C.W. Leadbeater - L'Autre côté de la mort

Une théorie ahurissante

 » Il est une forme curieuse de l’erreur qui consiste à croire que l’on ne peut rien savoir de certain sur les conditions de l’après-mort ; c’est l’opinion (qui, toute absurde qu’elle paraisse, est cependant, je le sais personnellement, celle de personnes dévotes et sincères) d’après laquelle l’homme ne doit rien savoir de cet autre monde, que les secrets en sont un mystère divin intentionnellement caché par Dieu aux hommes, et qu’il est impie de chercher à le connaître.
Vraiment, il est impossible d’avancer une opinion plus vaine ; car si nous nous trouvons en possession de facultés qui permettent de pénétrer ce monde, pouvons-nous supposer que l’intention préconçue de Dieu soit que nous nous interdisions de le voir ? Si, à chaque pas, nous trouvons, comme c’est le cas, les preuves que ce monde existe et que nos amis continuent à y vivre, devons-nous ignorer tout de cela et nous cacher la tête dans le sable comme l’autruche ? Les saints les plus parfaits ont parlé de ce monde invisible et nous ont décrit les visions qu’ils ont eues et tout ce qu’ils en savent par eux-mêmes ; devons-nous donc supposer qu’ils ont tous été coupables de curiosité blasphématoire en étudiant les vérités de cette vie supérieure, et de trahison impie en les décrivant ? Non, vraiment c’est gaspiller des arguments que de réfuter une idée aussi stupide.
Si nous constatons que beaucoup d’entre nous sont capables de voir ce monde profond — si cette aptitude constitue même la marque d’un certain développement — nous saurons que cette faculté est l’apanage de tous nos frères, qu’un jour l’humanité entière verra ce que quelques-uns d’entre nous voient aujourd’hui, et que, par conséquent, l’acquisition de cette vision est simplement un incident dans l’évolution de l’homme et un élément précis du plan général de l’univers. Et nous devons accueillir avec joie cet événement, en faire bonne usage et non le regarder comme anormal et impie. Nous en sommes encore plus certains quand nous voyons les résultats qu’entraîne la possession de cette faculté, quand nous voyons que la connaissance de la vérité obtenue grâce à elle débarrasse l’homme de toute crainte de la mort, de toute anxiété, de toute inquiétude au sujet du sort de ses amis disparus ; et, par-dessus tout, quand nous nous rendons compte que celui qui possède cette connaissance peut être infiniment plus utile aux morts que celui qui en est dépourvu. Nous voyons que de la connaissance plus complète et de l’espérance plus vaste que nous donne cette vision supérieure, résulte toujours beaucoup de bien et jamais le moindre mal. Nous avons la certitude qu’il ne peut y avoir rien de mal dans quelque chose qui nous rapproche de la vérité éternelle cachée derrière toutes les formes de manifestation « .


La terreur de la mort

 » La terreur de la mort, élément si important dans la vie de beaucoup, se rattache directement à cette erreur qui fait croire que l’on ne peut rien savoir de l’au-delà de la mort, et, dans une large mesure, elle en est le résultat. Ce n’est pas là un sujet dont on parle souvent, mais tout homme qui, par sa situation, le prêtre par exemple, pénètre dans la confiance intime de ces êtres, se rendra compte que cette frayeur hante sans cesse certaines gens, qu’elle est pour eux une terrible réalité, un spectre présent à tous leurs banquets et leur laissant rarement une heure de paix ou de liberté.
L’homme qui redoute ainsi la mort pour lui-même, la redoute pour ses amis, et, quand ils le quittent, non seulement il ressent la douleur d’être séparé d’eux, mais il est en outre plein d’une douloureuse anxiété au sujet de ce que peut être leur sort. La connaissance des faits véritables concernant la mort détruit immédiatement à la fois la terreur et l’anxiété ; l’homme qui est instruit de ces questions reconnait que la mort n’est qu’un incident dans la vie, et se rend compte que l’existence de l’autre côté n’est pas plus à redouter que celle de ce côté-ci. La frayeur est inspirée moins par l’attente précise de quelque chose de terrifiant que par le sentiment d’incertitude vague et de l’horreur d’un abîme informe. Dès qu’on remplace cela par une connaissance précise du monde astral, l’homme retrouve sa confiance, et il est prêt à affronter d’une âme égale les faits, quels qu’ils soient, qui peuvent lui être réservés. Savoir que les mondes supérieurs sont régis par les mêmes lois, identiquement, que celui-ci, qui nous est connu, les rapproche de nous et nous nous sentons mieux à notre aise avec eux ; nous avons, vraiment, en d’autres termes, la certitude que dans tous les mondes nous sommes également entre les mains de la même puissance divine, et que, par conséquent, nous-mêmes et ceux que nous aimons sommes partout en sécurité « .

C.W. Leadbeater, L’Autre côté de la mort, Ed. Adyar, pp. 9-11

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Avantages de la connaissance de l’après-vie

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