Interrogations essentielles - FAQ

Les sept plans de l’au-delà selon Frederic Myers (1/2)

L’étude de l’au-delà est une étrange poursuite, même parmi ceux qui sont attirés par les sujets spirituels.

J’ai souvent l’impression qu’on m’a donné une boîte de pièces de puzzle — des restes d’une douzaine de puzzles différents — et mon travail consiste à en faire une sorte d’image cohérente. J’éprouve de la frustration à les mettre en forme, ou bien je me réjouis lorsqu’une partie du tableau s’éclaircit. Parfois, je désespère et je jette tout dans la boîte pour m’y faufiler à nouveau plus tard et retirer toutes ces pièces pour les réexaminer, à la recherche de nouvelles idées.

Les sept plans de l’au-delà

Reconstituer le puzzle —

 

Le puzzle de l'étude de l'au-delà

Photo by Peakpx

Cet article s’inspire largement (avec l’accord préalable de l’auteure) d’un essai posté en anglais par Jenn sur son blog The Search for life after death

Je pourrais faire miennes certaines de ses affirmations et reprendre à mon compte une partie de ses questionnements, mais pas l’ensemble de ses propos. Je ne ferai pas ici la liste des points d’accord et de désaccord.

Mon intention est en effet, en vous proposant cet article, de même que dans une large partie de mon blog, de vous de fournir de nouveaux éléments de réflexion provenant de nouvelles sources, afin de stimuler votre réflexion et votre cheminement.

Pour vous aider dans votre quête, vous pouvez aussi consulter cet autre article intitulé Comment mener votre recherche sur la vie après la mort

Note :

Dans la plupart des textes qui suivent, les termes « esprits » et « âmes » sont employés avec un sens analogue. Pour une clarification de la différence entre âme et esprit, je vous invite à lire mes articles de la rubrique Sagesse de l’âme.


J’ai toujours considéré le sujet de la vie après la mort comme le mystère le plus critique de ma vie. La réponse à cette question affecte tout ce qui concerne la façon dont je perçois mon propre but, comment je m’implique de façon significative dans les relations et comment je réagis à l’adversité. Je n’ai jamais vraiment compris la personne ordinaire qui, lorsqu’on lui demande ce qu’elle pense de la vie après la mort, lève la main et dit :  » Nous ne pourrons jamais savoir avec certitude ce qui se passe, alors à quoi bon y penser ? « 

Je suis bien conscient que toute conception de la vie après la mort, quelle qu’elle soit, que je sois capable de reconstituer ne sera qu’une approximation.

Comme le rappelle Rita Warren à Frank DeMarco dans l’ouvrage Rita’s World,

 » La traduction de la réalité multidimensionnelle en termes 3D […] va toujours devoir être intuitive [en raison] de l’incapacité à apporter toutes les dimensions dans la représentation inférieure. C’est possible, de la même façon que la perspective peut sembler représenter trois dimensions dans un dessin à deux, mais la perspective ne fonctionne que si l’expérimentateur a déjà vu trois dimensions. »

Le monde de Rita - Une vision du non-physique

Une autre pièce du puzzle

Aujourd’hui, je vous apporte une autre pièce du puzzle à partir de laquelle nous pouvons tenter intuitivement de comprendre la nature de l’au-delà. Notre source sera Frederic W. H. Myers, cofondateur puis président de la Society for Psychical Research, ce groupe intrépide d’hommes et de femmes dont l’analyse attentive, le soutien et la préservation des preuves spirituelles ont jeté les bases de l’âge d’or spirituel dont nous jouissons aujourd’hui.

Frederic W. H. Myers est bien connu pour les contributions qu’il a apportées à la recherche psychique au cours de sa vie, en particulier dans le domaine de la recherche sur la vie après la mort qui a fait l’objet de son enquête. Après sa mort, Myers était impatient de communiquer aux membres survivants de la SPR ses nouvelles connaissances sur l’au-delà. Utilisant divers médiums, Myers est impliqué dans un certain nombre de communications intéressantes sur l’au-delà, dont les plus notoires sont celles qui ont donné naissance au le livre que nous allons étudier aujourd’hui, The Road to Immortality.

Ce traité sur le monde des esprits et la progression spirituelle nous convie, à mon avis, à l’un des voyages les plus compréhensibles, les plus authentiques et les plus fascinants qui aient jamais été écrits sur le monde des esprits. Mais avant de nous plonger dans l’au-delà selon Frédéric Myers, une petite introduction s’impose.

Frederic W. H. Myers

Frederic W.H. Myers (1843-1901)

Né en 1843 à Keswick (Angleterre), Myers étudia au prestigieux Trinity College de Cambridge, puis y enseigna les lettres classiques. Son intérêt pour la recherche psychique se développa  après une longue discussion avec son ami Henry Sidgwick en 1869. Plus tard, en 1882, ils se joignirent à une compagnie d’autres éminents chercheurs déterminés à étudier la véracité du mouvement spirite naissant et à former la Société de Recherche Psychique.

L’intérêt de Myers pour la recherche psychique et plus particulièrement pour la survivance après la mort est venu à un moment où l’orthodoxie religieuse était remplacée par la science comme principal moyen de comprendre le monde naturel. Myers, dont le père était révérend, considérait très certainement ses recherches comme une  » dernière chance  » de croire en la vie après la mort. Les découvertes scientifiques de l’époque sapaient la crédibilité de la doctrine de l’Eglise et mettaient de côté les vieilles superstitions, les mythes et les systèmes de croyances.

Myers est surtout célèbre pour sa publication posthume, en 1903, de La Personnalité de l’homme et sa survivance à la mort du corps qui est considérée par beaucoup comme un texte fondateur du mouvement spiritualiste.

Cet ouvrage a été réédité récemment par Hachette Livre en collaboration avec la BnF, sous un titre légèrement modifié :

La Personnalité de l’homme, sa survivance, ses manifestations supranormales

La Personnalité de l'homme, sa survivance, ses manifestations supranormales

Myers avait souvent parlé de son désir de communiquer sa propre survie après sa mort, et beaucoup pensent qu’il a réussi grâce aux correspondances croisées — des messages reçus pendant des décennies par plusieurs médiums à travers le monde et qui n’avaient guère de sens séparément, jusqu’à ce qu’ils soient finalement réunis par les survivants et nouveaux membres de la SPR. L’auteur attribué aux correspondances croisées était le défunt Myers lui-même, essayant de tenir sa promesse de prouver sa propre survie en utilisant une méthode plus rigoureuse sur le plan scientifique. Les correspondances croisées sont complexes, controversées et fascinantes, et dépassent le cadre de cet article.

Après sa mort en 1901, un flot de communications fut fourni par divers médiums prétendant canaliser l’esprit de Frédéric Myers. La SPR enquêta et établit que certaines d’entre elles étaient des fraudes avérées. Sir Oliver Lodge, membre de la SPR et ami de Myers, qui participa à l’examen de ces communications, assura en revanche que Geraldine Cummins, une jeune Irlandaise de Cork, avait reçu d’authentiques communications de la part de Myers.

Geraldine Cummins

Lodge affirma avoir reçu une vérification indépendante par l’entremise d’un autre médium quant à l’authenticité des communications de Geraldine Cummins et estima que les idées exprimées étaient conformes à la personnalité de Myers.

Voici ce que nous raconte à ce propos le Père François Brune dans son ouvrage Les morts nous parlent.

 » La jeune femme n’était pas médium patentée. Bien que fille de professeur, elle n’avait fait aucune étude supérieure, mais elle était l’auteur de deux pièces de théâtre qui avaient été jouées à Dublin.

Elle procédait de façon très étrange : assise à sa table, elle se couvrait les yeux avec la main gauche et tombait bientôt dans une sorte de somnolence. Sa main droite, posée sur la feuille de papier, se mettait alors à écrire à une vitesse incroyable, sans séparer les mots, sans ponctuation. Elle pouvait ainsi produire jusqu’à 2000 mots en un peu plus d’une heure, alors que pour écrire le moindre petit article de 800 mots il lui fallait normalement sept à huit heures ! Quelqu’un veillait à lui retirer la feuille quand elle était remplie et glissait alors une nouvelle feuille blanche en reposant son bras dessus, comme le bras d’un tourne-disque.[…]

Si l’on prend toute l’oeuvre posthume de Myers, on se trouve devant environ 2000 pages, transmises en une trentaine d’années. « 

Le quatrième ouvrage obtenu par ce procédé d’écriture automatique,  fut publié en 1932, et s’intitule La Route de l’immortalité.

The Road to Immortality [La Route de l’immortalité]

The Road to Immortality [La Route de l'immortalité]

 

Les sept plans spirituels

La vie après la mort est communément décrite comme multidimensionnelle, stratifiée.

Myers la décrit en termes de sept plans. Bien que la configuration à sept plans soit courante dans la littérature spirituelle, j’ai également vu des descriptions de  seulement trois plans, d’autres à vingt et un plans, et même un continuum infini de plans et sous-plans.

Voici la liste telle qu’elle est formulée par Myers :

(1) Le Plan de la Matière

(2) Hadès ou l’État intermédiaire

(3) Le plan de l’illusion

(4) Le plan de la couleur

(5) Le plan de la flamme

(6) Le Plan de Lumière

(7) Au loin, l’Intemporel

Dans cette première partie de notre étude, nous allons examiner les trois premiers plans.

Le Premier Plan est l’expérience familière de la vie sur la terre, ou sur une autre planète aussi dense. Myers prétend qu’il y a beaucoup de planètes dans l’univers qui sont constituées de matière dense, ce qui pourrait être considéré comme une expérience sur le premier plan. Il n’est pas nécessaire d’en dire plus sur le premier plan, car nous sommes tous intimement familiers avec la vie dans un corps physique, pour le meilleur et pour le pire.

Le Deuxième Plan : Hadès, ou l’État Intermédiaire

Après notre mort physique, selon Myers, nous aboutissons dans le deuxième plan, qu’il appelle « Hadès », ce qui prête à confusion.

Myers nous demande d’éviter les connotations négatives associées au nom Hadès, car pour lui ce n’est pas un domaine infernal. Il s’agit d’un plan intermédiaire, d’une escale temporaire destinée à la guérison et à la régénération. Il est remarquable que Myers note que les âmes ne sont pas toujours conscientes de cette escale temporaire, un fait curieux que j’ai remarqué dans d’autres communications spirituelles. Un communicateur spirituel, décrivant le processus de sa propre mort, décrira souvent comment il a quitté son corps et regardé son lit de mort, puis décrira une période d’inconscience, de sommeil ou un trou dans sa mémoire avant de se réveiller dans l’au-delà, avec ses amis et sa famille autour pour les accueillir.

 » Hadès est un terme qui correspond au plan astral. Immédiatement après la dissolution du corps, vient une brève période de désintégration apparente, une dislocation temporaire des parties qui nous constituent. Je vous prie de ne pas faire d’associations déplaisantes avec ce terme Hadès.

Je suis mort en Italie, une terre que j’aimais, et j’étais très fatigué au moment de mon décès. Pour moi, Hadès était un lieu de repos, un lieu de douce pénombre et d’assoupissement paisible. De même qu’un homme tire sa force d’un long sommeil profond, de même ai-je rassemblé cette force spirituelle et intellectuelle dont j’avais besoin pendant le temps où je demeurais dans l’Hadès. Selon sa nature et sa composition, chaque voyageur de la terre est affecté d’une manière différente ou variable par ce lieu ou état aux frontières de deux vies, aux frontières de deux mondes. « 

Bien que les descriptions du plan de guérison intermédiaire soient assez courantes dans de nombreuses communications spirituelles, la description la plus remarquable de ce plan à mes yeux est celle de Sœur Frances Banks, dans un livre écrit à travers la médium Helen Greaves : Testimony of Light [Témoignage de Lumière]

Témoignage de Lumière

Testimony of Light [Témoignage de Lumière]

Comme Myers l’a souligné, chaque personne expérimentera le plan intermédiaire différemment, en fonction de son expérience. Frances, ayant vécu une vie de religieuse, se réveille après sa mort dans une sorte de maison de repos catholique dirigée presque entièrement par des sœurs de sa confession, qu’elle avait pour la plupart connues durant sa vie terrestre. Frances réside dans cette maison de repos pendant sa convalescence et, une fois sa guérison terminée, décide d’y rester pour aider d’autres nouveaux arrivants. Voici comment Frances décrit le moment où elle se réveille dans cette de maison de repos après sa mort physique :

 » Une fois terminée la mutation, et libérée de ma  » couverture  » terrestre, je me suis  » réveillée  » ici, dans cet hôpital de la Maison de Repos. Ma chambre n’avait pas de murs et la lumière du soleil semblait couler sur un seul mur tout le temps. J’ai ouvert les yeux… de mon retour à la conscience… et il y avait Mère Florence telle qu’elle était et telle que je m’en souvenais depuis tant d’années. Elle m’a pris la main. Elle m’a dit :  » Vous êtes arrivée saine et sauve !  » Mais j’ai dû être très fatiguée, car je ne me souviens plus de grand chose. Je crois que j’ai encore dormi. « 

Hugh Benson

Une autre description intéressante de ces espaces de guérison vient de Robert Hugh Benson, qui visite un tel endroit lors d’un  » tour  » de l’au-delà.

Ma vie au Paradis

Dans l’expérience de Benson, décrite dans Ma vie au Paradis, à travers le medium Anthony Borgia, la guérison des âmes est contenue dans un  » majestueux bâtiment  » construit dans le style classique, haut de deux ou trois étages et ouvert de tous côtés.

Il y a un puits de lumière bleue qui descend dans le bâtiment ; Benson présume que c’est un  » rayon guérisseur « . Il note, ce qui est plus intéressant, que les âmes sont toutes endormies et qu’elles ne se réveillent pas avant que le processus de guérison ne soit terminé. Voici comment Benson décrit la scène en tant que spectateur :

 » Ce grand rayon était le déferlement de la vie — un rayon de guérison — envoyé à ceux qui étaient déjà passés ici, mais qui n’étaient pas encore réveillés. Quand ils seraient complètement rétablis dans leur santé spirituelle, il y aurait un réveil splendide, et ils seraient introduits dans leur nouvelle terre. J’ai remarqué qu’il y avait un bon nombre de personnes assises sur l’herbe dans le parc, ou qui se promenaient.

Ils étaient des parents de ceux qui suivaient un traitement dans la salle de repos et de ceux dont le réveil était imminent. Ils auraient sans aucun doute pu être convoqués sur-le-champ si c’était  nécessaire, et pourtant, ils préféraient rester à proximité, à attendre l’heureux moment. Ils étaient tous extrêmement joyeux et très excités, comme en témoignait l’expression de leur visage et nombreux étaient les sourires amicaux que nous recevions en marchant parmi eux. « 

Comme nous l’avons mentionné, le deuxième plan que nous traversons après la mort est temporaire. Nous trouvons notre premier (et pour la grande majorité d’entre nous, notre dernier) royaume de résidence permanente dans le vaste troisième plan, un royaume d’apparence terrestre que Myers nomme  » le plan de l’illusion « .

Le Troisième Plan : Le Plan de l’Illusion

Le troisième plan est décrit comme apparemment très ressemblant au plan terrestre, et à proximité immédiate de celui-ci en termes vibratoires.

C’est la plus peuplée des dimensions de l’au-delà, et où la majorité des âmes terrestres passeront leur temps entre les incarnations.

La communication entre la terre et le monde des esprits est plus facile à partir de cette dimension, si bien que c’est la mieux décrite de toutes les dimensions de l’au-delà. […]

Ce plan représente, en première instance, exactement ce que l’on peut attendre de mieux de la vie terrestre : la meilleure et la plus belle version de la terre que l’on puisse imaginer.

Quand les âmes décrivent comment elles passent leur temps dans l’au-delà à nager dans des lacs cristallins, à vivre dans de belles maisons entourées des jardins les plus fantastiques, à jouer à des jeux fabuleux, à apprécier l’art et la musique, et à recréer en général le genre de vie terrestre dont elles n’auraient jamais pu jouir sur terre, elles décrivent les merveilles du troisième plan.

Évoquant ce plan, voici ce que dit Myers :

 » La paix et le contentement prévalent tant que l’on reste à l’intérieur de ses frontières. […] Imaginez un instant : vous vivez dans un environnement qui ressemble à celui que vous avez connu sur terre. Vous êtes […] libéré des soucis d’argent, libéré du besoin de gagner votre pain quotidien. Votre corps éthérique est nourri par la lumière qui n’est pas la lumière du soleil. Il déborde d’énergie et de vie. Il n’est pas sujet à la douleur et n’est soumis à aucune forme de lutte « .

Vous vous demandez peut-être pourquoi Myers l’appellerait  » le plan de l’illusion  » alors qu’il est souvent décrit comme étant assez physique en apparence et en expérience, avec de l’herbe, des arbres, la lumière du soleil, des bâtiments et tout ce qu’on peut attendre d’un environnement solide.

Myers ne décrit pas la qualité physique du troisième plan, mais sa finalité. Myers lui-même était assez perspicace pour voir le troisième plan pour ce qu’il est : une image sublimée de la terre pour les esprits qui seraient mal à l’aise avec quelque chose de plus abstrait, ou non préparés pour cela.

  • Pour les âmes qui sortent de la mort sans aucune préparation, le troisième plan est comme un jardin d’enfants ; un endroit secure où les guides et les enseignants peuvent (ré)introduire les âmes à leur héritage spirituel.
  • Pour une âme un peu plus préparée, le troisième plan peut être une escale, un  » Club Med  » pour ceux qui sont en route vers les sphères d’apprentissage ou d’enseignement.
  • Finalement, pour tous, le troisième plan est un endroit où les âmes sont autorisées à jouir de tout ce qu’elles ont pu être privées sur terre jusqu’à ce qu’elles soient saturées par la surabondance de tout cela.

 » Nous avons tout ce qui a trait à la beauté, que ce soit les vêtements, les paysages, les pierres précieuses ou quoi que ce soit d’autre. Ne vous y trompez pas ! Votre monde n’a rien à voir avec la beauté de tout ça ! « 

 Charlotte Dresser, Le monde des esprits et la vie spirituelle, 1922

Pour les personnes pieuses qui n’attendent après la mort rien de moins  que ce que leur religion terrestre a promis, le troisième plan tient aussi promesse. C’est le pays d’un million de cieux.

Puisque nous sommes tous guidés par nos croyances, chaque religion a sa vie après la mort ici, et ces âmes résolument religieuses peuvent vivre la cérémonie du jugement avec saint Pierre, ou traverser le pont vers les jardins de plaisir d’Allah si elles le désirent. C’est un monde de rêves terrestres, créé, modelé et soutenu par les habitants.

Mais les désirs conscients et inconscients sont projetés vers l’extérieur dans l’environnement et ils y sont appréciés par toutes les âmes attirées par eux. Inutile de dire qu’il y a des manifestations à la fois positives et négatives de cette caractéristique.

 » Comprenez, cependant, que dans le plan de l’illusion vous ne créez pas consciemment votre environnement par un acte de pensée. Vos désirs émotionnels, votre esprit plus profond les fabriquent sans que vous soyez réellement conscient du processus. « 

Pour la plupart d’entre nous, le plan de l’illusion est à peu près parfait. Il n’y a pas besoin de souffrir des douleurs et des maux du corps physique ; pas besoin de nourriture, ni de chaleur, ni d’abri. Il n’est pas nécessaire de travailler pour subvenir à ses besoins dans un monde difficile. Il n’y a pas besoin d’argent pour acheter des biens matériels, ni de compagnie, ni de divertissement, ni de détente. Après une vie longue et difficile, il est difficile d’imaginer pourquoi quelqu’un se lasserait de la vie sur le troisième plan.

Le bonheur finit par lasser

Et pourtant, dans toute cette abondance, se trouve la raison même pour laquelle les âmes finissent par s’agiter et aspirent à des défis ou à des progrès. Pour parler franchement, ça devient ennuyeux. Les religieux commencent à s’interroger sur l’intérêt de leur culte sans fin. Ceux qui se livrent à l’illusion du luxe commencent à s’en lasser. Même ceux qui ont passé leur temps à vivre tranquillement dans la magnifique reproduction d’une maison de campagne pittoresque avec leurs amis et leur famille bien-aimés commencent à regarder la perfection sans fin et à se demander  » Que se passe-t-il ensuite ? « 

 » C’est en fait comme si vous viviez dans un étang, et bientôt vous vous lassez des limites de cette calme et imperturbable nappe d’eau. Vous aspirez à la lutte, à l’effort, à l’extase ; vous aspirez à de grands horizons. L’appel de la route vous est revenu. Bref, vous avez hâte de continuer à progresser, vers le haut ou vers le bas « .

Myers illustre encore davantage cette agitation en utilisant l’exemple d’un personnage fictif qu’il nomme  » Tom Jones « , qui a vécu une vie très ordinaire et est mort en Angleterre au tournant du siècle. Au début, Jones est ravi d’acquérir tout ce qu’il ne pouvait pas posséder dans la vie, et pourtant lui aussi devient trop satisfait et prêt pour un nouveau défi.

 » Tom Jones, qui représente l’homme irréfléchi de la rue, voudra une villa en brique glorifiée dans un Brighton glorifié. Il se retrouve donc le fier possesseur de cette atrocité du XXe siècle. Il gravite naturellement vers ses connaissances, tous ceux qui avaient le même état d’esprit. Sur terre, il désirait ardemment une marque supérieure de cigare. Il peut vivre l’expérience ad nauseam de fumer cette marque.

Il voulait jouer au golf, alors il joue au golf. Mais il ne fait que rêver tout le temps ou, plutôt, vivre dans la fantaisie créée par ses désirs les plus forts sur terre. Après un certain temps, cette vie de plaisir cesse de l’amuser et de le satisfaire. Puis il commence à penser et à aspirer à l’inconnu, à une nouvelle vie. Il est enfin prêt à faire le saut dans l’évolution et ce rêve fumeux disparaît « .

Les deux choix de l’âme

À ce stade, selon Myers, une âme a deux choix. La première option est de renaître sur terre ou sur une autre planète pour se mettre au défi dans les joies et les peines intenses de la vie physique. La seconde option est de rester dans le monde des esprits, mais de commencer à se préparer pour la progression spirituelle vers les plans supérieurs.

Autrement dit, pour Frederic Myers, la réincarnation n’est pas systématique et résulte d’un choix.

La vie sur terre n’est pas facile, alors vous vous demandez peut-être pourquoi quelqu’un devrait choisir une autre incarnation plutôt que de rester dans le monde spirituel ?

Myers, comme beaucoup d’autres enseignants spirituels, explique que la vie sur une planète physique, en vertu des défis uniques qu’elle présente, accélère l’apprentissage et accélère notre progrès. On peut progresser dans le monde des esprits, mais le progrès est beaucoup plus lent et moins intense.

Devrions-nous donc tous être fiers de notre courage ? Selon le Dr Michael Newton, toutes les âmes ne peuvent pas supporter une incarnation physique ; beaucoup n’y parviennent jamais.

Choisir de rester dans le monde des esprits

Si nous décidons de renoncer à une autre vie physique et choisissons de rester dans le monde des esprits, nous pouvons commencer à nous former dans l’un des nombreux domaines de travail.

Certains sont naturellement attirés par les sciences et aident à promouvoir de nouvelles découvertes dans le monde des esprits et avec leurs collègues sur terre, qu’ils impressionnent par leurs rêves et leur inspiration soudaine. D’autres sont attirés par les arts, les fonctions de guérisseurs, de soignants — et notamment en faveur des enfants qui ont quitté la terre alors qu’ils étaient encore jeunes.

Beaucoup d’âmes s’entraînent à devenir des enseignants spirituels ou se consacrent à une sous-spécialité de la guidance spirituelle : l’aide aux esprits solitaires et errants, obsédés par les préoccupations ou les traumatismes terrestres.

Les façons dont une âme peut progresser en servant les autres sont infinies, et toutes exigent qu’une âme soit prête à travailler avec abnégation pour le bien et l’amélioration de l’ensemble.

Au fur et à mesure qu’elle progresse dans les sphères supérieures, l’âme laisse derrière elle le besoin de la forme et de la matière et elle plonge dans les régions les plus profondes de la conscience. La destination finale, selon Myers, se confond avec la source elle-même, rejoignant l’imagination de Dieu.

Le sommet du quatrième plan

On pourra mettre en doute la description que nous donne Myers des plans supérieurs à celui qu’il affirme occuper présentement, en l’occurrence le quatrième — au moment des communications avec Geraldine Cummins — mais voyons pour l’heure ce qu’il écrit quant à la partie la plus haute de ce quatrième plan :

 » Je remarquais auparavant que lorsque les âmes atteignent les échelons supérieurs de l’échelle, elles se fondent dans l’Esprit unificateur, et qu’elles pouvaient enfin entrer dans le Mystère de Dieu.

Ce faisant, elles se dépouillent de toute forme et ne s’expriment donc plus sous une forme extérieure. Mais ces esprits sans forme ne vivent pas dans la contemplation extatique comme le sage ou le yogi, ils sont, bien que dénués de forme, en contact avec l’ensemble de l’univers matériel : une activité incroyable d’ordre spirituel et intellectuel leur est propre.

Pour l’instant, ils partagent le Mystère intemporel ; ils sont dans le vrai Nirvana, dans le Ciel chrétien le plus élevé ; ils connaissent et expérimentent l’alpha et l’oméga de l’univers matériel. La chronique de toute la vie planétaire, l’histoire de la Terre du début à la fin leur appartiennent. En vérité, ils ne sont pas seulement des ayant-droits, ils sont devenus héritiers, en actes et en vérité, de la vie éternelle.

Vous êtes, en gravissant la longue échelle de la conscience, une somme en arithmétique. Quand vous vous fondez là-bas, vous devenez le Tout. « 


Sept sous-plans pour chaque plan ?

La division de l’au-delà en 7 plans se retrouve dans d’autres sources, notamment chez Georges Morrannier, qui considère en outre que chaque plan se divise à son tour en 7 paliers.

Mais les 7 plans de Georges Morrannier ne correspondent pas à ceux de Frederic Myers, et le Père François Brune considère que les descriptions de Morrannier, quoique que fort détaillées, ne proviennent pas de trépassés de niveau élevé, bien qu’il le prétende.

On retrouve néanmoins l’idée de 7 plans se divisant en 7 sous-plans dans la psychosophie et dans les enseignements d’Alice Bailey, dont la psychosophie est en partie issue.

Ceci fera l’objet de prochains articles !

Pour vous familiariser avec la vision de l’au-delà selon la psychosophie, je vous invite à consulter ma série d’articles de la rubrique Sagesse de l’âme

 

 


 

La seconde partie de cet article est consultable ici : Les sept plans de l’au-delà selon Myers (2/2)

 


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