Challenge

Chronique : Terre d’émeraude, de Meurois-Givaudan

Pour cette deuxième chronique de mon challenge de 19 chroniques sur 19 semaines,  j’ai choisi un ouvrage de Daniel Meurois et Anne Givaudan, datant de 1983 :

 

Les mondes de l’après-vie, la réincarnation et le karma : TERRE D’ÉMERAUDE

 

TERRE D'EMERAUDE

 

Notons qu’en page 3, cet ouvrage présente un sous-titre différent :

Témoignage d’outre-corps

Comme nombre d’autres ouvrages publiés par la suite, celui-ci est le fruit de la collaboration de deux auteurs. Ce n’est pas leur premier : un autre l’a précédé, en 1980 : Récits d’un voyageur de l’astral.

Ces deux premiers livres ont été des succès de librairie à l’époque, et ont valu à leurs auteurs de passer à la radio, dans une émission de feu Jacques Chancel — datant de décembre 1982, donc antérieure à la parution de Terre d’Émeraude — que l’on pourra écouter ici et à la télévision dans une interview de Patrick Poivre d’Arvor consultable ici.

Dans l’introduction de leur ouvrage, les auteurs nous disent avoir simplement fait la découverte d’une technique qui existait avant eux, et avait déjà était utilisée par d’autres personnes :

Une technique qui permet au conscient d’un individu de sortir de son corps physique.

Dans l’introduction toujours, ils nous annoncent ne pas vouloir convaincre, mais simplement témoigner, et s’adresser à la raison vraie (sic), celle qui invite à remettre en question nos croyances.

Ils affirment n’avoir nulle intention d’embellir les faits ni de les romancer, et le réaffirment à plusieurs reprises en différents chapitres de leur ouvrage.

Daniel Meurois et Anne Givaudan nous annoncent dans une note préalable que le je sera employé le plus souvent dans leur récit, comme s’il s’agissait d’un unique narrateur, alors que l’ouvrage a été écrit en collaboration. Pour des raisons de commodité et de fidélité à leur choix, j’écrirai l’auteur ou le narrateur, chaque fois que ce sera le plus pratique pour la clarté de ma chronique.

1. L’apprentissage initial

Nous dressant un récit de ses premières tentatives de sortie de corps, le narrateur nous dit qu’une première capacité à acquérir est celle de la stabilité du corps astral. C’est chose faite assez rapidement, nous dit-il dans le premier chapitre, à force de patience et de volonté.

Il s’agit aussi de se familiariser avec les possibilités offertes par le corps astral :

  • Faculté de traverser la matière
  • Vue décuplée (ainsi que l’audition, nous l’apprenons plus loin)
  • Possibilité de se trouver immédiatement dans un lieu de son choix

Le narrateur nous fait part de son impression de réalité de son propre corps :

 » Mon corps lui-même, je m’en rendis compte rapidement, bien que gardant une luminosité très spéciale, s’offrait à moi plus réel que jamais  » (c’est moi qui souligne).

Très tôt au cours de ses premières expériences hors corps, le narrateur rencontre un Être qui l’accompagnera pendant la quasi-totalité des voyages relatés dans ce livre. Il le nommera le plus souvent l’Être bleu, ou l’Être au visage bleu.

Cet Être lui déclare posément que le monde dans lequel lui-même et le narrateur se trouvent, est absolument réel, qu’il n’est pas le fruit de son imagination, qu’il n’est pas une hallucination.

Il lui dit aussi de ne rien craindre, ni lui-même ni ce nouveau monde, car il n’y a pas de piège.

 » Le monde dans lequel tu te trouves en cet instant existe sur une longueur d’ondes différente. « 

L’Être apprend au narrateur que  » La vision que chacun peut obtenir du monde astral ne change guère lors des premières expériences ; ce qui peut varier, par contre, c’est la vision que chacun a de son propre corps astral. « 

Il ajoute qu’il a eu la chance d’échapper à la règle : c’est exceptionnel qu’il ait pu voir ses membres très rapidement et très nettement, au lieu de l’habituelle forme ovoïde.

Le deuxième chapitre du livre est l’occasion d’aborder pour la première fois le thème principal, celui de l’après-vie.

 

En parlant des premières expériences outre-corps que le narrateur a expérimentées, l’Être bleu lui dit :

 » Ce que tu as vécu sur Terre lorsque volontairement tu te dédoublais, est l’expérience exacte de la mort. Lorsqu’un homme quitte définitivement la vie terrestre, il ne perçoit rien d’autre que ce que tu as vécu de ton propre chef. « 

Mais le narrateur va être renseigné plus précisément par la scène à laquelle il assiste ensuite : il voit surgir d’une brume le corps usé d’une femme.

L’Etre bleu lui explique qu’il s’agit de la mort de cette femme : elle quitte son corps physique et entre dans le monde astral, et dans ce monde où elle parvient, elle ne se retrouve pas seule, elle est en effet accueillie par des êtres chers qu’elle a connus, grâce au pouvoir dont ils disposent de guider jusqu’à eux son corps astral.

 » Le monde des hommes a grand besoin de certitudes. Il ne comprend plus ni sa vie ni son but. Qu’il apprenne que la mort n’est pas la mort. Voilà la leçon par laquelle il saura ce qu’il est. « 

Notons ici un point important, qui dans une certaine mesure vient corriger une explication donnée auparavant au narrateur.

L’Être bleu explique à ce dernier que puisqu’il n’a pas qu’il quitté définitivement son corps de chair, sa fréquence n’est pas celle des entités de l’astral, ce qui fait que celles-ci ne perçoivent pas sa présence.

 

Voici le récapitulatif que nous dresse le narrateur de ses premières expériences astrales :

 » Le corps humain possède donc un double qui dans son état habituel lui est rigoureusement superposé.

 » Ce double se compose d’une matière très peu dense, fluide à l’extrême, qui s’apparente beaucoup, d’un point de vue purement physique à une énergie de nature électrique, lumineuse. Cette énergie, ou ce corps que l’on appelle astral, compte pour beaucoup dans le maintien de l’existence matérielle de tout être.

 » La volonté, la mémoire et toutes les facultés conscientes de l’homme trouvent leur siège en lui. Si, pour une raison ou pour une autre, les particules qui forment sa structure sont appelées à vibrer selon une fréquence plus rapide, cette forme de lumière tout entière s’introduit dans un monde correspondant à sa nature, physiquement impalpable.

 » Ce monde, aussi réel que notre univers quotidien, n’est autre que celui que chacun de nous finit par trouver après le passage de la mort. Il est simplement le double astral de la Terre. « 

 

Avant d’aller plus loin, observons encore que l’Être bleu mentionne très tôt un point sur lequel il insistera régulièrement au cours de ses contacts avec le narrateur, et notamment à la fin des voyages contés dans ce livre : l’harmonie.

 » Harmonie ! S’il est une impression que je désire que tu gardes de notre première rencontre, c’est celle d’harmonie. […] L’union avec la Nature, avec le Cosmos tout entier, voilà ce qui manque le plus à tous les hommes de la Terre. « 

 

 

2. Un cas de mort violente

Au cours d’une nouvelle décorporation, le narrateur retrouve l’Être de lumière qu’il connaît. Celui-ci l’emmène sur le lieu d’un accident d’autoroute, où un homme est décédé.

Cet accident est pour le narrateur l’occasion d’écouter de nouvelles leçons données par l’Être bleu.

Celui-ci lui explique que l’homme décédé, se trouvant maintenant dans son corps astral et ne comprenant pas ce qui lui est arrivé, tourne autour de la voiture, mû par son désir de réintéger le monde physique auquel il était accoutumé.

 » L’univers astral que je t’ai dévoilé est peuplé et dirigé par des êtres bons. Une de leurs tâches consiste à ouvrir les yeux du décédé aux nouvelles réalités puis à l’escorter jusqu’à sa nouvelle famille. « 

L’Être bleu adresse au narrateur une exhortation — ce ne sera pas la seule de ce récit — celle de transmettre son enseignement aux lecteurs :

 » Nous sommes, vois-tu, les seuls artisans des oeillères que nous portons. « 

 » La mort, dites-le bien à tous ceux qui vous écouteront, n’est rien d’autre que ce que chacun de nous en fait. […] Qu’une âme ne croie en rien d’autre que le néant, et elle créera sa propre obscurité jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus d’attendre. « 

Ce néant présumé après la mort par certaines personnes est aussi ce qui réduit quelques malheureux à y voir l’échappatoire à leurs maux terrestres et à choisir ainsi le suicide. Il existe d’autres motifs au suicide, mais l’Être bleu déclare au narrateur que :

« […] celui qui commet le suicide est conduit, conformément aux lois de l’équilibre de la totalité du Cosmos, à regretter amèrement son geste et à le réparer dans les délais les plus courts. « 

C’est l’occasion pour l’Être bleu d’exprimer cette grande idée-force de son enseignement, idée que l’on retrouve abondamment dans différents courants spirituels :

 » La Terre est avant tout une école de courage et de perfectionnement […] Tout humain qui vit et évolue sur cette Terre n’est en aucun cas le jouet du hasard et des circonstances […] Vous voyez peut-être de l’injustice dans tout cela, mais vous vous trompez… « 

 

3. Une naissance par réincarnation

L’idée que la Terre est une école de sagesse est reprise par l’Être bleu à l’occasion d’une scène à laquelle il convie le narrateur à assister : le départ de plusieurs âmes du monde astral pour renaître sur la Terre.

Or ces âmes qui s’apprêtent à renaître ne sont pas seules, elles sont assistées dans la préparation de leur voyage.

De même qu’il existe des Êtres de lumière qui nous aident à mourir, de même des Êtres de Lumière ont le souci de nous aider à naître.

Et le guide affirme que les vies successives à notre disposition sont… une infinité ! Et il nous appartient d’en tirer le meilleur parti.

« Les existences sur Terre préparent les existences dans l’astral et vice-versa, jusqu’à ce qu’un certain degré de perfectionnement soit atteint qui supprimera la chaîne des renaissances. « 

L’Être enseignant déclare aussi que l’âme apprend moins dans le monde astral que sur Terre.

 » Le désir de réincarnation serait ainsi un véritable besoin. Quiconque n’aurait pas assimilé tous les enseignements qu’apporte la chair se sentirait irrésistiblement attiré vers elle comme par un aimant, tôt ou tard. « 

De plus, chacun choisit sa destinée selon ce qu’il doit apprendre ou désapprendre.

Une autre précision donnée par l’enseignant est que chaque personne qui se réincarne entre dans un foetus environ 21 jours après la conception, lentement et en toute conscience, et qu’il se met alors « à effacer de sa mémoire, pour une vie, tout ce qui était avant… »

Mais une révélation supplémentaire de taille attend maintenant le narrateur : la Terre se réincarne aussi !

 » À l’image de tout être vivant, la Terre se réincarne successivement. Dans le type d’univers qui est actuellement le nôtre, ta planète en est à sa quatrième incarnation. « 

Et qu’est-ce que ce fait change pour nous, habitants de  la Terre ?

La réponse est que l’évolution de chacun est limitée par ce niveau atteint par la planète, à moins de parvenir à la libération  » qui mène aux états supérieurs de Conscience. « 

 

Comme à chacun des ses voyages outre-corps, le narrateur reçoit une exhortation de la part de son guide :

 » Vous répéterez sans cesse ces paroles aux êtres de la Terre : chacun vit et oeuvre avec les cartes qu’il s’est distribuées. « 

 

4. Une autre contrée – un aperçu des Dévas

Lors d’un nouveau voyage, le narrateur pénètre dans un monde qu’il ne connaît pas encore. Son guide le rejoint cette fois encore, et lui explique qu’ils se trouvent dans un monde  » qui sera en permanence celui de l’homme dans quelques milliards d’années. « 

En effet,

le monde astral n’est qu’une étape, un lieu de transit, et il n’est pas bon de s’y attacher.

 

Dans cette nouvelle contrée que visite le narrateur, son guide lui parle des Dévas : il dit que ce terme est d’origine sanskrite et qu’il signifie à peu près : Êtres de Lumière.

On notera que ce terme sanskrit n’est pas le seul à figurer dans ce récit. D’autres apparaissent dans l’ouvrage, mais le narrateur ne se réclame pas spécialement des enseignements de l’hindouisme, ni même des enseignements orientaux.

D’ailleurs les enseignements traditionnels n’évoquent pas, à ma connaissance, les voyages astraux.

On pourra néanmoins avec profit, sur la notion de deva dans le védisme, l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme, consulter la page suivante consacrée à cette notion de deva.

Le narrateur apprend essentiellement que ces Dévas sont en charge des Forces de la Nature, mais son guide ne pourra pas lui en parler plus en détail car il n’est pas assez avancé dans son évolution, et cela lui serait dommageable.

Il ajoute néanmoins : « Un Déva est une grande âme globale qui résume à elle seule toutes les âmes auxquelles elle prodigue des soins « , ces âmes n’étant pas encore parvenues à une individualisation parfaite.

Le narrateur est invité à considérer l’Univers comme sa patrie, et tous les types d’existence comme appartenant à la Grande Vie au même titre que lui.

 

5. Des niveaux différents existent au sein de l’astral

Parvenu à ce stade de ses explorations, le narrateur nous fait cet aveu :

 » J’ai cru connaître l’astral.[…] Je pensais avoir accompli le tour de ce grand refuge de l’âme alors que je n’avais fait qu’entrouvrir sa porte… »

L’Être au visage bleu lui donne alors de nouveaux enseignements sur le monde astral : il se compose de différents niveaux qui accueillent les entités selon leur degré de développement.

Il y a sept plans, dit l’Être, qui correspondent à sept types de désirs matériels à assouvir. Et cet assouvissement est indispensable, c’est par lui que se fait la progression de l’âme.

Le narrateur, accompagné par l’Être bleu, se retrouve dans un lieu bâti par l’âme d’un homme qui était sur Terre un architecte. N’ayant pas pu sur Terre créer l’oeuvre qu’il projetait, cet homme a bâti une construction dans l’astral  qui reflète encore son déséquilibre intérieur de sa créativité.

Et la construction qu’il a bâtie attire des êtres qui se complaisent à y vivre.

 » Il me tardait de partir de ce lieu que j’estimais trop loin de la grande source de lumière que j’avais déjà eu le bonheur de connaître. Mon guide dut percevoir mon impatience car nous ne nous attardâmes pas plus longtemps dans l’étrange village. « 

La leçon à tirer de cette visite est formulée par l’Être bleu en ces termes :

 » J’ai voulu vous montrer à quoi une vie pleine d’illusions, de frustrations et surtout exempte de tout idéal élevé, pouvait conduire…

 » L’astral moyen est ainsi formé de milliards de demeures. Les demeures, pour un temps, des hommes qui n’ont pas su vivre et mourir avec sérénité. « 

Nous retrouvons au moment de cette leçon le point que le guide considère probablement comme le fondement de tout son enseignement :

 » Que tous les hommes s’efforcent envers et contre tout de vivre dans l’harmonie. « 

Mais son insistance sur l’harmonie est ici complétée par cette phrase :

 » Il y a au fond de chaque être une petite lueur qui demande à l’attirer  toujours plus haut. La laisser parler, la laisser croître, cela suffit. »

Ce discours de l’Être bleu me semble cohérent avec la décision qu’il prend lorsque le narrateur s’impatiente de rejoindre la grande source de lumière qu’il a eu le bonheur de connaître : le guide abrège son impatience en lui faisant quitter l’étrange village.

Je mentionnerai ici que les voies qui préconisent, comme le fait le guide, de simplement porter attention à la petite lueur au fond de nous, ne sont pas toutes couronnées de succès.

D’autres voies nous invitent à aller voir l’ombre en nous, et même à y regarder de très près, sans croire prématurément en avoir fait le tour…

Mais nous verrons plus loin que cette invitation à ne regarder que la lumière en nous, sera tempérée lors d’une remarque du narrateur à l’occasion d’un voyage ultérieur…

 

6. L’astral est-il bien réel ?

En préalable à notre interrogation sur la réalité de l’astral, signalons le point suivant.

Le narrateur affirme que pendant le sommeil, le corps astral quitte le corps physique. Notons en toute rigueur que le narrateur n’affirme pas que le rêve nocturne est une sortie de corps. Il n’écrit d’ailleurs pas le mot de rêve dans le paragraphe concerné.

Le nouveau voyage outre-corps du narrateur nous emmène maintenant dans un plan intermédiaire entre notre Terre et le plan astral : dans un des lieux où arrivent les âmes qui n’ont pas accepté la mort de leur corps physique.

 » Une sorte de purgatoire pour âmes indécises  « 

Dans ce lieu, le narrateur assiste à un spectacle fort curieux, qui semble tout d’abord cohérent, puis perd sa cohérence initiale et sombre dans un certain chaos étrange.

L’Être bleu informe le narrateur que ce spectacle qu’il vient de voir  » n’est autre que la matérialisation de la pensée d’un homme qui vient de mourir à la Terre. Cet homme était un chrétien très pratiquant et à vrai dire un peu naïf. Une fois passé l’instant de la séparation d’avec son corps de chair, il s’est empressé d’inventer tout un paradis conforme à celui qu’il imaginait depuis toujours… enfin presque conforme, car il est rapidement tombé dans le grotesque !  « 

 » Il est des mondes bien réels réservés aux corps astraux, mais il est aussi des corps astraux qui se créent momentanément des mondes « 

À la suite de cette expérience troublante, le narrateur remet en question la réalité de ce qu’il vit et jusqu’à la réalité de son guide :

 » Quelle preuve avions-nous maintenant de la réalité de notre interlocuteur et de ce monde si riche, si fascinant de beauté ? « 

En réponse à cette question du narrateur, l’Être bleu l’invite alors à faire un aller-retour sur la frontière entre le monde astral et le monde terrestre, en observant attentivement ce qu’il se passe.

À l’issue de cet aller-retour, le narrateur déclare être convaincu de la réalité et du parallélisme des deux mondes, celui de la chair et celui de l’âme.

Néanmoins, lorsque son guide lui demande « Peux-tu douter maintenant de notre réalité ? « , le narrateur ne sait que répondre et se contente de sourire…

 

7. Des véhicules étonnants

Avant de nous conter son voyage suivant, le narrateur nous présente encore une fois son avertissement :

 » Répétons une fois de plus, afin de chasser tout malentendu, que les récits qui composent cet ouvrage n’ont rien d’imaginaire mais exposent bel et bien des faits vécus en pleine conscience « 

Le narrateur découvre, acccompagné par l’Être bleu, au coeur d’une caverne, six ou sept énormes engins de forme ovoïde.

« Ce sont des véhicules qui parcourent le cosmos », « ce sont les oeuvres de races d’humanité antérieures à la vôtre ».

Voici un condensé des propos de l’Être bleu sur « les êtres d’outre-espace » à l’origine de ces véhicules : sommairement, il y en a de deux types :

  • Les êtres qui appartiennent au monde de la matière pure
  • Les êtres qui n’y appartiennent plus, pour avoir dépassé ce stade.

La découverte de ces véhicules conduit le narrateur à la compréhension que tout ce qu’il connu dans ses voyages hors du corps n’est qu’érudition, et que là n’est pas l’important.

L’important est :

 » l’Eternité et l’universalité de la Vie, l’existence d’un immense Amour reliant secrètement tous les êtres du Cosmos. « 

Citons ici une réflexion du narrateur à la fin de ce voyage, après être rentré dans son corps physique :

 » Il importait plutôt de savoir marcher sur une corde raide tendue entre le refus global et l’acceptation béate. « 

 

8. Dans l’astral supérieur

En préambule de cette nouvelle étape de leur récit, les auteurs nous font observer que leur démarche se distingue de celle des médiums ainsi que du spiritisme, non point pour les discéditer, mais par souci de clarification.

Ils nous rappellent encore que dans leur récit, rien n’est romancé, rien n’est enjolivé.

A l’occasion de cette nouvelle sortie astrale, le narrateur rencontre un groupe de sept personnes qu’il nomme Sept Sages.

Sept sages dans l’astral produisent en continu une vibration destinée à la Terre.

Cette vibration est d’ordre sonore et le guide donne au narrateur des précisions sur ce son : il est destiné à toute la Terre, et a pour but de maintenir la vie terrestre.

Ce son est surtout perçu et relayé par sept autres personnes vivant sur Terre, et qui accomplissent leur oeuvre dans l’anonymat. De plus, ces êtres vivent au coeur de la Terre, dans un lieu de nature cependant non physique, dont le narrateur ne peut apprendre que l’ancien nom : Shambala.

De cette contrée, les auteurs nous parleront bien davantage dans un autre ouvrage qui lui sera consacré : Le Voyage à Shambhalla – un pèlerinage vers soi

Le narrateur apprend néanmoins que ce lieu sert d’accélerateur ou de frein quant aux événements importants se déroulant sur Terre. Le guide nous informe à ce propos de ce qu’il entend par événements importants :

 » Nombre de faits passés inaperçus dans l’histoire officielle des hommes ont plus changé la face de votre planète que de grands conflits ou de grandes actions d’éclat, reconnus de tous. « 

 

9. Plus avant dans l’instruction

Au cours d’un nouveau voyage outre-corps, le narrateur se trouve dans un lieu de l’astral qu’il décrit comme une enceinte de cristal, où il va apprendre une énième leçon. Cette fois, ce n’est pas le guide habituel du narrateur qui va donner cette leçon, mais un autre Être :

Un instructeur issu d’un plan supérieur au plan astral, venu spécialement dans l’astral pour donner son enseignement.

Cette leçon, portant essentiellement sur l’origine du langage humain dans les ondes sonores des autres planètes, apparaît complexe au narrateur, et il nous confie que ce n’est qu’à la suite de discussions prolongées avec son guide qu’il a pu en saisir pleinement la teneur.

Après cette leçon, le guide habituel du narrateur reprend la parole :

 » Surtout retiens bien les principes que l’on t’a énoncés aujourd’hui. Ils doivent te faire comprendre que l’harmonie qui est à l’origine de tout, n’est pas un vain mot, ni une vague idée philosophique, mais une réalité concrète que la science sera un jour en mesure d’expliquer. […] C’est l’Harmonie et l’Amour qu’il faut chercher partout sous peine de faire fausse route. « 

 

10. Deux derniers lieux de l’astral à découvrir

Le narrateur accompagné de son guide, l’Être bleu, se rend dans une nouvelle contrée où il est conduit vers un édifice un peu comparable à un iceberg : les trois quarts sont enfouis. Le guide l’appelle la Chambre des Souvenirs.

 » Les entités humaines ne pénètrent dans ce lieu que très rarement, une seule fois après chaque incarnation terrestre. « 

Le guide appelle aussi ce lieu une salle de lecture de l’Akasha, la mémoire du temps.  » Le séjour dans ce bâtiment est peut-être le seul instant pénible que puisse connaître un corps astral désincarné. « 

C’est là que se déroule pour chaque âme une revue de vie un peu analogue à celle qu’elle affronte dans les premiers instants après la mort. Elle s’en distingue pourtant, explique le guide en affirmant que cette revue de vie est le Jugement Dernier que chacun s’inflige à soi-même. La première revue de vie implique davantage le corps éthérique que le corps astral.

Les phrases suivantes du guide nous confirment la vision de la réincarnation qui nous est affirmée dans ce livre :  » Vous avez donc connu tous deux (le guide s’adresse ici aux deux narrateurs) un lieu identique à celui-ci d’innombrables fois et il en est de même pour tous ceux qui liront votre témoignage. Personne n’y échappe. « 

Après cette visite, le narrateur est conduit vers un autre lieu encore, décrit par les paroles du guide comme   » un des royaumes les plus bas de l’univers astral « .

 » Les entités qui y vivent, raconte le guide, n’ont pas encore tué leurs appétits terrestres essentiels. Elles n’ont pas encore fini de tirer la grande leçon de toute vie dans la matière, à savoir :

« Il n’y a que l’Amour et l’Harmonie entre les êtres et tous les éléments de la création qui puissent ouvrir les portes de la Connaissance et du Bonheur. « 

 » Gardez-vous bien, pourtant, de les plaindre ou de les considérer avec pitié. La paix règne ici, cet endroit est un lieu de repos et de bonheur pour ceux qui n’ont pu parvenir à un niveau de conscience plus élevé. « 

Mais le guide invite le narrateur à bien mettre en garde ses frères humains, nous lecteurs de ce témoignage. Le témoignage doit insister sur le fait que n’aspirer qu’à ce lieu est un égarement. Ce lieu de bonheur apparent n’est  » qu’un simple relais, qu’une étape de repos. « 

 » Ce n’est qu’une des premières marches d’un escalier qui doit conduire l’Humanité entière vers une Réalité plus sublime. « 

11. Dépasser le monde astral

Le monde astral n’est qu’une halte de bonheur pour les âmes fatiguées, dit le guide au narrateur. Cent cinquante années représentent le temps moyen entre deux naissances sur Terre, leur déclare-t-il à la même occasion.

 » Apprenez et essayez d’apprendre aux autres à poser le regard au-delà de l’univers de l’âme. L’âme un jour sera appelée à mourir, à l’image du corps de chair. « 

Cette phrase du guide me semble essentielle, car elle rappelle l’idée que dans notre vie sur cette terre, nous devons traverser de nombreux deuils, ceux de facettes de nous-même que nous sommes appelés à laisser s’effacer.

Nous devons régulièrement mourir à ce que nous avons cru être.

Mais cette idée n’apparaît pas comme la plus essentielle au guide du narrateur, car il emmène celui-ci dans un ultime voyage, vers un autre monde qu’il nomme  » la Lumière de la Lumière « .

Le narrateur est emporté dans ce monde, et de la description qu’il nous donne, je retiendrai l’idée que

C’est ici que tout commence.

 

Et ici, le guide lui annonce que la Terre va bientôt subir une grande mutation,  » au cours des deux décennies qui viennent « . Il décrit un événement qui s’apparente clairement à un déluge planétaire… Or nous n’avons rien vu de tel dans les deux décennies qui ont suivi l’année de parution de l’ouvrage, 1983.

Je n’en ferai pas une raison suffisante pour jeter la pierre aux auteurs, ni pour discréditer l’enseignement de leur guide.

Avant de prendre congé de ses voyageurs de l’astral, le guide leur adresse encore, face à la  » masse des atrocités commises sur Terre [qui] a façonné sur la tête de ses habitants un couvercle de ténèbres « , cette admonestation finale :

 » Il faut maintenant, sachez-le bien, plus que jamais expulser la gangrène de la haine et de l’indifférence. « 

Ecoutons encore ses dernières paroles :

 » Une page de votre témoignage doit prendre fin ici, et même si elle n’est qu’une goutte d’eau dans la mer, faites que ce soit une goutte d’eau limpide. « 


C’est ainsi que s’achève la deuxième chronique de mon challenge. Vous avez des idées à exprimer sur cet ouvrage de Daniel Meurois et Anne Givaudan ? Exprimez-les ! Laissez-moi un commentaire dans le cadre prévu à cet effet, situé au-dessous des suggestions d’autres articles.

Nous nous retrouvons dans quelques jours pour la prochaine chronique du challenge !

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