de l’œuf par des filaments qui partaient au loin, dans plusieurs directions.
Quelle découverte inopinée !
L’œuf semblait envoyer ses fils à l’extérieur, pour tricoter on ne sait quelle trame infinie. Chacun était impatient de savoir où partaient ces fils. Quelle était leur destination, quand ils s’éloignaient de l’œuf ? C’est au vénérable Lantung, patriarche sage et respecté de la tribu, que revint l’honneur d’élucider cette énigme.
Après moult observations et de longues réflexions, Lantung le vénérable révéla que les filaments sortant des œufs aboutissaient toujours à d’autres œufs de cribkouq. Grâce aux lunettes suprales, on pouvait voir l’ensemble de ces fils bleutés, qui formaient dans l’espace un réseau, une sorte de grande toile illimitée.
Ces fils dessinaient — ou plutôt tricotaient — des figures collectives dans la grande toile: ici un triangle, là un cube, là encore une étoile. La variété des figures ou des motifs était infinie.
Les Kwaku étaient familiers de ce genre de choses. Eux-mêmes, pour se divertir, tissaient de tels motifs, avec des coquillages et des fibres végétales au lieu des œufs et des filaments bleutés.
Ces motifs créaient et stockaient une sorte d’information. (Par exemple, l’un exprimait l’information « cube » et l’autre, l’information « étoile ». ) Les Kwaku pouvaient voir cette information bleutée, normalement invisible, à travers les lunettes suprales.
Pour cette raison, ils la nommèrent l’information suprale. Ils en firent une nouvelle divinité qu’ils nommèrent Supralda, ce qui dans leur langue signifiait « la reine du monde de l’invisible ».
Voici maintenant la vidéo ou je vous parle de l’ouvrage, dans laquelle vous allez mieux comprendre ce que cache cette histoire de « lunettes suprales » :
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Pour saisir en profondeur les thèses d’Emmanuel Ransford, vous pouvez visionner une série de 36 vidéos dont la première est celle-ci :
Vous pouvez aussi visionner la vidéo ci-dessous, une rencontre entre Emmanuel Ransford et le Dr Olivier Chambon, dont je vous ai déjà parlé dans ma précédente vidéo, puisque le Dr Chambon est l’auteur de l’ouvrage Oser parler de la mort aux enfants, ainsi que de l’ouvrage Expériences extraordinaires autour de la mort.
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À très vite pour la suite de mon challenge !