Challenge

Les morts nous parlent (2/2) : suite de ma première chronique

Voici la suite de la chronique que j’ai débutée cette semaine, celle du livre Les morts nous parlent, de François Brune. Cette chronique est la première du challenge que je me suis fixé, et que je vous propose de suivre avec moi dans les prochaines 19 semaines.

Pour mémoire, vous pourrez trouver le détail du challenge que je vous invite à suivre en ma compagnie en cliquant ici.

Les morts nous parlent - tome 1Les morts nous parlent

 

 

 

Dans la première partie de cette chronique, nous avons appris que les morts s’adressent à nous : nous pouvons capter leurs voix.

Nous allons voir dans cette seconde partie :

Notre nouvelle vie dans l’au-delà

Nous verrons :

  1. Ce que peuvent nous apprendre les études et témoignages sur les Expériences de Mort Imminente
  2. En quoi consiste la première étape du séjour dans l’au-delà
  3. Comment notre pensée fabrique notre vie dans l’au-delà
  4. Les mondes du malheur
  5. Le questionnement de François Brune sur la réincarnation
  6. Le but ultime de l’âme

Préambule : le bon scepticisme

Il est légitime de s’interroger sur la validité des affirmations que nous allons avancer dans cette chronique. Une juste attitude sera de faire preuve nous-même d’un bon scepticisme, celui qui nous invite à questionner les thèses que nous rencontrons. Sur quoi pouvons-nous avoir une certitude ? Et sur quoi devons-nous nous contenter d’hypothèses plausibles ?

Nous laisserons de côté une attitude qui chercherait à convaincre les autres sceptiques. Nous ne parviendrions pas à les convaincre, et nous n’en avons pas besoin. Laissons les autres à leur scepticisme, et cultivons le nôtre : laissons les sceptiques endurcis à leur mépris et à leurs sarcasmes, et soyons nous-même des sceptiques utiles.

Dans les cas des témoignages de mourants ramenés à la vie, la question principale est la suivante : pouvons-nous réduire leurs témoignages à un simple jeu de projections psychologiques et d’hallucinations ?

De nombreux cas sont irréductibles à ce genre d’explications : ce sont certains témoignages de jeunes enfants.

Citons ici les propos d’Elisabeth Kübler-Ross dans son ouvrage La mort et l’enfant :

 » Chaque enfant qui disait que quelqu’un l’attendait parlait d’une personne qui l’avait précédé dans la mort, ne fût-ce que de quelques instants : et pourtant aucun n’avait été informé par nous de cette mort récente. Coïncidence ? Aucun savant, aucun  statisticien ne me convaincra que ceci est produit par manque d’oxygène (comme le prétendent certains de mes collègues) ou pour d’autres  motifs rationnels et scientifiquement explicables « .

Ce que nous apprennent les E.M.I.

À notre arrivée dans l’au-delà, nous serons accueillis par :

Des personnes qui auront déjà fait le grand passage avant nous.

Ces personnes peuvent être fort nombreuses, ou bien en nombre restreint.

Ce seront en principe des personnes que nous avons connues dans notre vie terrestre, mais pas toujours, ou pas uniquement. Le Dr Raymond Moody, dans son ouvrage pionnier paru en 1975, La vie après la vie, cite le cas d’un marin qui, immédiatement après s’être noyé, rencontre un inconnu.

Toutefois, dans la suite du récit, nous apprenons que le marin retrouve son père, ce qui renforce la thèse que nous retrouvons les membres de notre famille qui nous ont précédés dans l’au-delà.

Nous serons également accueillis par :

Un Être de lumière

Cet Être de lumière rayonne une lumière beaucoup plus forte que toutes les lumières que l’on peut rencontrer, sans toutefois susciter d’aveuglement.

Deuxième point : cet Être de lumière émane un amour incommensurable, et cet amour apporte une quiétude et une joie indescriptibles.

Il y a dans toutes ces rencontres d’un Être de lumière à la fois quelque chose de commun et plusieurs variantes. La rencontre semble varier d’une personne à l’autre, ce qui nous invite à penser que nous gardons dans l’au-delà au moins une partie de notre personnalité.

Une question nous sera posée par cet Être de lumière :

 » Qu’as-tu fait de ta vie ? « 

 » Qu’as-tu fait de ta vie que tu puisses me montrer ?  » est une formulation plus complète de la question que nous pose l’Être de lumière.

Et à peu près en même temps qu’il nous pose cette question, défile devant nous le film de notre vie.

F. Brune observe que ce phénomène de la revue de vie est connu, car il peut arriver à une personne vivante, mais qui craint une mort prochaine, ou sous l’effet d’un choc psychique.

Contrairement à ce que l’on présume généralement,

Le film de notre vie ne recense pas toujours la totalité de notre vécu.

Certains revoient seulement les scènes les plus importantes.

D’autres cas ont été signalés, où le film ne défile pas dans l’ordre chronologique de notre vécu, mais dans l’ordre anti-chronologique, et d’autres encore où les scènes sont revécues dans le bon sens, mais en ordre inverse.

La question Qu’as-tu fait de ta vie ? que nous pose l’Être de lumière n’a pas pour but de le renseigner, mais de nous confronter à nous-même : comment avons-nous usé du temps qui nous est échu durant notre  vie terrestre ?

Face à cet Être qui rayonne un amour que nous n’avons jamais rencontré sur Terre, nous comprenons que la question qu’il nous pose revient à :

As-tu aimé ? As-tu été amour ?

Et nous ne pouvons que constater que nous n’avons pas été Amour, à la différence de cet Être de lumière que nous avons sous nos yeux…

Face à cet Être de lumière nous sommes déroutés, car nous sentons que nos manquements ne sont pas condamnés par lui, même ceux que la morale réprime, qu’elle soit religieuse ou non. Toutes nos actions semblent accueillies par l’amour total que dégage l’Être de lumière.

Mais en même temps, nous comprenons l’importance du moindre de nos gestes : chaque action même infime aurait pu être Amour, et ne l’a pas été car nous avons failli à le choisir délibérément.

Parlons à présent d’un événement qui se retrouve dans la quasi-totalité des témoignages de mourants et des cas de mort définitive :

La traversée d’un tunnel

Comme dans le cas de la rencontre de l’Être de lumière, on recense des variations sur un fond commun : il y a bien un tunnel à traverser, mais toutes les traversées ne se ressemblent pas.

La traversée peut intervenir juste après la décorporation (entendons par là la sortie du corps physique effectuée par l’âme), mais parfois nettement plus tard.

On peut affirmer que la décorporation elle-même laisse la personne sur le plan terrestre, tandis que le tunnel est ce qui conduit la personne de notre plan terrestre à un autre plan.

Le tunnel est généralement d’une obscurité profonde, mais sa traversée s’accompagne parfois de bruits comme un vrombissement, ou curieusement un tintement de sonnette.

Les retrouvailles avec les êtres chers interviennent généralement après la sortie du tunnel, mais il arrive aussi qu’ils viennent à notre rencontre sans que nous ayons traversé de tunnel.

Dans ce second cas, il est même possible que des personnes qui sont aux côtés du mourant puissent voir les amis ou parents venir à la rencontre de celui-ci. Il s’agit des visions sur le lit de mort, ce qu’on appelle aussi les Expériences de Mort Partagée.

J’en parlerai en détail dans la chronique que je consacrerai à l’ouvrage de Karlis Osis & Erlendur Haraldsson :

Ce qu'ils ont vu... au seuil de la mort

 

 

 

 

Ce qu’ils ont vu… au seuil de la mort

 

 

 

 

Dans le cas des mourants revenus à la vie, il est fréquent de devoir retraverser le tunnel en sens inverse, ce qui nous semble combler notre besoin de trouver aux choses une certaine logique !

Le véritable sommeil de la mort

L’expression sommeil de la mort, dont on use pour qualifier ce qui arrive à un agonisant semblant s’endormir pour mourir, est assez impropre en vérité.

En effet, une personne qui effectue le grand passage reste bien vivante et bien éveillée. Mais il y a de fait un épisode de sommeil, qui nous a été décrit par des morts définitifs, par médium interposé comme l’on sait (ou par écriture automatique, ou encore par la planchette oui-ja).

F. Brune nous en donne plusieurs exemples tirés d’un ouvrage de Louis Pauwels et Guy Breton.

Cette période de sommeil de l’âme débouche, au réveil, sur un moment de joie ineffable :

Le bonheur du ciel

Mais cette joie immense n’est pas le paradis éternel dont on nous a parlé. Ce n’est qu’une joie temporaire, mais indispensable pour nous inviter à poursuivre notre chemin car nous la garderons toujours en mémoire et aspirerons de toute notre force à la retrouver.

Et retrouver cette joie ne sera possible qu’au terme d’une profonde évolution.

François Brune nous parle encore d’une loi fondamentale de l’au-delà :

Le respect absolu de notre liberté

Du fait de cette loi de respect de notre libre-arbitre, notre évolution dépendra de notre bonne volonté.

La rapidité de notre évolution vers le bonheur final de l’âme dépendra de notre capacité à nous transformer, et de notre désir ardent de cette transformation.

Ainsi, tant que nous serons satisfaits du plan où nous nous trouvons, nous ne le quitterons pas. Nous n’aurons la possibilité d’accéder à un plan supérieur qu’après que nous commencerons à nous lasser de celui que nous fréquentons.

Cela n’ira pas sans une purification.

Cette notion, qui peut avoir une consonance judéo-chrétienne, n’est pas pour nous surprendre sous la plume de François Brune.

Prêtre connu pour sa dénonciation des égarements et des fautes de l’Eglise ainsi que des discours de nombre de théologiens contemporains, le père Brune nous invite dans son ouvrage à découvrir l’immense valeur des écrits de plusieurs mystiques chrétiens.

Il souligne à plusieurs reprises combien certains textes reçus par écriture automatique ou intuitive sont en haute résonance avec les plus grandes œuvres mystiques. Il dénombre six textes qu’il tient en toute particulière estime, dont celui de Pierre Monnier, que nous avons évoqué dans la première partie de cette chronique.

Or autant Pierre Monnier que les grands mystiques (qu’ils soient anciens ou contemporains) insistent sur une nécessaire purification.

Plus nous avancerons dans cette chronique, plus nous verrons l’importance que le père Brune donne dans son livre à sa vision de Dieu et du Christ.

La première étape du séjour dans l’au-delà

Pour nous renseigner sur cette première étape, de quelles sources disposons-nous ? Quels sont nos messagers ?

Nos messagers sont des morts définitifs qui s’adressent à nous par des intermédiaires : par des médiums, par écriture automatique, ou par la planchette.

Puisque nous ne pouvons pas vérifier directement les dires de nos messagers, nous pouvons a priori poser les deux questions suivantes :

Quel crédit pouvons-nous accorder à nos messagers ? Et leurs messages sont-ils déformés par les intermédiaires qui nous les transmettent ?

Quel crédit accorder à nos messagers ?

Les messagers qui s’adressent à nous ne sont pas unanimes ! Nous ne retrouvons pas la large unanimité des discours des mourants ramenés à la vie.

Chaque messager sait que d’autres s’adressent à nous et qu’ils nous tiennent des discours différents de celui qu’il nous adresse. Mais le plus souvent, le messager qui nous parle nous assure que c’est lui qui détient la vérité, et que les autres sont dans l’erreur. Et il tient à nous mettre en garde ! Alors qui croire ?

Voici un message qui va dans ce sens, issu des ouvrages de Jeanne Morrannier (à ne pas confondre avec Pierre Monnier).

 » Il faut nous croire, nous disons ce qui est. Il n’y a plus aucune raison pour que nos explications soient faussées par nos propres interprétations… »

Peut-on être plus péremptoire ?

Certains messagers sont au contraire beaucoup plus humbles, tel ce correspondant dans l’au-delà de Marie-Louise Morton :

 » Chacun de nous ne dit que ce qu’il peut voir et nous sommes tous limités par nous-mêmes. Nous arrivons dans l’Au-delà, avec nos préjugés, nos habitudes mentales et notre manque de vision. « 

F. Brune insiste sur l’une des raisons d’être de son livre : mettre un peu de clarté dans tous ces messages, et questionner leur autorité. Il ne s’agit pas tant de douter de l’honnêteté des expérimentateurs, mais de l’autorité des messages de nos correspondants dans l’au-delà.

L’influence du récepteur du message

L’argument que le message est reçu par un intermédiaire qui peut le déformer, consciemment ou non, doit être pris en compte a priori.

Mais évoquons le cas de Marie-Louise Morton : elle raconte dans son ouvrage que pendant qu’elle transcrivait ce qui lui était communiqué, elle percevait dans sa main comme un léger courant, qui s’interrompait dès qu’elle était sur le point, même involontairement, d’introduire ses propres mots.

Où vit-on dans l’au-delà ? Et qu’y fait-on ?

Beaucoup de messagers de l’au-delà distinguent sept plans. Les termes pour les désigner peuvent varier (on parle parfois de sphères ou de niveaux) ainsi que leur nombre, ce qui peut nous dérouter.

L’important est que ces plans sont intimement liés à des niveaux de conscience : chacun, selon son degré d’évolution spirituelle, se trouvera sur un plan correspondant, et on peut présumer que chaque plan a des concepts de temps, d’espace, de matière et d’énergie qui lui sont propres.

Mais comment parler d’espace et de temps autrement qu’à travers les conceptions que nous en avons dans notre vie terrestre ?

On ne s’étonnera donc pas de retrouver dans les témoignages de différents trépassés l’idée d’un déplacement d’un endroit à un autre, à une certaine vitesse.

Les trépassés font des sortes de voyages, qui nous rappellent les voyages que sont les expériences hors du corps : E.H.C.

Ces voyages des trépassés se font le plus souvent sur un même plan ; il semble que chaque plan comporte des sous-niveaux ou sous-plans, et qu’il soit possible à un trépassé  d’accéder temporairement à un sous-plan inférieur, mais qu’il soit impossible d’accéder à un sous-plan supérieur sauf exception.

Quant à changer de plan proprement dit, cela ne doit se produire qu’après une réelle évolution spirituelle.

Notons que le corps du trépassé change quand il change de plan. À chaque plan doit correspondre un certain type de corps.

Une certaine littérature ésotérique mentionne ces différents corps, en leur donnant des noms qui varient d’un auteur à l’autre, mais nous n’en parlerons pas dans cette chronique.

Attardons-nous en revanche sur le premier plan de l’au-delà, et sur le corps des trépassés dans ce plan.

Sur ce premier plan, les trépassés vivent dans le même espace que nous : c’est du moins ce qu’on est tenté de croire en lisant les messages de Georges Morrannier :

 » Nous vivons dans vos appartements et vos maisons, nous nous allongeons sur vos lits quand cela nous convient et quand vous n’y êtes pas… »

Morrannier est un trépassé qui connaît la force créatrice de la pensée : il nous explique que par la pensée il a fait un bouc au menton à son corps de l’au-delà, alors que sur terre il n’avait jamais réussi à réaliser le bouc dont il rêvait !

D’autres trépassés se plaisent à reconstituer par la pensée leur environnement terrestre, mais en l’améliorant à leur goût : ils agrandissent leur maison, lui adjoignent la terrasse ou le jardin parfait dont ils rêvaient sur terre.

Certains, moins soucieux de leur propre bien-être que du bonheur d’autrui, passent du temps à des tâches communes, qu’ils s’agissent d’aider leur frères de l’au-delà, ou de venir en aide à des vivants terrestres comme vous et moi.

Notre pensée fabrique notre destin dans l’au-delà

Nous avons vu que la pensée a un pouvoir créateur pour les trépassés, bien plus fort que dans notre vie terrestre.

Mais un point est remarquable : le pouvoir créateur ne s’exerce pas seulement à partir d’un souhait explicite.

Même un souhait implicite est créateur.

C’est ainsi que les trépassés peuvent être confrontés à des épreuves inattendues. Le pouvoir créateur de leurs pensées implicites va se retourner contre eux, car ce pouvoir est bien supérieur à celui de notre volonté consciente.

La psychologie des profondeurs nous l’a montré :

Notre psychisme a une partie inconsciente qui demande à se manifester.

Et il semble que dans l’au-delà, la manifestation de l’inconscient soit beaucoup plus spontanée et rapide !

Le psychisme n’étant pas habité uniquement de désirs, mais aussi de peurs, de nombreux trépassés se retrouvent bien malgré eux à vivre dans un monde hostile voire monstrueux constitué de tous les êtres et événements qu’ils redoutent…

Ce mécanisme de création involontaire intervient certainement aussi dans les E.H.C. (Expériences Hors du Corps) et peut même arriver à des personnes dont l’autorité est par ailleurs reconnue.

C’est certainement le cas de Swedenborg, dont la valeur scientifique est incontestée. Emmanuel Swedenborg fut un génie scientifique doublé d’un mystique à partir de l’âge de 55 ans.

Mais François Brune repère dans ses écrits sur la religion des erreurs grossières et n’hésite pas à qualifier de balivernes certains de ses propos, considérant que ses visions furent largement conditionnées par ses aversions et ses préjugés. Le monde qu’il a vu n’était que la transposition symbolique de son psychisme.

F. Brune reprend l’idée suivante, que d’autres ont exprimée avant lui :

Nos sentiments les plus forts ont une certaine matérialité : égrégores et formes-pensées

On pourrait dire qu’ils forment des flux, des sortes d’ondes qui se propagent. Et ces ondes, une fois créées, ont une certaine autonomie.

Un terme assez usité de nos jours est celui de formes-pensées. Il traduit bien l’idée que nos pensées peuvent prendre forme.

Ces formes-pensées peuvent, semble-t-il, s’agréger jusqu’à former d’immenses armées qui se combattent à notre insu. Plusieurs messagers de l’au-delà en témoignent, comme Pierre Monnier, ou encore Paqui Lamarque.

Divers physiciens contemporains estiment qu’un certain degré de conscience et de liberté est présent aux différentes échelles de la matière, de l’infiniment petit jusqu’à l’échelle macroscopique. On trouve notamment cette idée dans l’école de la gnose de Princeton.

La gnose de Princeton

 

 

La gnose de Princeton

 

 

 

 

 

 

Les mondes du malheur

Certains d’entre nous ne croient pas à l’au-delà. Ils pensent qu’il n’y a rien après la mort.

Ces hommes qui croient que la mort débouche sur le néant, se retrouvent effectivement après leur mort dans une sorte de néant ; ils se retrouvent tout au moins dans une complète solitude, et ne s’aperçoivent pas que d’autres trépassés cherchent à leur venir en aide.

F. Brune cite un témoignage à l’appui de cette thèse, rapporté par Jean Prieur.

Il nous apprend également que le Dr Raymond Moody dispose de plusieurs témoignages d’E.M.I qui confirment aussi cette thèse.

Une aide peut parfois être apportée à ces êtres en perdition, et il apparaît que cette aide soit efficace quand elle vient de nous, vivants terrestres. Les autres trépassés ne semblent pas en mesure de les aider.

Le Dr Carl Wickland a contribué à libérer un grand nombre de ces trépassés en perdition. Je vous propose de découvrir comment s’est révélée sa vocation, à travers cette nouvelle histoire fabuleuse.

Je cite ici un passage complet du livre du père Brune :

 » Alors que le jeune Carl Wickland n’en était encore qu’au début de ses études de médecine, il fut amené à entreprendre la dissection d’une jambe qui avait appartenu à un homme d’environ soixante ans.

Vers cinq heures de l’après-midi, il revint chez lui. Il était à peine entré que sa femme se trouva mal. Elle disait qu’elle se sentait toute drôle et se balançait comme si elle allait tomber. Carl lui mit alors une main sur l’épaule, mais elle se redressa aussitôt, sous l’emprise d’une entité qui venait de s’emparer d’elle. Elle fit un geste menaçant et s’écria :  » Qu’est-ce qui vous prend de me découper comme ça ?  » Je répondis, raconte Carl Wickland, que je n’avais pas conscience de découper qui que ce fût, mais l’esprit reprit avec colère :  » Mais bien sûr que si ! Vous découpez ma jambe !  » C’est alors que le jeune étudiant en médecine comprit que l’esprit de l’homme en question l’avait suivi chez lui et s’était emparé de sa femme. Il commença par installer sa femme dans un fauteuil et entreprit aussitôt la discussion. Mais l’esprit était furieux et protestait de se trouver ainsi manipulé. Carl lui fit remarquer qu’il avait bien le droit de toucher sa femme.  » Votre femme ? De qui parlez-vous ? Je ne suis pas votre femme. Je suis un homme ! « 

 

C’est ainsi que Carl Wickland découvrit une chose très importante : les esprits des trépassés malheureux peuvent s’emparer de nous sans aucune mauvaise intention ; bien plus, sans même s’en apercevoir !

 

Si vous souhaitez connaître la suite des aventures du bon docteur Wickland, c’est par ici :

Trente ans parmi les morts

 

 

 

Trente ans parmi les morts

Un psychiatre et sa femme médium aident les âmes en peine

 

 

 

L’oeuvre de Wickland et de son épouse fut doublement méritoire, car ils contribuèrent à libérer non seulement l’esprit du trépassé malheureux s’étant emparé d’un vivant, mais en même temps le vivant habité par l’esprit du trépassé, qui échappa ainsi à l’hôpital psychiatrique.

F. Brune insiste sur le fait que les communications avec l’au-delà comportent des risques de soumission à l’emprise d’esprits malfaisants. Que ces esprits soient ceux de trépassés ou soient issus d’une autre origine, nous importe ici relativement peu.

Ce qui compte avant tout sera d’avoir connaissance des risques encourus.

Les risques sont grands pour les personnes à l’équilibre psychique fragile, pourtant malheureusement souvent friandes de ce genre de communications avec les esprits, comme de tous les phénomènes paranormaux.

La planchette, ou « Ouija« , peut conduire à des possessions, mais l’écriture automatique aussi, quoique plus rarement.

Mais ces deux intermédiaires peuvent aussi contribuer à libérer des esprits de trépassés malheureux.

La communication avec l’au-delà par bande magnétique, que j’ai décrite dans la première partie de ma chronique, n’est pas exempte de dangers.

Observons avec le père Brune que les tentatives d’aide aux trépassés malheureux et aux vivants possédés, si elles conduisent à des guérisons, suscitent par la même occasion des attaques malveillantes.

Alors que certains considèrent que les attaques démoniaques survenant dans la vie de certains guérisseurs prouvent que les guérisons qu’ils opèrent vont à l’encontre de la volonté de Dieu, le père Brune affirme que ces attaques, bien au contraire, sont parfois le signe que le guérisseur agit bien pour la gloire de Dieu.

Et ceci pour la raison suivante :

 » La sainteté attire les puissances du mal. Les vocations religieuses sont pour elles une véritable provocation. « 

On peut dire que dans l’au-delà, un mouvement en quelque sorte inverse se produit : le mal attire la sainteté, disons plus précisément que les méfaits commis par des trépassés peu évolués attirent en direction de ces derniers les trépassés les plus évolués spirituellement, qui leur viennent en aide.

Et tout trépassé, aussi criminel soit-il dans l’au-delà, peut recevoir de l’aide.

À une condition toutefois : qu’il ressente en son cœur le désir d’en finir avec ses crimes. Qu’il mette un terme à sa rébellion contre l’Amour.

 

L’ultime épreuve : la réincarnation

Nous allons maintenant aborder la question délicate de la réincarnation, et présenter les éléments fondamentaux que le père Brune étudie dans son ouvrage. Nous reviendrons en détail sur ce thème à l’occasion de deux prochaines chroniques. Je l’annonce dans l’article qui lance mon challenge.

C’est une question fort complexe.

On sait la confiance que François Brune accorde aux messages délivrés par le trépassé Pierre Monnier. Or qu’affirme ce dernier ? Il affirme ceci à plusieurs reprises :

La réincarnation n’est pas systématique. Elle n’est même qu’une exception.

F. Brune écrit que la doctrine de la réincarnation est complètement inconnue de l’Égypte ancienne. Et elle semble ignorée aussi bien de Sumer que de l’Assyro-Babylonie.

Distinguons la réincarnation de la métempsycose — incarnation de l’âme dans des corps d’animaux—, en laquelle une croyance populaire existait dans l’Égypte ancienne.

La réincarnation semble avoir pénétré lentement en Occident, mais était le fait de croyances très populaires et très marginales.

Position de l’Église

Concernant la position de l’Église, F. Brune dénonce deux contre-vérités :

1ère contre-vérité : la thèse que l’Église a, à ses débuts,  enseigné la réincarnation, et que la Bible en parle.

F. Brune : l’Église n’a jamais enseigné la réincarnation. Et aucun texte de l’Écriture ne peut être invoqué à l’appui de la réincarnation.

2ème contre-vérité : la thèse que l’Église a ensuite condamné la doctrine de la réincarnation, et n’en a dès lors plus parlé.

F. Brune : aucun texte de l’Église n’a jamais condamné formellement la doctrine de la réincarnation.

Un journaliste anglais qui a largement fait ses preuves dans divers domaines, a retrouvé l’origine de la diffusion de ces deux contre-vérités : Ian Wilson, dans son ouvrage Expériences vécues de la survie après la mort, rapporte une révélation de Shirley MacLaine, laquelle a laissé croire à une suppression de textes par l’Eglise.

Tous les experts de l’histoire de l’Église démentent cette pseudo-suppression de textes.

Position de l’hindouisme et du bouddhisme

François Brune nous rappelle que la réincarnation est inconnue du texte fondateur que constituent les Védas. Elle n’est pas non plus enseignée par Bouddha.

La thèse de la réincarnation apparaît cependant dans certaines Upanishads.

F. Brune nous rappelle aussi que Krishnamurti a toujours refusé de prendre nettement position sur la question.

Etudes parapsychologiques contemporaines

Les informations reçues de trépassés, qu’elles nous viennent d’enregistrements sur bande magnétique ou des autres moyens de communication, ne permettent pas de trancher.

À la question :  » La réincarnation existe-t-elle ? « , nous recevons des réponses allant de  » Oui bien sûr « , à  » Non pas du tout « , en passant par  » Je n’en sais rien « .

F. Brune nous cite une réponse reçue par Alain Guillo, via des voix intérieures dont ce dernier parle dans son récit Un grain dans la machine, une évasion spirituelle des prisons de Kaboul.

Cette réponse est peut-être la plus profonde :

« Si tu crois en la réincarnation, elle existe. Si tu n’y crois pas, elle n’existe pas. »

Le pouvoir créateur de la pensée que nous avons évoqué plus haut s’étendrait donc jusqu’à déterminer ou non la réincarnation pour chaque individu… ?

Venons-en à un argument essentiel des tenants de la réincarnation : celle-ci permettrait d’expliquer bien des mystères de l’existence, et surtout celui des injustices :

Les injustices de l’existence expliquées par la réincarnation ?

La loi de réincarnation se conjugue à celle du karma, qui stipule que chacun subit automatiquement l’effet de ses propres actes d’une existence à l’autre.

Les injustices qui nous révoltent trouveraient alors leur sens : celui qui est infirme et souffre a dû être cruel dans une existence précédente.

Mais F. Brune nous montre que cette hypothèse n’est qu’une construction intellectuelle qui ne tient pas la route quand on la confronte en détail à la réalité.

Il existe en effet des cas d’enfants qui souffrent tout en étant gentils, doux, généreux et affectueux, tandis que l’on rencontre par ailleurs des cas d’enfants « teigneux » qui jouissent d’une insolente santé, de dons exceptionnels et de parents fortunés…

On sait que l’Orient ne considère pas la loi du karma comme absolue, puisqu’aussi bien l’hindouisme que le bouddhisme proposent des moyens d’échapper au cycle des réincarnations.

Le père Brune pose la question importante suivante :

Dans quelle mesure avons-nous le droit d’intervenir pour aider les autres à échapper au poids de leur karma ?

Il écrit que nous ne pouvons pas répondre à cette question par un simple cri du cœur ( » Bien sûr que nous avons le droit et même le devoir d’intervenir pour aider nos frères qui souffrent !  » ) ou par le simple bon sens chrétien, celui qui nous pousse à la charité.

Pour répondre à la question ci-dessus, nous dit le père Brune, nous devons examiner de plus près la notion de réincarnation et poser la question :

Qu’est-ce qui se réincarne ? Qu’est-ce qui subsiste à l’identique d’une existence à l’autre ?

Les conceptions occidentales

Dans les conceptions occidentales modernes, on considère qu’une personne donnée se réincarne en recevant un nouveau corps, ainsi que de nouveaux dons ou talents, points faibles ou handicaps , goûts et aversions. Et aussi nouveau sexe, nouvelle langue maternelle, nouvelle race.

Ces conceptions exaltent l’idée d’un Moi, qui préexiste et se perpétue d’une existence à l’autre. Ceci est fortement étranger à l’esprit du bouddhisme.

Les conceptions orientales

Certaines écoles bouddhistes, ainsi que, au sein de l’hindouisme, le shivaïsme, ne reconnaissent pas du tout la réincarnation.

Le bouddhisme, quel que soit son courant, n’exalte pas le Moi, il l’invite à se dépouiller peu à peu de tout, jusqu’à le faire s’évanouir. Il s’agit de réaliser que le moi n’est qu’une illusion.

Dans le bouddhisme tibétain, le Moi est morcelé, fragmentaire, et les divers fragments qui le composent peuvent se réincarner en différentes personnes.

Ce qui se réincarne n’est pas notre Moi.

Nos pensées, nos perceptions, nos sensations se réincarnent séparément.

F. Brune cite le professeur Filippo Liverziani, dans l’ouvrage La réincarnation et ses phénomènes : qui ou quoi se réincarne.

 » Ce n’est pas celui qui est mort qui renaît, mais un autre homme. Il n’y a pas d’âme qui puisse migrer : c’est seulement le caractère qui continue. »

Le Pr Liverziani pointe ainsi la thèse centrale du bouddhisme sur la réincarnation :

Ce n’est pas l’individu qui se réincarne, c’est son karma.

F. Brune mentionne aussi une conception analogue de la réincarnation en Afrique noire, qu’il puise notamment dans l’ouvrage de Louis-Vincent Thomas et René Luneau, La Terre africaine et ses religions.

S’il n’y a pas de réincarnation de l’individu, que penser alors des nombreux témoignages dont nous disposons aujourd’hui, notamment ceux d’enfants, dont les souvenirs de vies antérieures semblent rendre irréfutable l’idée que la personne se réincarne ?

François Brune reconnaît l’authenticité de ces souvenirs, tout comme l’authenticité des vies antérieures.

Mais, écrit-il, rien ne nous oblige à croire qu’il s’agit bien de la même personne.

Allons bon, me direz-vous, n’est-ce pas couper les cheveux en quatre ? Je vous répondrai qu’il faut creuser l’affaire, car elle est complexe.

Swedenborg nous met sur la piste, en nous parlant, dans ses visions, d’esprits qui viennent rendre visite à une personne vivante et qui entrent en possession de sa mémoire. L’esprit finit ainsi par se prendre pour cette personne.

Cette assimilation du vivant par un trépassé nous fait soupçonner l’inverse : l’assimilation d’un trépassé (de la mémoire de ce trépassé) par un vivant.

C’est ce que confirme le message d’un trépassé signalé dans l’ouvrage de Carl Wickland dont on a parlé plus haut :

Trente ans parmi les morts

 » Les souvenirs de vies antérieures sont produits par des esprits qui créent de telles pensées et représentent la vie qu’ils ont vécue. Un esprit vous imprègne avec les expériences de sa vie et celles-ci s’implantent dans votre esprit comme si elles étaient vôtres. Vous croyez alors vous rappeler votre passé… Ils communiquent avec vous par impressions et leur passé devient comme un panorama. Vous le sentez et vivez le passé de ces esprits et vous commettez l’erreur de prendre ça pour le souvenir d’incarnations antérieures… »

 

Le chercheur anglais Rupert Sheldrake, auteur du concept de champ morphique, formule une hypothèse analogue en ces termes, dans son ouvrage La mémoire de l’Univers :

 » Les personnes convaincues de la réalité des souvenirs de vies antérieures expliquent souvent ces derniers en termes de réincarnation ou de renaissance. L’hypothèse de la causalité formative suggère une perspective différente : une personne peut, pour l’une ou l’autre raison, se brancher, par résonance morphique, sur le champ d’un tiers ayant vécu dans le passé. « 

 

Le phénomène d’assimilation d’autres vies peut même aller plus loin, et de beaucoup !…

C’est le Dr Stanislas Grof, créateur de la technique thérapeutique de la respiration holotropique, qui nous le révèle, dans son ouvrage co-écrit avec Joan Halifax :

La rencontre de l'homme avec la mort

Dans le cadre de ses recherches sur l’utilisation thérapeutique du LSD, le Dr Grof traita par exemple une patiente qui fit l’expérience de s’identifier à une mère qui accouche, puis à l’enfant qui naît, puis en même temps à toutes les mères ayant jamais enfanté et à tous les enfants jamais nés.

Patrice Van Eersel nous rapporte d’autres expériences de patients traités par le Dr Grof : identification à toute une tribu, avec une description précise de ses mœurs, de ses rituels, de ses arts. Informations vérifiées après coup, alors que le patient ignorait tout de la tribu en question, jusqu’à son nom !…

François Brune nous donne une raison supplémentaire de sa réticence à adhérer la thèse de la réincarnation obligatoire et généralisée :

Les grands mystiques chrétiens ne parlent jamais de réincarnation,

Et pas davantage les grands mystiques musulmans.

 

La conception mystique chrétienne : le karma partagé

 

À la différence de la conception bouddhiste, qui affirme que personne ne peut purifier le karma de quelqu’un d’autre, la conception des mystiques chrétiens est que n’importe quel homme de bonne volonté peut prendre sur lui et vaincre en lui-même l’épreuve d’un autre.

 

Selon un mécanisme infiniment mystérieux mais réel :

« Chacun est appelé à purifier en lui un peu du karma d’un autre. »

« Ce que l’un de nous n’aura pas suffisamment purifié dans sa vie, un autre devra l’assumer et le purifier, pour lui, pour les autres, pour que d’autres n’aient pas à reprendre à leur tour la tâche inachevée. « 

 

Il s’agit ici, nous informe le père Brune, d’une tradition ignorée par presque toutes les Eglises d’Occident, mais répandue dans l’Eglise primitive d’une part, et les Eglises orthodoxes d’aujourd’hui, ainsi que parmi tous les mystiques d’Occident. F. Brune écrit ceci :

 » Etant tous incorporés au Christ, nous sommes tous comme emboîtés les uns dans les autres, et même tout l’univers entier avec nous, immergé dans ce même corps du Christ, au-delà du temps et de l’espace. Quoi d’étonnant alors si les souvenirs ou même les stigmates de l’un ou de l’autre affleurent parfois à la surface de notre conscience ou même de notre corps ? « 

 

 

Les interactions bienveillantes avec l’au-delà

  • Des forces de l’au-delà nous assistent dans notre vie terrestre

Nous avons vu que nos pensées et nos sentiments acquièrent une certaine matérialité en s’agrégeant, et qu’elles peuvent former des armées qui se combattent.

Les pensées d’amour que nous émettons se joignent à celles émises par les trépassés et à celles d’autres êtres issus d’incarnations dans d’autres mondes, ainsi qu’à celles d’êtres qui n’ont jamais été incarnés.

Et toutes ces forces bienveillantes nous viennent en aide depuis l’au-delà.

Nous pouvons présumer que leur influence s’exerce dans nombre de nos activités. Cela pourrait ainsi expliquer que des découvertes scientifiques importantes aient été faites à des dates très rapprochées par des équipes de savants complètement indépendantes.

L’inspiration qui permet à de nombreux artistes de créer des œuvres éblouissantes vient peut-être aussi de trépassés. Ce fut au moins le cas pour la compositrice Rosemary Brown.

Rosemary Brown

Merci à Wikipedia

 

Cette action secrète des forces bienveillantes de l’au-delà expliquerait également les prouesses de certains enfants prodiges.

Mais l’action de ces forces n’est pas seulement spectaculaire, elle est aussi, souvent, plutôt discrète, surtout quand elle prend la forme d’une aide spirituelle à notre égard. C’est ainsi que ces forces sont probablement à l’origine des rencontres « providentielles » de notre vie.

  • Nous pouvons assister les trépassés

Les trépassés reçoivent l’aide d’autres trépassés plus évolués qu’eux, ainsi que d’êtres jamais incarnés, mais bénéficient aussi de l’aide que nous pouvons leur apporter, et ce par nos prières.

Nos prières et nos pensées d’amour, nous dit le père Brune, peuvent puissamment aider les trépassés à transformer leur propre amour.

Nous apprenons ici une nouvelle information importante pour nous préparer à l’au-delà : la sexualité semble n’avoir plus aucune place, sauf pour les trépassés en perdition, qui s’abandonnent alors à toutes les perversions imaginables.

Que ceux d’entre nous pour qui la sexualité est une merveilleuse source d’épanouissement soient rassurés : l’union sexuelle que nous connaissons dans cette vie terrestre n’est qu’une pâle imitation de l’union que peuvent vivre deux partenaires dans leur corps subtil.

C’est du moins ce que nous assure Robert Monroe, suite à ce qu’il a expérimenté dans une de ses expériences hors du corps.

Les personnes qui ont connu une expérience d’union extatique ont eu la chance d’un avant-goût du seul vrai bonheur vers lequel nous cheminons, celui de l’union à Dieu.

 

Le but ultime de l’âme

Ce but n’est autre que l’union à Dieu.

Mais avant de parvenir à cet ultime stade, l’âme qui chemine dans l’au-delà, et qui peut revenir sur notre Terre s’il y a réincarnation, peut faire l’expérience de Dieu, à un degré moindre que celui de l’union parfaite.

L’âme peut éprouver Dieu de diverses façons.

Éprouver Dieu comme une énergie

À ce stade préliminaire, l’âme éprouve Dieu comme un flot d’énergie bienfaisante, vivifiante, qui régénère continûment.

J.-C. Hampe nous donne le témoignage d’un rescapé de la mort qui évoque bien une expérience de Dieu de ce type, et Pierre Monnier, depuis l’au-delà, nous fait part (dans les messages reçus par écriture automatique) de son expérience analogue.

Éprouver Dieu comme Amour

Pierre Monnier nous dit régulièrement que Dieu est éprouvé comme Amour, et qu’il est conjointement éprouvé comme lumière.

C’est bien ce qu’exprime saint Jean l’Évangéliste dans ses épîtres : « Dieu est amour », « Dieu est lumière ».

Les rescapés de la mort, ces personnes qui ont vécu une Expérience de Mort Imminente, nous racontent, eux, qu’ils se sont sentis « submergés », « écrasés » d’amour, comme le Dr Raymond Moody et J.-C. Hampe nous le montrent à travers de nombreux exemples.

Et le père Brune écrit que cet amour est vécu dans la prière, mais qu’est-ce que la prière dans son essence ?

L’amour est dans la prière la plus dépouillée

Le père Brune affirme clairement qu’il s’inscrit en faux contre la quasi-totalité des traités d’oraison que l’on trouve dans les séminaires et les noviciats chrétiens d’Occident, car ces traités maintiennent systématiquement dans des formes inférieures de prière.

On pourrait dire que la véritable prière n’a pas de mots, elle est une pure adoration, dans un dépouillement complet.

Et second point fondamental après le dépouillement : l’amour dans la prière implique une relation personnelle à Dieu.

François Brune nous dit :

Je peux bien « aimer » la lumière, la chaleur, la vie. Cela veut seulement dire que je recherche le soleil ou la chaleur de l’âtre, que je jouis de la lumière et de la vie. Je peux sentir une force impersonnelle, la ressentir même comme bienfaisante, indispensable ou agréable. Mais je n’ai pas de relation d’amour avec la chaleur, la lumière ou la vie.

 

Le véritable amour est éprouvé dans une relation personnelle à Dieu.

Notons que le père Brune n’ira empêcher qui que ce soit de croire ce qu’il veut, mais il exprime clairement sa conviction : pour lui, le Christ est Dieu.

Cette mise au point étant faite, nous pouvons en venir au point suivant, que le père Brune souligne comme essentiel :

Dieu se manifeste conformément à chaque niveau

Précisément, nous percevons Dieu conformément à ce que notre niveau nous permet de percevoir de lui.

F. Brune écrit ainsi :

 » De même qu’il s’est manifesté parmi nous en prenant une chair comme la nôtre, de même, à chaque degré de l’évolution après la mort, on le retrouve et on le perçoit selon le même degré de spiritualisation et de gloire que l’on a soi-même atteint, non selon la gloire que le Christ possède en lui-même. « 

Et F. Brune cite Pierre Monnier, qui abonde dans ce sens.

Dieu n’est pas seulement vu, il est éprouvé

F. Brune nous parle d’une vieille querelle théologique : au terme de notre évolution spirituelle dans l’au-delà, ne ferons-nous que voir Dieu, donc resterons-nous extérieurs à Lui, ou serons-nous participants de la nature divine ?

La première position est celle de la théologie traditionnelle en Occident, tandis que la seconde, celle qui nous fait participants de Dieu, est la position qu’enseignent depuis les origines les Eglises d’Orient. Affirmer qu’au terme de notre évolution spirituelle nous sommes participants de Dieu est aussi ce qu’ont écrit, parce qu’ils témoignent l’avoir vécu, tous les mystiques, chrétiens ou non.

F. Brune donne deux messages de l’au-delà à l’appui de la seconde thèse, celle qui affirme que nous devenons Dieu par participation. L’expression est de saint Jean de la Croix.

Cette idée se précise avec la formulation suivante : le terme de l’évolution spirituelle se caractérise par la double expérience d’être à la fois :

Uni à Dieu et un avec Dieu

De plus, cette expérience d’union à Dieu se double d’une expérience d’union à l’Univers. C’est ce dont témoignent différents rescapés de la mort (personnes ayant vécu une E.M.I.) que F. Brune cite.

Parmi ces témoignages, voici une phrase extraite de celui de Margot Grey, dans Return from Death :

 » Je pense que c’est ce que Jésus voulait dire quand il affirmait : Moi et mon Père, nous sommes un. « 

Notre divinisation est un processus sans fin

François Brune nous donne un mot pour exprimer cette idée de notre divinisation sans fin :

 L’ épectase

 

Je termine cette chronique de l’ouvrage du père François Brune par cette dernière citation :

 

Les créatures que nous sommes n’en auront jamais fini de se remplir de l’Incréé,

Les êtres finis que nous sommes de se gorger de l’Infini.

 

C’est avec ces magnifiques phrases de François Brune que s’achève cette première chronique de mon challenge.

Les morts nous parlent

Avez-vous lu la première partie de cette chronique ? Vous pouvez la retrouver en cliquant ici.

La première étape de mon challenge est réussie ! Ce n’était pas gagné d’avance… L’ouvrage du père Brune est très riche, très dense. Il m’a été délicat d’extraire l’essentiel. Tout m’a semblé important dans cet ouvrage… Et j’avais choisi ne traiter que le premier tome.

Dès demain je commence ma seconde chronique, vous pourrez en lire la première partie mercredi prochain sur ce blog !

Si vous avez aimé ma chronique, dites-le moi dans les commentaires ci-dessous ! Faites-moi part aussi de vos observations !

Et retrouvez-moi sur ce blog dès mercredi !

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