Florence Barrett et la survivance de la personnalité à la mort
Communication après la mort avec Sir Barrett :
La Personnalité survit à la mort
Le Dr Florence Barrett fut une éminente gynécologue et obstétricienne, ainsi que doyenne de l’École de Médecine pour Femmes de Londres.
Le professeur William Barrett, son mari, était un éminent physicien, anobli en 1912 pour ses contributions à la science. Il a également été l’un des fondateurs de la Society for Psychical Research, la Société pour la Recherche Psychique. Sir William passa une grande partie de sa vie à étudier la médiumnité et la possibilité de vie après la mort jusqu’à sa propre mort en 1925.
Pendant les 11 années qui suivirent la mort de Sir William, Florence, d’abord très sceptique, participa à de nombreuses reprises à des séances de médiumnité avec la médium renommée Gladys Osbourne Leonard et devint convaincue que William et de nombreux autres amis, connaissances et parents décédés communiquaient avec elle.
De nombreux sujets ont été abordés, notamment le cancer, l’alimentation et la nature de la réalité. Au cours d’une communication, William donna ces explications :
» Nous ne pouvons pas situer le siège de la vie dans le physique parce qu’il n’est pas là. Combien ont essayé de trouver quelque chose – le siège de la vie – dans l’organisme physique : une étincelle, un germe, la cause de ce que l’on appelle la vie. Elle ne se trouve pas dans le corps physique, il est inutile de la chercher là. Elle se trouve dans l’éthérique – ou plus exactement, l’éthérique est le véritable porteur de vie « .
» L’éthérique est le véritable porteur de la vie «
Présentation de William Barrett par Michael Tymn
Sir William Fletcher Barrett (10 février 1844 – 26 mai 1925) fut l’un des pionniers de la recherche psychique.
La création de la Société de Recherche Psychique
C’est Barrett qui eut l’idée de créer la Society for Psychical Research [Société de Recherche Psychique, SPR] à Londres en 1882. Cependant, comme Barrett vivait à l’époque à Dublin, en Irlande, il n’eut pas la possibilité de participer activement à la gestion de la Société.
Il laissa à trois universitaires de Cambridge, Henry Sidgwick, Frederic W. H. Myers et Edmund Gurney, le soin d’en assurer la direction.
Pour faire connaissance de Frederic W.H. Myers, je vous invite à découvrir mon article en deux parties Les sept plans de l’au-delà selon Frederic Myers
Il encouragea également le professeur William James de Harvard à organiser la branche américaine de la SPR en 1884. Il édita le Journal de la SPR de 1884 à 1899 et fut président de la Société en 1904.
Un éminent savant
Né en Jamaïque, dans les Antilles britanniques, Barrett s’installa en Angleterre dans sa jeunesse et étudia sous la direction du célèbre physicien John Tyndall, dont il fut l’assistant de 1862 à 1867. Il enseigna la physique à la Royal School of Naval Architecture [École Royale d’Architecture Navale] avant de devenir professeur de physique au Royal College of Science [Collège Royal des Sciences] de Dublin en 1873.
Il enseigna au Collège Royal pendant 37 ans, prenant sa retraite en 1910, et fut fait chevalier en 1912. En 1899, Barrett mit au point un alliage silicium-fer connu sous le nom de stalloy, utilisé dans le développement commercial du téléphone et des transformateurs. Il mena également des recherches pionnières sur la vision entoptique [vision de ses propres éléments internes de l’œil, comme le réseau vasculaire rétinien], qui ont abouti à l’invention de l’entoptiscope et d’un nouvel optomètre.
Il fut membre de la Royal Society [Société Royale, équivalent de l’Académie des Sciences en France], de la Philosophical Society [Société Philosophique], de la Royal Society of Literature [Société Royale de Littérature] ainsi que de l’Institute of Electrical Engineers [Institut des Ingénieurs Électriciens] et de la Royal Irish Academy [Académie Royale Irlandaise].
Sa découverte de l’hypnose
Barrett commença à s’intéresser aux phénomènes psychiques en 1874 après avoir entendu parler des recherches du célèbre scientifique William Crookes (appelé plus tard Sir William) sur les médiums.
« En fait, j’ai commencé toute l’étude de ces phénomènes, convaincu que [la mauvaise observation ou l’hallucination] était leur véritable explication, et ce n’est qu’après avoir étendu cette hypothèse à des longueurs illégitimes que j’ai découvert que les faits réels ont complètement ébranlé ma théorie », a expliqué Barrett dans ses premières observations.
À 29 ans, Barrett commença à expérimenter l’hypnose, plus connue sous le nom de « mesmérisme » à l’époque. Il observa qu’une jeune fille sous hypnose identifiait correctement une carte à jouer prise au hasard dans un paquet et placée dans un livre qui était placé à côté de sa tête.
Il observa également une autre personne hypnotisée identifier correctement quatorze cartes prises au hasard dans un paquet. En tant que scientifique, il trouva ces résultats très troublants. Cependant, alors que beaucoup de ses collègues scientifiques se moquaient simplement de tout ce qui était paranormal, Barrett était ouvert d’esprit et déterminé à trouver une explication rationnelle et scientifique.
Au seuil de l’invisible
Ainsi qu’il l’expliquait dans son livre de 1917 intitulé Au seuil de l’invisible, ses théories antérieures ont commencé à s’effondrer en 1876, lorsqu’un éminent avocat anglais du nom de Clark passa l’été dans une résidence près de la sienne à Dublin.
La fille de Clark, Florrie, âgée de 10 ans, produisit divers phénomènes paranormaux, notamment des lévitations et des coups secs qui énonçaient des messages d’une « intelligence » se faisant appeler « Walter ».
À la suite de ses expériences en hypnose et de son enquête sur Florrie Clark, Barrett prépara un document à remettre à la British Association for the Advancement of Science [Association Britannique pour l’Avancement de la Science]. L’Association rejeta le document ainsi que la demande de Barrett de le présenter oralement au groupe.
Après que William Crookes, Alfred Russel Wallace (co-auteur avec Charles Darwin de la théorie de la sélection naturelle de l’évolution) et Lord Rayleigh aient protesté contre l’action de l’Association, Barrett fut autorisé à remettre le document mais non à le publier.
Barrett poursuivit son enquête avec d’autres médiums, dont Hester Travers Smith, Gladys Osborne Leonard, Kathleen Goligher et Geraldine Cummins.
Un demi-siècle d’études psychiques
Au cours de ses 50 années d’étude des phénomènes psychiques, Barrett a observé presque tous les types de médiumnité.
Dans ses mémoires, lues lors d’une réunion privée de la SPR le 17 juin 1924, moins d’un an avant sa mort, Barrett a déclaré :
« Je suis personnellement convaincu que les preuves que nous avons publiées démontrent de façon irréfutable :
-
- l’existence d’un monde spirituel,
- la survie après la mort,
- la communication occasionnelle de ceux qui sont décédés.
Il est cependant difficile de donner à ceux qui n’ont pas vécu une expérience similaire une idée adéquate de la force et de la puissance cumulative des preuves qui ont contraint [ma] croyance ».
Barrett est également connu pour son étude de la radiesthésie et des visions sur le lit de mort. Son livre Deathbed Visions, publié pour la première fois en 1926, l’année suivant sa mort, est toujours populaire aujourd’hui, bien que non traduit en français.
Visions sur le lit de mort
Il offre un certain nombre de récits intrigants dans lesquels une personne mourante semble voir et reconnaître un parent ou un ami décédé, certains d’entre eux impliquant des cas où la personne mourante n’était pas consciente de la mort de la personne dont elle voit le corps spirituel.
« Ces cas constituent peut-être l’un des arguments les plus convaincants pour la survivance après la mort, car la valeur probante et le caractère véridique de ces visions du mourant sont grandement renforcés lorsque le fait est indéniablement établi que le mourant était totalement ignorant de la mort de la personne qu’il voit de manière si vivante », déclare Barrett dans l’introduction.
Les communications avec Lady Barrett
Plusieurs semaines après sa mort, l’épouse de Barrett, Lady Florence Barrett, éminente chirurgienne obstétricale et doyenne de la London School of Medicine for Women, commença à recevoir des messages très probants de Sir William par l’intermédiaire de Mme Leonard.
Au cours des onze années suivantes, elle participa plusieurs fois par an à des séances de médiumnité avec Mme Leonard, prenant des notes textuelles au fur et à mesure que Sir William communiquait. Elle reçut également des messages probants de plusieurs autres médiums.
Le présent livre, Personality Survives Death [La Personnalité survit à la mort], publié pour la première fois en 1937 par les éditions Longmans, Green and Co. de Londres, est le fruit de ces séances.
Lady Barrett demanda à Sir William comment elle pouvait convaincre les gens qu’elle lui parlait vraiment.
Il répondit que cela dépendait du type d’esprit, commentant que la référence à une déchirure dans le papier peint de son ancienne chambre pourrait satisfaire certaines personnes et pas d’autres. […] Sir William a ensuite déclaré que certains esprits supérieurs sont allés bien au-delà de la nécessité d’une vérification aussi triviale, mentionnant un autre éminent physicien britannique, toujours en chair et en os, Sir Oliver Lodge.
Sir Oliver Lodge
Sir William a également expliqué que son objectif en communiquant avec sa femme n’était pas simplement d’ajouter à la masse de preuves déjà données concernant la survivance de la conscience après la mort, mais d’aider à trouver une philosophie de travail pour guider ceux qui, sur Terre, luttent pour trouver un but à leur vie.
« Il me semble que de là où je suis, la plupart des gens ne se débattent même pas, mais errent sans but, aveuglément, parce qu’ils n’ont pas de philosophie définie comme point de départ », a-t-il communiqué.
Il a poursuivi en disant que la connaissance de l’au-delà ouvre les portes de l’inspiration et rend l’intuition plus vive. Il en résulte un plus grand enthousiasme, une meilleure compréhension des beautés de la vie, et même la perception de la beauté là où l’on s’attend à trouver de la laideur.
« La vie de mon côté semble si extraordinairement facile par rapport à la Terre, a déclaré Sir William lors d’une séance en 1929, parce que nous vivons simplement selon les règles de l’amour ».
Un extrait de l’ouvrage : séance du 6 mars 1926
William Barrett :
« Je suis heureux de ce livre. Je le vois se poursuivre maintenant – les choses sont allées beaucoup plus loin que lors de votre dernière séance. Tout s’est très bien passé. Il se passe quelque chose presque en même temps – je suis sûr que maintenant qu’il est imprimé, c’est en effet un fait accompli dans un sens.
Je suis très satisfait de la manière dont cela a été traité.
Vous l’avez très bien fait, mais je suis également reconnaissant à un homme, et si je pouvais, je voudrais le remercier, car il semble avoir saisi mes idées sur ce qui était nécessaire. Ne le laissez pas se méprendre. Je n’enlève rien à ses propres idées et à la quantité de travail et de réflexion qu’il a apportée.
Je ne voudrais pas qu’il pense que j’ai dit qu’il ne faisait que refléter la pensée, mais c’est exactement comme je l’aurais fait.
Je suis très heureux, très heureux.
[…]
Tout m’attendait comme je l’avais imaginé, mais en bien plus merveilleux.
Après m’être reposé un peu, je me suis senti comme un garçon en vacances, explorant un nouvel endroit merveilleux dont j’avais entendu parler, que j’avais imaginé et visualisé, mais qui a dépassé mes attentes.
Florence Barrett :
Est-ce que je vais aimer quand je viendrai ?
William Barrett :
Oui, assurément, vous aimerez : vous aimez tout endroit qui offre des possibilités. Quand vous vous trouvez dans une impasse mentale ou physique, vous n’aimez pas ça ; mais vous aimerez cet endroit – vous l’aimerez.
Pour moi, c’est une condition parfaite.
C’est d’une grande aide quand on vient se faire une idée de ce que cela peut être, même si on n’en est pas tout à fait sûr. »
Sources :
- article de l’éditeur White Crow Books à l’occasion de la réédition du livre en février 2020
- présentation de William Barrett par Michael Tymn
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