Sagesse de l'âme

Apprendre à mourir, ou comment se donner au règne de l’âme

La loi du don

— Loi de ceux qui choisissent de mourir —

La loi du don — Loi de ceux qui choisissent de mourir

Cet article s’inspire d’une conférence de Marc Mattina et Michelle Köttgen donnée dans le cadre de la psychosophie.

Merci à eux.

Comment apprendre à mourir sans suicide ni euthanasie

L’expression “ Comment apprendre à … “ nous propulse, semble-t-il, dans le domaine des recettes et méthodes, mais nous allons voir qu’il s’agit moins de faire que d’être, de laisser émerger en nous notre être essentiel, notre nature d’âme.

Notons au préalable l’idée de base que la nature est constituée de règnes ayant chacun ses lois propres.

Chaque règne de la nature a ses lois de fonctionnement

Le règne minéral a des lois décrites par la minéralogie, le règne végétal a des lois décrites par la botanique, le règne animal a les siennes, décrites par la zoologie.

Quant au règne humain, il est étudié par la psychologie, l’anthropologie, l’ethnologie, la sociologie…

Il existe des règnes supérieurs : les planètes forment le sixième règne, dont les lois sont étudiées par la planétologie.

Enfin, l’astronomie étudie les astres, qui forment le septième règne de la nature.

Et le cinquième, me direz-vous ?

Et bien c’est celui qui nous intéresse ici : le cinquième règne est celui de l’âme.

Ce règne et ses lois sont étudiés par une discipline qu’on aurait pu appeler… l’âmologie ??

On appelle en fait cette discipline la psychologie de l’âme, d’ailleurs le mot psyché signifie notamment l’âme.
La psychologie de l’âme est aussi appelée psychologie ésotérique et psychologie de la vie de groupe, sachant que l’âme est avant tout groupe, conscience de groupe, vie de groupe. L’âme individuelle n’est qu’un sous-produit de l’âme elle-même.

La psychologie de l’âme, une psychologie ésotérique

Jusqu’à présent dans l’histoire de l’humanité, on a eu un contact avec l’âme d’une manière sensible et émotionnelle. Les mystiques en ont témoigné, ils nous ont permis d’apprendre l’existence de l’âme.

Et si vous êtes ici à lire cet article, c’est sans doute que vous avez déjà pressenti en vous l’existence de l’âme.

Pendant longtemps, l’humanité pouvait parler de l’âme en disant :  » C’est juste, c’est vrai, c’est bon, c’est l’extase, venez on y va tous… « , mais ne pouvait pas en parler avec précision. L’humanité ne pouvait pas décrire les lois qui régissent l’âme, parce que cela aurait nécessité un développement du mental, lequel n’était pas encore advenu.

Désormais, l’humanité a commencé à développer le mental et elle peut s’en servir pour mieux comprendre les lois de l’âme et les décrire.

Les chercheurs qui ont étudié l’âme de l’intérieur, avec leur mental, ont mis en évidence cinq lois :

  1. La loi de sacrifice
  2. La loi d’impulsion magnétique
  3. La loi de service
  4. La loi de répulsion
  5. La loi de progrès de groupe

Il y a en fait deux autres lois, soit un total de sept lois, mais ces deux dernières ne sont pas encore accessibles à notre compréhension, et encore moins applicables pour le moment pour l’humanité.

Remonter des leçons de comportement aux lois subtiles qui les sous-tendent

Dans le passé, les enseignements nous ont prodigué des leçons de comportement. Il y a eu par exemple les dix commandements :  » Tu ne tueras point, tu ne voleras point…  » ; beaucoup plus récemment (ou remis au goût du jour), les accords toltèques ( » Que ta parole soit impeccable, Ne prends rien personnellement, Ne fais pas de suppositions, Fais toujours de ton mieux « ).

C’est un début dans le chemin de la spiritualité, lorsqu’on est comme un enfant qui a besoin d’obéir à l’autorité d’un père ou d’un sage.

L’heure est venue pour l’humanité d’aller explorer pourquoi il est juste d’adopter tels et tels comportements, en allant comprendre que les comportements auxquels nous sommes exhortés sont les effets des causes subtiles que forment les lois de l’âme.

Nous avons aujourd’hui les moyens intérieurs de remonter à ces causes. Le développement du mental est en effet en train d’octroyer son autonomie à l’humanité.

Alors qu’exécuter des comportements est concret, pratique, plus ou moins facile, en revanche étudier des lois demande beaucoup plus de finesse, de subtilité, car c’est bien plus abstrait.

Nous n’en sommes plus à appliquer des recettes, nous sommes là pour chercher, si vous voulez bien être des chercheurs de vérité.

 » Nous ne prétendons pas, en faisant ces conférences, connaître parfaitement ces lois, ni les appliquer nous-mêmes sans faille « , affirme Marc Mattina.

Il s’agit plutôt d’une tentative de mettre ces connaissances en lumière, de les mettre à disposition de notre compréhension et de notre intuition, pour travailler ensemble à faire avancer notre application de ces lois.

La première loi de l’âme

On l’appelle la loi de sacrifice.

Cette appellation semble presque barbare, le mot sacrifice n’est pas très folichon, pour ne pas dire qu’a priori il nous rebute franchement !

En fait cette loi a un autre appellation ésotérique : la loi de ceux qui choisissent de mourir.

Avec cette dénomination, on est bien dans le thème de ce blog, Au-delà de mourir, à condition de savoir dès le départ que la loi de ceux qui choisissent de mourir n’a rien à voir avec une incitation au suicide ni à l’euthanasie.

Pour commencer plus en douceur à étudier cette loi, on va faire appel à une troisième appellation : La loi de don.

Bon, ça va mieux !

Quel est le rapport entre le don et le sacrifice ?

Eh bien, comme disait André Gide, choisir c’est renoncer.

Si je choisis une voie, si je me donne à une voie, je vais forcément en sacrifier une autre. Si je ne me sacrifie pas vraiment à celle-ci, je ne vais pas vraiment me donner à la première.

On peut néanmoins émettre une réserve à ce propos, en observant que l’affirmation choisir c’est renoncer repose sur le principe du tiers exclu, qui a gouverné la pensée depuis deux mille cinq cents ans, mais a été remis en cause par le principe du tiers inclus.

Remise en question du tiers exclu

La logique du tiers exclu stipule que si A est vrai, alors l’inverse de A est faux. En d’autres termes : si un objet est blanc, il n’est pas noir ; si un objet est ici, il n’est pas là-bas.

Ainsi, deux choses contradictoires ne peuvent pas être vraies en même temps. Mais en est-on si sûr …?

On ne l’est plus depuis l’avènement de la fameuse physique quantique au début du XXe siècle. C’est à partir de là que le philosophe roumain Stéphane Lupasco a développé au milieu du XXe le principe du tiers inclus.

Les travaux de S. Lupasco ont donné naissance à la notion de niveaux de réalité introduite par le physicien franco-roumain Basarab Nicolescu. Selon ce dernier, deux états contradictoires peuvent coexister dan le même objet, mais pas au même niveau de réalité.

Ainsi, à notre niveau, la vague et le grain de sable sont deux catégories différentes. Mais au niveau de l’infiniment petit, où règne la physique quantique, une entité (nous ne pouvons plus parler d’objet) aura à la fois les propriétés d’une onde (telle une vague) et celles d’une particule (tel un grain de sable).

Pour Jean Staune, philosophe des sciences et prospectiviste,  » Ce serait une grave erreur de sous-estimer cette véritable révolution conceptuelle qu’introduit, après deux mille cinq cents ans de logique du tiers exclu, cette logique du tiers inclus. Nous verrons qu’elle a beaucoup d’applications, que ce soit dans le domaine de l’entreprise ou de la politique, mais aussi qu’elle suscite une grande incompréhension, voire un rejet violent, car elle remet en cause une des structures mentales les plus solides de la pensée moderne. « 

Mais revenons à cette loi telle qu’elle se formule au sein de l’âme.

La loi de sacrifice : se donner à l’âme

L’âme a connaissance du plan qui se déroule sur Terre, un grand plan d’union et d’amour entre l’esprit et la matière : spiritualiser la matière, révéler la matière en tant qu’esprit.

Elle qui est, si l’on peut dire, un représentant de l’esprit, va à un moment donné renoncer à sa vie d’âme, à sa vie d’unité sur son propre plan, pour s’incarner dans la matière, dans le but d’élever cette matière, de la spiritualiser.

L’âme renonce, elle se sacrifie, elle se donne complètement à autre chose — la matière — pour l’imprégner d’amour et d’unité, ses propres qualités.

Toute forme de vie sur Terre, et jusqu’aux planètes et aux étoiles, est la forme extérieure d’une âme, le corps physique d’une âme.

Ainsi, la planète Terre dans son aspect physique s’est formée quand l’âme de cette planète a décidé de prendre le grand corps physique du globe terrestre pour manifestation. L’âme-Terre s’est alors donnée, offerte, pour faire vivre et évoluer tous les éléments qui constituent la Terre physique, tous les règnes de la nature (minéral, végétal, animal, humain).

Nous avons nous-mêmes vécu, en tant qu’âme, ce processus : nous avons décidé de nous donner à l’incarnation, nous avons choisi de descendre dans un corps physique pour participer à ce grand travail d’élévation.

Ni hasard ni punition divine, mais décision consciente

Nous ne sommes sur Terre ni par hasard, ni par une punition divine. C’est consciemment que nous avons décidé de venir sur Terre, dans l’intention de participer à la réalisation du plan d’union de l’esprit à la matière.

Vous protestez ?

 » Moi, je ne crois pas que j’aie signé pour être là. Vu la galère que c’est en ce moment dans ma vie, dans mon couple, mes problèmes d’argent et tout ça… Moi j’ai pas signé pour ça. Si j’aurais su, j’aurais pas venu… « 

Si, si, on savait bien. Et on est venu par don, par amour de la vie, par amour de l’humanité, et il nous échoit de retrouver cette intention initiale.

Involution et évolution

Cette descente dans la matière — qu’on nomme involution — va nécessiter de construire des formes, et celles-ci sont si denses au regard de la subtilité de l’âme que nous allons nous y attacher, nous y identifier et presque oublier notre origine.

De même que si nous voulons aller en mer, il nous faut un bateau, si nous voulons aller dans les airs, il nous faut un avion, de même l’âme a besoin de plusieurs véhicules pour voyager dans le monde de la matière.

L’âme va avoir besoin d’un véhicule mental, d’un véhicule émotionnel et d’un véhicule physique. Et dans la construction de ces véhicules, l’âme est prête à sacrifier ses valeurs d’unité afin de bâtir une individualité d’abord nécessaire à la bonne marche des véhicules.

Après cette involution, il va se produire une remontée, un retour, l’évolution, qui commence à se mettre en oeuvre lorsqu’on reprend contact avec notre être essentiel, nos valeurs fondamentales d’âme.

Les concepts d’involution et d’évolution forment la théorie ésotérique de l’involution-évolution. Dans cette théorie, l’être humain est au départ un pur Esprit, qui choisit de s’incarner pour spiritualiser la matière (comme nous venons de le voir), d’élever les règnes inférieurs et de rendre possible l’évolution de la conscience.

Nathalie Adjemian nous explique qu’au fur et à mesure d’incarnations successives, nous investissons de plus en plus profondément les formes que nous créons :

 » C’est la partie involutive : la lumière de l’âme est voilée par la lumière de la forme et nous construisons nos différents corps au travers des expériences vécues dans la matière. Arrive la période où seules les formes sont visibles, la lumière de l’âme est totalement cachée. En même temps, à travers cette expérience qui s’étend sur des vies et des vies, l’âme apprend à connaître de mieux en mieux les plans les plus denses (physique, émotionnel et mental) qu’elle est chargée de transformer. Jusqu’à ce qu’il se produise un renversement, où l’âme va commencer à émerger du monde des formes, jusqu’à finir par prendre le dessus, utilisant alors la personnalité comme outil pour lui permettre ainsi de spiritualiser la matière « .

Le sacrifice et le don sont nécessaires pour passer d’involution à évolution

Or pour commencer la phase d’évolution, un nouveau don et un nouveau sacrifice vont être nécessaires. Pour le bénéfice de toutes les âmes, de toutes les consciences, nous allons devoir renoncer à nos valeurs d’individualité, alors que ce sont des valeurs chèrement acquises, auxquelles nous sommes attachés en tant que personnalité.

C’est ce que nous ont enseignés les deux grands enseignants de l’Orient et de l’Occident que furent le Bouddha et le Christ.

Tout l’enseignement du Bouddha portait sur la souffrance suscitée par le désir personnel et sur comment transmuter le désir. Quant au Christ, il nous a montré, par le symbole de la crucifixion, combien l’amour pour toute l’humanité et pour la vie était plus important que sa propre vie.

Mais on ne demande pas aujourd’hui à chacun de nous d’être un Bouddha ou un Christ, ce n’est pas ce genre de sacrifice qui nous est demandé.

Il est important de retenir et de pressentir que l’âme est groupe avant tout : groupe, vie de groupe, conscience de groupe. Lorsqu’on dit mon âme, ton âme, on désigne l’âme individuelle, ce qui a un certain sens, mais l’âme individuelle existe uniquement en tant que membre d’un groupe duquel elle ne peut se désolidariser, de même qu’un doigt de la main ne peut se désolidariser de la main.

Les lois de l’âme s’appliquent en termes de groupe, donc notamment la première loi que nous sommes en train d’étudier, la loi de don.

Le don de chaque règne au règne supérieur

Remarquons alors comme cette loi de don se vérifie entre les différents règnes de la nature.

  • Le premier règne de la nature, le minéral, se donne au règne supérieur, le végétal. C’est un don inconscient, mais qui permet à une vie nouvelle d’émerger. Tous les végétaux se nourrissent de minéraux.
  • Le végétal se donne à l’animal : les animaux mangent les végétaux.
  • L’animal se donne aussi au règne qui lui est supérieur, le règne humain.

Et l’humain ? Se laisse-t-il manger par l’âme ? Que devrait faire le règne humain pour se donner au règne de l’âme ?

Ici, se donner au règne supérieur consiste à se donner aux valeurs de l’âme : les valeurs d’unité, de coopération, d’amour, d’interdépendance. Le règne humain doit se donner à ces valeurs pour qu’elles vivent.

Les lois du quatrième règne —le règne humain — sont des lois d’individualisation qui sont importantes pour sa construction, mais l’humain doit apprendre à y renoncer, pour faire naître et vivre les valeurs d’unité de l’âme.

Or que fait le règne humain en ce moment ?

  1. Il pioche dans les règnes inférieurs : dans la matière du règne minéral pour tout ce qu’il produit et construit, et il consomme et utilise les végétaux et les animaux, avec une avidité forcenée.
  2. Il pioche aussi dans le règne de l’âme.

Dans l’état de conscience où il est actuellement, c’est-à-dire en plein moi-je, en plein individualisme, il pioche des deux côtés.

Le règne humain pioche des deux côtés

En quoi pioche-t-il dans le règne de l’âme ?

Eh bien voyez ce qu’il se passe quand on commence à méditer :

« S’il vous plaît, que l’âme m’apporte la sérénité et la joie, que l’âme m’apporte la sagesse, m’apporte la beauté, la paix. Et puis si elle pouvait même m’apporter un peu d’argent, parce que je galère un peu en ce moment… »

Ainsi l’humain cherche à avoir, à prendre, au lieu de se donner. Pour soi, pour être mieux.

Attention, c’est tout à fait légitime au départ, il n’y a pas à culpabiliser à ce propos, car c’est même un fonctionnement inéluctable dans la phase d’involution.

Mais prendre au lieu de se donner, c’est être hors-la-loi de l’âme.

Se donner permettra aux valeurs d’ensemble de s’épanouir.

Il y a deux tendances dans l’humanité. Une première tendance est gouvernée par les lois du quatrième règne qui produisent une humanité individualiste et égoïste, et une seconde tendance qui commence à répondre aux lois de l’âme et aux valeurs d’unité et d’ensemble.

Le défi est de laisser mourir la première tendance et de cultiver la seconde.

Nous pouvons être sensibles à cette première loi de l’âme, mais en même temps l’interpréter personnellement, ce qui va la déformer, voire l’inverser complètement.

Pour en revenir à l’appellation loi de sacrifice, si depuis des siècles le sacrifice a pour nous une connotation négative, c’est parce que nous l’avons vécu de manière beaucoup trop personnelle.

Autant la loi de sacrifice et de don est motivée par un sain altruisme dans la phase d’évolution, autant cette première loi de l’âme est appliquée par égoïsme et désir personnel, durant la phase d’involution.

 » Tout ce que j’ai sacrifié pour toi ! J’ai tout sacrifié pour les autres, j’ai tout sacrifié pour mes enfants ! Et qu’est-ce que j’ai en retour ? Eh ben rien !! Voilà !! « 

Nous avons tous entendu des personnes tenir de tels propos — quand il ne s’agit pas de nous-mêmes…

Si on regarde bien, le motif n’était peut-être pas si altruiste et désintéressé. Si nous avons agi comme cela, c’est généralement parce que nous avions besoin de reconnaissance, ou que ça nous plaisait de nous occuper des autres. Mais est-ce que cela aura été vraiment au bénéfice des autres et des enfants ? Rien n’est moins sûr.

Autre exemple :

 » Je sacrifie mon cours de danse pour aller au resto avec toi ce soir. « 

Dans ce cas, je renonce à quelque chose, mais en vue de mon bien-être personnel.

Ou encore :

 » Bon, cet automne je vais renoncer au resto plusieurs fois et sacrifier des achats que j’avais prévus, pour pouvoir me payer des super vacances au ski ! « 

Dans ce cas, j’ai sacrifié des petits plaisirs… pour avoir un GROS PLAISIR !

Encore un autre cas, a priori plus critique :

 » Ah cet homme-là, pour son ambition personnelle, il a sacrifié ses amis ! Il tuerait même père et mère pour arriver à ses fins !! « 

La question qui se pose alors à nous est celle-ci : en quoi doit donc consister notre sacrifice ?

L’erreur sera de se dire : il faut souffrir, il faut se crucifier, se sacrifier pour atteindre le niveau du Christ, ou renoncer à tout désir et vivre en ermite pour atteindre le niveau du Bouddha. Penser ainsi, c’est se tromper de guerre en renversant le processus.

Au contraire, nous devons chercher à développer l’état de conscience d’amour fondamental et d’unité primordiale, puis constater naturellement que des renoncements vont être nécessaires.

La réponse à la question  » En quoi doit consister notre sacrifice ?  » viendra alors d’elle-même. En débutant notre phase d’évolution, nous allons commencer à pressentir les valeurs d’âme qui nous habitent, et en pressentant ce qui est essentiel nous allons peu à peu, naturellement, renoncer à ce qui empêche l’essentiel d’éclore.

Et certes, renoncer à nos habitudes bien privées, à nos privilèges égoïstes, au profit des valeurs de coopération et d’unité, tout cela na va pas nous être facile.

Notre personnalité n’a pas envie de perdre sa paix et son bien-être souvent acquis déjà au prix de certains sacrifices. Cela va être le champ de bataille de la personnalité, jusqu’à ce qu’elle parvienne à se mettre au service de l’âme, à se donner entièrement à elle.

Un chemin ardu

Cela va nous prendre beaucoup de temps, et il va nous falloir beaucoup de patience, de persévérance et de courage pour mener cette lutte. Il va nous falloir aussi beaucoup de finesse de compréhension, pour saisir ce qu’il est juste de développer et ce qu’il est nécessaire de lâcher.

Tous ceux qui sont passés avant nous savent que le chemin spirituel n’est pas un chemin facile.

Au départ, les premiers contacts avec l’âme ne sont pas éprouvants, ils amplifient même notre bien-être personnel. C’est ce qu’on appelle l’hameçon de l’âme.

Mais vient ensuite le temps de la lutte, qui va aboutir à la chute de l’aspect égoïste de la personnalité, qu’on peut précisément appeler la mort de l’ego.

Ainsi, la loi du don, loi de sacrifice, est bien la loi de ceux qui choisissent de mourir. C’est la loi qui consiste à laisser mourir l’ego, à choisir de laisser mourir l’aspect égoïste de la personnalité afin de se donner complètement à l’âme que nous sommes en vérité.

Se donner complètement à l’âme que nous sommes en vérité…

Merci à Marc Mattina & Michelle Köttgen, cet article s’inspirant largement d’une conférence donnée par eux en janvier 2017 dans le cadre de la psychosophie.

Pour en savoir plus sur la psychosophie — sagesse de l’âme et rencontre de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité — je vous invite aussi :


Que vous a inspiré votre lecture de cet article ?

Laissez-moi un commentaire un peu plus bas dans cette page, dans la section prévue à cet effet.