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La Vie après la vie : connaître ses classiques sur l’au-delà

La Vie après la vie - Dr Raymond Moody

 

Connaître ses classiques sur l’au-delà

La Vie après la vie, du Dr Raymond A. Moody, est l’ouvrage initiateur de toute la littérature contemporaine sur les expériences de mort provisoire. Publié aux États-Unis en 1975 (sous le titre Life after life), cet ouvrage a été traduit en français en 1977, aux Éditions Robert Laffont. Il a été plusieurs fois réédité.

Dans sa préface à l’édition originale de 1977, Paul Misraki écrit ceci :

Raymond Moody Jr, docteur en philosophie et médecin, a pris soin de se présenter lui-même au lecteur, au cours d’une Introduction qui ne laisse aucun doute sur l’esprit méthodique et sur la rectitude de pensée de son auteur.

Je reprends à mon compte ces propos de Paul Misraki, et j’affirme que la démarche qui a conduit Raymond Moody dans les années 1970 à la rédaction de ce livre a été exemplaire : un modèle d’honnêteté intellectuelle.

Vous mettez en doute la probité de Raymond Moody ?

Lisez-donc ci-dessous son Introduction en intégralité :

« Ce livre, rédigé par un être humain, reflète obligatoirement les antécédents, les opinions personnelles et les préjugés de son auteur. C’est pourquoi, en dépit des efforts que j’ai déployés pour demeurer aussi objectif que possible, certaines données me concernant pourraient aider le lecteur à se former un jugement quant aux affirmations extraordinaires contenues dans ce qui suit.

Premièrement,

je ne me suis jamais trouvé à l’article de la mort ; je ne prétends donc pas fournir un témoignage direct d’une expérience dont j’aurais moi-même été le sujet. Et cependant, je ne me sens pas pour autant le droit de revendiquer une objectivité totale, dès lors que ma sensibilité s’est trouvée engagée dans l’élaboration de cet ouvrage : à force d’enregistrer tant de récits relatant les passionnantes expériences dont il sera question ci-après, j’en arrive presque à les ressentir comme si je les avais vécues. J’espère vivement, néanmoins, que cette attitude psychologique n’a pas été jusqu’à compromettre le caractère rationnel et le juste équilibre de cette étude.

En second lieu,

j’écris comme le ferait quelqu’un qui ne serait pas étroitement familiarisé avec la vaste littérature consacrée aux phénomènes occultes et paranormaux. Je ne cherche pas, en disant cela, à jeter le discrédit sur ce genre d’ouvrages ; et je suis persuadé, bien au contraire, qu’une érudition plus complète en ce domaine m’eût été d’une aide précieuse dans l’assimilation des faits que j’ai eu à étudier. Aussi bien ai-je maintenant la ferme intention d’aborder avec le plus grand soin la lecture de certains de ces écrits, ne serait-ce que pour voir jusqu’à quel point les recherches entreprises par d’autres corroborent mes propres découvertes.

Troisièmement,

mon éducation religieuse mérite quelques commentaires. Ma famille fréquentait l’église presbytérienne ; pourtant mes parents n’ont jamais cherché à imposer leurs idées et leurs croyances religieuses à leurs enfants. Ils se sont simplement efforcés, à mesure que je grandissais, de m’encourager dans les voies — quelles qu’elles fussent — où je prenais de l’intérêt, et à m’en faciliter éventuellement l’accès. En sorte que j’ai évolué nanti d’une « religion » qui n’avait rien d’un ensemble de dogmes immuables, se limitant à un attrait d’ordre général pour les questions spirituelles, les traditions et les doctrines religieuses.  Je crois que toutes les grandes religions humaines nous apportent leurs vérités, et je crois aussi que nul d’entre nous n’est capable de fournir des contreparties adéquates à ces vérités fondamentales que véhiculent les religions.

Quatrièmement,

ma formation universitaire et professionnelle est plutôt diverse — d’aucuns diraient : morcelée. J’ai suivi les cours de philosophie à l’université de Virginie et passé mon doctorat en cette matière en 1969. Les disciplines auxquelles je m’intéresse plus particulièrement dans cette branche sont l’éthique, la logique et la linguistique. Après avoir enseigné la philosophie pendant trois ans dans une université située dans l’est de la Caroline du Nord, j’ai décidé de devenir psychiatre et d’enseigner la philosophie de la médecine dans une école de médecins. Toutes ces études et expériences ont, bien entendu, grandement favorisé l’approche des sujets qui sont traités ici.

Mon espoir est…

… que ce livre attirera l’attention sur un phénomène qui est à la fois très répandu et très soigneusement tenu caché ; qu’il contribuera à susciter dans le public une attitude plus réceptive à son égard. Car j’ai la ferme conviction que ce phénomène comporte une très haute valeur significative, non seulement en ce qui concerne les différentes disciplines universitaires et leur pratique — psychologie, psychiatrie, médecine, philosophie, théologie et ministère religieux — mais aussi pour l’orientation de notre vie de tous les jours.

Je tiens à préciser tout de suite,

pour des motifs que j’expliciterai plus tard, que je ne prétends aucunement prouver qu’il existe une vie après la mort ; pas plus que je ne pense qu’une « preuve » de cet ordre soit actuellement possible. En partie pour cette raison, j’ai évité de citer des noms réels et déguisé certains détails susceptibles d’identifier les héros de ces histoires. Cela m’a paru nécessaire, tant pour ménager la vie privée des personnes concernées que — dans nombre de cas — pour obtenir l’autorisation de publier l’expérience dont j’ai été le premier confident.

Nombreux sont ceux qui qualifieront d’incroyables les affirmations consignées au cours de ces pages ;

leur premier mouvement sera de les rejeter sans appel. Il ne me viendrait pas à l’idée, d’ailleurs, de porter un blâme à l’encontre de ceux qui se trouveraient dans ce cas : j’aurais personnellement agi de même il y a seulement quelques années. Je ne demande à personne d’accepter et de croire le contenu de cet ouvrage sur la seule foi de mon autorité. En fait, en tant que logicien, je condamne cette voie vers la croyance qui procède par référence à des autorités dépourvues de garanties ; j’insiste donc avec force afin que personne ne se sente porté à agir ainsi.

Tout ce que je demanderai à quiconque refuserait d’accorder crédit à ce qu’il aura lu, c’est qu’il veuille bien s’informer de-ci de-là pour son propre compte ; défi que j’ai déjà eu l’occasion de lancer à plusieurs reprises. Au nombre de ceux qui l’ont relevé, beaucoup, qui étaient d’abord sceptiques, en sont venus à partager mes étonnements en face des faits.

Par ailleurs,

je suis certain que de nombreux lecteurs trouveront ici un grand soulagement en s’apercevant qu’ils n’ont pas été les seuls à connaître une expérience de cet ordre. A ceux-là — surtout si, comme il arrive la plupart du temps, ils ont tenu leur aventure secrète en dehors de quelques intimes — je veux dire simplement ceci : mon vœu le plus vif serait que ce livre leur donne le courage de parler plus librement, afin qu’un aspect des plus fascinants de l’âme humaine puisse être enfin plus clairement élucidé. »

Maintenant que nous avons connaissance de ce qui a motivé la démarche de Raymond Moody, voyons de plus près le contenu de l’ouvrage :

De quoi parle-t-on ?

Raymond Moody nous raconte que c’est en 1965, soit dix ans avant la publication de l’ouvrage, qu’il a pour la première fois entendu un témoignage de mort temporaire.

Il s’agissait du témoignage d’un professeur de psychiatrie que Moody avait entendu lors d’une causerie de celui-ci, à l’époque où lui-même poursuivait ses études de philosophie.

Dans les années qui suivirent, Moody se lança dans une quête active de cas semblables et finit par réunir environ cent cinquante cas.

Il classa ces cas en trois catégories :

  1. « Les expériences vécues par des personnes qui ont été ranimées après avoir été tenues pour mortes, déclarées telles, ou considérées comme mortes par leurs médecins ;
  2. [Celles] vécues par des personnes qui, à la suite d’accidents, de blessures graves, ou de maladie, ont vu la mort de très près ;
  3. Les expériences vécues par des personnes qui sur le point de mourir, en donnaient la description à ceux qui les entouraient. Par la suite, nous dit R. Moody, ces témoins m’ont communiqué le contenu de ces expériences d’agonisants ».

Le tableau-robot de l’expérience de mort provisoire dressé par R. Moody

« Voici donc un homme qui meurt, et, tandis qu’il atteint le paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès. Il commence alors à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonnerie ou un bourdonnement, et dans le même temps il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel.

Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans toutefois quitter son environnement physique immédiat ; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue privilégié, les tentatives de réanimation dont son corps fait l’objet, et il se trouve dans un état de forte tension émotionnelle.

Au bout de quelques instants, il se reprend et s’accoutume peu à peu à l’étrangeté de sa nouvelle condition. Il s’aperçoit qu’il continue à posséder un « corps »,  mais ce corps est d’une nature très particulière et jouit de facultés très différentes de celles dont faisait preuve la dépouille qu’il vient d’abandonner. Bientôt, d’autres événements se produisent : d’autres êtres s’avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide ; il entrevoit les « esprits » de parents et d’amis décédés avant lui.

Et soudain…

Et soudain une entité spirituelle, d’une espèce inconnue, un esprit de chaude tendresse, tout vibrant d’amour — un « être de lumière » — se montre à lui. Cet « être » fait surgir en lui une interrogation, qui n’est pas verbalement prononcée, et qui le porte à effectuer le bilan de sa vie passée. L’entité le seconde dans cette tâche en lui procurant une vision panoramique, instantanée, de tous les événements qui ont marqué son destin.

Le moment vient ensuite où le défunt semble rencontrer devant lui une sorte de barrière, ou frontière, symbolisant apparemment l’ultime limite entre la vie terrestre et la vie à venir. Mais il constate alors qu’il lui faut revenir en arrière, que le temps de mourir n’est pas encore venu pour lui.

A cet instant, il résiste, car il est désormais subjugué par le flux des événements de l’après-vie et ne souhaite pas ce retour. Il est envahi d’intenses sentiments de joie, d’amour et de paix. En dépit de quoi il se retrouve uni à son corps physique : il renaît à la vie.

Par la suite…

Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre-temps, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de façon adéquate cet épisode supraterrestre. De plus, il voit bien que ceux qui l’écoutent ne le prennent pas au sérieux, si bien qu’il renonce à se confier à d’autres. Pourtant, cette expérience marque profondément sa vie et bouleverse notamment toutes les idées qu’il s’était faites jusque-là à propos de la mort et de ses rapports avec la vie. »

 Après avoir brossé ce tableau-robot, Moody formule des précisions indispensables : 
  1. Il n’a trouvé aucun témoignage comportant tous les détails de ce tableau-robot, mais nombreux sont ceux qui en contiennent de huit à douze sur la quinzaine de points recensés.
  2. L’ordre dans lequel la personne passe par les différents états peut différer de celui figurant dans le tableau-robot.
  3. Tous les témoignages ne vont pas aussi loin dans le déroulement de cette cette expérience.
  4. Il est arrivé à Moody de rencontrer des personnes affirmant n’avoir conservé aucun souvenir de leur état de mort clinique. Mais il a également connu des cas de personnes ayant passé par une mort clinique à plusieurs reprises et qui, n’ayant rapporté aucune impression de l’une de ces expériences, ont trouvé l’autre extrêmement riche en péripéties.
  5. Moody affirme également ceci :

« J’attire l’attention du lecteur sur le fait que ce que je transcris ici par écrit est le reflet de témoignages, de récits et de rapports qui m’ont été communiqués oralement par les sujets que j’interrogeais. Dès lors, si je remarque que tel ou tel élément de mon  » modèle  » n’apparaît pas dans tel ou tel récit, on ne peut en aucune façon induire que cet épisode n’a pas été vécu par la personne en question ; cela signifie tout simplement que le témoin ne m’a pas mentionné ce détail, ou encore que la présence de ce détail ne ressort pas clairement du témoignage que j’ai recueilli. »

Les quinze points recensés par Raymond Moody

L’auteur présente ses réflexions autour de chacun des quinze points décrits dans son tableau-robot et présente, à l’appui de ses observations, un ou plusieurs témoignages.

  1. Incommunicabilité :

  » Voyez-vous, c’est pour moi un problème, d’essayer d’exprimer ça, parce que tous les mots que j’emploie s’appliquent à trois dimensions. […] Bien sûr, le monde dans lequel nous vivons maintenant est tridimensionnel, mais l’autre monde, pas du tout. C’est pour ça que j’ai tant de mal à vous expliquer. […]

2. Audition du verdict de mort

3. Sentiments de calme et de paix

4. Bruits

5. Tunnel obscur

6. Décorporation

7. Contact avec d’autres

8. L’Être de lumière

9. Panorama de la vie

10. Frontière ou limite

11. Retour

12. Le problème du témoignage

13. Répercussions sur la conduite de la vie

14. Nouvelles perspectives sur la mort

15. Confirmations

Questions posées à l’auteur

Avant de publier son ouvrage, Raymond Moody avait déjà donné sur le sujet, depuis plusieurs années, des causeries, publiques ou privées.

Au cours de ces causeries, de nombreuses questions lui étaient posées, et il explique que bon nombre d’entre elles revenaient régulièrement. Il les a donc listées et les a fait figurer dans son livre, avec les réponses qu’il a pu y apporter.

Voici les plus notoires :

— Est-ce que tout cela n’a pas été inventé par vous ?

— Comment savez-vous que tous ces gens ne vous ont pas menti ?

— S’il ne s’agit pas de mensonges caractérisés, il peut y avoir une dénaturation plus subtile des faits. N’est-il pas possible que, les années passant, vos sujets aient enjolivé leurs histoires ?

— Avez-vous pu confronter ces témoignages avec d’autres, issus de cultures différentes ?

— Avez-vous pris la peine d’examiner le dossier médical de vos sujets ?

Cette question est clairement en lien avec l’hypothèse de certains selon laquelle les récits des sujets ayant traversé une mort temporaire pourraient trouver des explications pharmacologiques, physiologiques, neurologiques ou psychologiques.

Raymond Moody consacre un chapitre entier de son ouvrage à ces explications éventuelles, dans lequel il s’efforce à la plus grande objectivité et la plus grande impartialité, conformément à ce qu’il a annoncé dans son introduction.

Le grand mérite de Raymond Moody

Ce qui distingue nettement, et tout à son honneur, Raymond Moody de toutes les personnes qui s’emploient à dénoncer les charlatans et les pseudo-sciences, est le fait qu’il ne fait montre d’aucun attachement émotionnel à ses idées.

L’attachement émotionnel et affectif à ses propres convictions intellectuelles est un travers que dénonçait déjà Frederik Van Eeden, psychiatre néerlandais, dès 1894, avant même le grand bouleversement de la physique qui vit l’avènement de la physique quantique :

“ La principale difficulté est que les affirmations de quelques scientifiques sont violemment critiquées par la plupart de leur pairs, pas sur la base de recherches, mais a priori ; pas avec des argument rationnels, mais avec des motivations affectives. Des motivations affectives qui engendrent sarcasme, mépris et insinuations ne reposent que sur un attachement très peu philosophique à un système fermé. Cela paraît à peine croyable. “

Ces propos de Van Eeden sont cités par le cardiologue Pim Van Lommel dans son ouvrage Mort ou pas ?, dont j’ai rédigé une longue chronique en plusieurs articles, que vous pouvez lire ici : Mort ou pas ?

Pour constater encore une fois toute la justesse de la démarche de Raymond Moody, je vous invite à lire ci-dessous l’intégralité du dernier chapitre de son ouvrage :

Observations finales du Dr Moody

Dans le texte qui suit, les intertitres ont été ajoutés par mes soins. Le reste est le texte intégral du Dr Moody.

« En rédigeant ce livre, je n’ignorais nullement que mon propos et mes fins risquaient d’être faussement interprétés. J’aimerais, en particulier, que ceux de mes lecteurs qui ont l’esprit scientifique sachent bien que je suis pleinement conscient de n’avoir pas présenté, dans ces pages, une étude « scientifique » à proprement parler ; et à l’adresse de mes collègues philosophes, je tiens à proclamer que je n’ai aucunement la prétention illusoire d’avoir apporté la preuve qu’il existe une vie après la mort. Pour traiter à fond un tel sujet, il eût fallu entamer la discussion d’un foule de détails techniques qui débordent le cadre de cet ouvrage. Je me limiterai donc aux quelques remarques suivantes.

Dans les branches spécialisées telles que la logique, le droit et la science, les mots « conclusion », « preuve », « démonstration » reçoivent, en leur qualité de termes techniques, des acceptions beaucoup plus strictes que dans le langage ordinaire. Dans la conversation de tous les jours, ces mêmes mots sont employés beaucoup plus librement. Il suffit d’un coup d’œil rapide jeté sur le premier venu des magazines populaires à sensation pour constater que n’importe quel conte à dormir debout peut être donné en preuve de n’importe quelle affirmation fantaisiste.

En matière de logique…

En matière de logique, ce que l’on peut ou ne peut pas tirer d’un ensemble de prémisses n’est pas du tout une affaire de hasard ; le mécanisme du raisonnement est défini avec précision par des règles, des conventions et des lois. Si l’on dit que l’on est parvenu à telle ou telle conclusion, on implique par là que quiconque part des mêmes prémisses devrait parvenir à une conclusion identique, à moins d’avoir commis une erreur de logique.

C’est la raison pour laquelle je me refuse à tirer des conclusions de l’étude qui précède, et affirme que je ne songe nullement à établir ici une preuve du bien-fondé de l’antique croyance à la survie après la mort.

Toutefois, j’estime que ces témoignages émanant de sujets qui ont vu la mort d’aussi près possèdent une grande valeur significative. Ce que je cherche à faire, c’est de leur accorder une interprétation qui ne tomberait dans aucun des deux excès contraires, dont l’un consisterait à les rejeter en bloc sous prétexte qu’ils ne fournissent aucune preuve scientifique ou logique, et l’autre à leur attribuer un caractère sensationnel, en proclamant de manière aussi vague que sentimentale qu’ils apportent la « preuve » de la survie après la mort physique.

L’obstacle se situe peut-être dans les méthodes de la pensée scientifique

D’autre part, il se pourrait très bien, ce me semble, que notre incapacité actuelle à établir une telle preuve ne soit aucunement imputable à un obstacle inhérent à la nature même de ces phénomènes ; l’obstacle se situe peut-être dans les méthodes communément admises par la pensée scientifique ou logique.

Il n’est pas exclu que les perspectives des savants et des logiciens de l’avenir ne subissent des modification. (Il est utile de se rappeler que, au cours de l’histoire, la méthodologie appliquée à la science et à la logique n’a pas été un système permanent et statique, mais bien une suite de processus dynamiques et évolutifs.)

Me voici donc nanti…

Me voici donc nanti, non pas de « conclusions », de « démonstrations », ni de « preuves », mais d’un bagage beaucoup moins défini : impressions, questions, analogies, faits troublants à la recherche d’une explication. Plutôt que d’exiger de moi des conclusions tirées de mon étude, il serait plus sage de me demander en quoi cette étude m’a affecté personnellement.

Tout ce que je peux répondre est ceci : il y a, dans le fait de voir quelqu’un relater son expérience, quelque chose de très convaincant dont il est malaisé de transmettre l’idée par écrit. Aux yeux de tous ces gens, leurs expériences aux abords de la mort étaient des événements très réels ; et à travers les contacts que j’ai eus avec eux, ces événements sont devenus très réels pour moi aussi.

Je me rends assurément bien compte…

Je me rends assurément bien compte que c’est là une considération toute subjective qui n’a rien à voir avec la logique. La logique assume un caractère universel ; il n’en va pas de même pour la psychologie : un même enchaînement de circonstances peut affecter et transformer une personne d’une certaine façon, et une autre personne de façon différente ; c’est une affaire de caractère et de tempérament. C’est pourquoi je ne prétends nullement que ma réaction personnelle à cette enquête doive être érigée en loi à l’usage de toutes les formes de pensée.

Dans ces conditions, certains m’objecteront : « Si l’interprétation de ces expériences est en définitive une affaire de pure subjectivité, alors à quoi bon toute cette étude ? » Je ne conçois pas d’autre réponse à cette question que d’évoquer une fois encore l’angoisse humaine et universelle devant le mystère de la mort. Je crois que la moindre lumière projetée sur la nature de la mort ne peut être qu’un bien.

Des éclaircissements à ce sujet

Des éclaircissements à ce sujet peuvent être utiles aux membres de bien des branches académiques et autres professions.  Ils répondent aux besoins du médecin qui doit faire face aux angoisses et aux espoirs d’un agonisant, à ceux du prêtre qui doit aider un malade à affronter la mort ; à ceux, également, des psychologues et des psychiatres, car pour envisager une méthode thérapeutique pratique et sûre en vue de guérir des troubles émotionnels, il est nécessaire de savoir ce qu’est la conscience, et si elle peut exister en-dehors du corps.

Si elle ne le peut pas, du coup la thérapie psychologique devrait se concentrer définitivement sur des méthodes physiques — médications, électrochocs, chirurgie du cerveau et assimilés. Par contre, s’il se trouve quelque indice comme quoi la pensée peut exister en-dehors du corps et possède une essence qui lui est propre, en ce cas la thérapie des désordres mentaux devrait s’élancer dans une voie toute différente.

Transcender l’aspect académique

Quoi qu’il en soit, il entre ici des considérations qui transcendent l’aspect académique ou professionnel des choses. La question met profondément en cause nos réactions personnelle, car tout ce qu’il nous sera donné d’apprendre sur la mort peut apporter d’importantes modifications dans la manière dont nous vivons nos vies. Si les expériences du type de celles que j’ai commentées appartiennent à la réalité, elles comportent des très profondes implications quant à ce que chacun d’entre nous devrait faire de son existence. Car alors il serait vrai de dire que nous ne comprendrons jamais le sens de cette vie jusqu’à ce que nous ayons pu apercevoir ce qui vient après elle. »

 

Raymond Moody

 

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Pour en savoir plus sur les expériences de mort provisoire, vous pouvez consulter ma chronique de l’ouvrage de Pin Van Lommel : Mort ou pas ?


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Et à très vite pour de nouveaux articles sur l’au-delà, comment s’y préparer et accompagner ses proches !

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