Sagesse de l'âme

Mourir d’amour ou au service de l’amour ? (1/2)

La mort au service de l’amour

La mort au service de l'amour

L’astrologie ésotérique affirme que la planète Pluton régit la fin des systèmes : elle fait disparaître toutes les structures de pensées idéologiques et concrètes qui ont fait leur temps.

Pluton débarrasse toutes ces structures qui ont apporté ce qu’elles avaient à apporter, afin de faire de la place à de nouvelles structures et de nouvelles énergies.

Je ne vous parlerai guère plus d’astrologie ésotérique dans cet article, mais je vous invite à garder en tête le rôle de Pluton que je viens de mentionner, pour mieux saisir le sens du rapport entre mort et amour, et comprendre que la mort est au service de l’amour.


Pour approfondir l’idée de la mort et de l’au-delà selon la sagesse immémoriale, vous pourrez lire aussi les divers articles de ma rubrique Sagesse de l’âme :

  1. Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (1/4)L’enseignement de la psychosophie
  2. S’entraîner à mourir avec la psychosophie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (2/4)
  3. Accompagner la mort de cycle en cycle pour servir la Vie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (3/4)
  4. Comment l’âme prépare-t-elle une nouvelle incarnation — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (4/4)
  5. Apprendre à mourir — Ou comment se donner au règne de l’âme

Mourir d’amour ? Redéfinissons mort et amour

Vous n’avez pas envie de lire ? Et bien voici un audio de la conférence de Patrice & Frédérique Brasseur à partir de laquelle j’ai rédigé cet article. Pensez bien à activer le son sur votre ordinateur ou votre smartphone ou tablette !!


La mort n’est pas la fin de la personne

Le lien que nous faisons habituellement entre la mort et l’amour est tout à fait empreint de la vision que nous avons de la mort de l’être humain, vision selon laquelle la mort du corps physique est la disparition complète de la personne, à l’exception des souvenirs que nous conservons d’elle.

C’est ainsi que nos cimetières regorgent d’inscriptions funéraires telles que « Dans notre cœur à jamais tu demeures. »

Que vous ayez déjà lu d’autres articles de mon blog, ou que vous arriviez sur ce blog pour la première fois, vous aurez compris que la totalité de celui-ci vient démentir la vision de la mort comme fin complète de l’être humain.

L’être humain ne disparaît pas totalement au moment de sa mort, on pourrait même dire qu’il ne disparaît pas du tout. Le corps physique n’est plus animé, mais c’est tout. Tout le reste subsiste, animé d’une vie propre, ou plutôt par la grande Vie Une, qui va animer ce qui reste de la personne et transformer celle-ci peu à peu, dans un très long parcours d’évolution.

Bien ! Puisque la personne qui meurt continue en fait à vivre sous une autre forme, qu’en est-il de l’amour ?

L’amour n’est pas un sentiment

« Aimer à en mourir », « aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare, « aimer par-delà la mort », « l’amour est plus fort que la mort », toutes ces expressions sont conditionnées non seulement par l’idée de la mort comme anéantissement de la personne, mais aussi par la vision de l’amour comme un sentiment, un sentiment certes noble, le plus noble des sentiments, le plus élevé, le plus haut.

Or il va s’agir de remettre en question cette certitude ancrée en nous selon laquelle l’amour est un sentiment.

La sagesse immémoriale transmise par la psychosophie affirme en effet que l’amour n’est pas un sentiment, et qu’il concerne bien plus que le seul règne humain.

L’affirmation que je vous invite à considérer est celle selon laquelle l’amour concerne l’univers entier avec tout ce qui le compose, et que l’amour est très simplement l’unité de tout.

Pour mieux comprendre comment la mort peut être au service de l’amour, voyons les notions fondamentales de la psychosophie.

Première proposition fondamentale : la Vie Une

Nous posons comme première affirmation qu’il y a une seule et même grande Vie, la Vie Une.

Tout ce qui existe, la Terre et tout ce qui la compose – les divers règnes –, mais aussi les autres planètes, le système solaire, les galaxies, les constellations, tout cela partage la même grande Vie.

De ceci découlent deux affirmations qui peuvent de prime abord nous apparaître radicales :

  • Lorsqu’on tue quelqu’un, on ne peut pas dire qu’on supprime une vie.
  • Lorsqu’une femme accouche d’un enfant, on ne peut pas dire qu’elle donne la vie.

On dira en revanche qu’on supprime une forme de vie, et qu’on donne naissance à une forme de vie. La Vie EST.

Et c’est bien davantage qu’une précision de langage. « Oh, c’est pinailler, là… »

Pas du tout !

La notion de formes de vie, ou plus brièvement de formes, n’est pas immédiate à appréhender. Tout simplement parce que c’est l’éléphant au milieu du salon !

En effet, nous sommes tellement immergés dans les formes que nous ne voyons qu’elles. Mais la vie n’est pas l’apanage des formes.

La Vie EST. Et il n’est donc pas juste d’opposer la vie et la mort, comme nous le faisons spontanément tant que confondons une forme de vie avec La Vie.

Deuxième proposition fondamentale : l’Esprit et la matière

La Vie UNE est en même temps duelle, en ce sens qu’elle est faite de deux grands composants qui sont l’Esprit et la matière.

L’Esprit

L’Esprit est l’élément vibratoire le plus subtil, le plus essentiel.

La matière

La matière est l’élément vibratoire le plus dense, qui vibre le plus lentement.

L’Esprit et la matière sont comme deux notes d’un piano qui vibrent à des fréquences différentes, l’une très élevée, l’autre très basse, et d’octave en octave, il y a toute une échelle entre l’Esprit et la matière.

Il y a une dualité apparente entre l’Esprit et la matière, mais de même que deux notes d’un piano séparées d’une octave nous semblent être une même note, et portent d’ailleurs le même nom, de même l’Esprit et la matière sont deux aspects d’une seule et même chose — la Vie UNE — et sont inséparables.

Avons-nous l’expérience de l’Esprit ?

Eh bien non, nous n’en avons pas du tout l’expérience, et aucun livre mystique ne nous parle véritablement de l’Esprit, parce que l’Esprit n’est pas traduisible dans notre langage de mots. Les livres mystiques nous parlent en revanche de l’âme, d’une vibration assurément très élevée, mais encore bien inférieure à celle de l’Esprit.

L’Esprit est notre être essentiel, notre participation à la grande Vie UNE, une étincelle dans cette gigantesque Vie ; on ne peut guère en dire davantage.

 La matière, par contre…

Cette matière, par contre, on sait ce que c’est, du moins le croit-on… On en a l’expérience !

Certes, mais que nous fassions l’expérience de la matière grossière par nos sens, ou de la matière microscopique par des instruments de mesure, nous sommes encore dans l’ignorance de ce qu’est la matière fondamentale.

La matière est l’objet de la recherche en physique fondamentale depuis des siècles, une recherche qui se poursuit sans avoir encore abouti.

Finalement, l’Esprit, la matière, quel est l’intérêt de tout ça, si l’on n’a l’expérience ni de l’un ni de l’autre ?

L’Esprit et la matière, qui ne peuvent agir vibratoirement l’un sur l’autre tant ils sont vibratoirement éloignés, vont tout de même créer un rapport mutuel, qu’on peut symboliser par un huit, un 8.

La Vie UNE — L'Esprit et la matière

Nous allons voir dans le schéma suivant la signification de la flèche au milieu du 8 et la signification de celle à droite du terme MATIERE.

L’Esprit et la matière sont à l’origine d’une dualité que l’on trouve partout. On pourrait croire que c’est le fait de la vie humaine et de la planète, mais elle est présente dans tout l’univers.

La Sagesse Immémoriale affirme que le but, le sens, de l’univers, est de révéler la matière en tant qu’Esprit.

 L’Esprit est de la matière à son degré le plus élevé et la matière, de l’Esprit à son degré le plus bas. Le but de l’évolution est de le révéler.

Troisième proposition fondamentale : l’Âme

Au centre de ce grand 8 se trouve un principe médian : l’Âme.

L’âme n’est ni Esprit, ni matière, mais résulte du rapport entre les deux. Elle est assez basse pour œuvrer avec la matière, et assez élevée pour œuvrer avec l’Esprit. Elle peut collaborer avec les deux, de manière à pouvoir finalement les unir.

Comment l’âme va-t-elle opérer pour unir l’Esprit et la matière ?

Pour atteindre ce but, l’âme va rassembler des parts de matière, et à partir de cela elle va créer des formes.

Qu’entend-on par formes ?

Cela va bien au-delà du premier sens qui nous vient à l’idée : la forme d’un objet, la forme d’une plante, la forme d’un animal, la forme d’un organe, d’un corps humain…

Il ne s’agit pas de la forme droite ou courbe d’un objet ou d’un être vivant, mais de l’objet tout entier, de l’être tout entier. Et à toutes les échelles : de l’échelle microscopique des atomes et des particules jusqu’à l’échelle de l’infiniment grand des galaxies et amas de galaxies.

Dès que nous pouvons reconnaître et étiqueter quelque chose de physique : une bactérie, un arbre, un éléphant, une planète… nous pouvons dire que c’est une forme.

Ainsi, chaque forme est un agglomérat de matière, au sein duquel agit une âme, dans le but de spiritualiser cette matière.

Il y a une âme derrière chaque forme de vie, et son rôle est toujours de spiritualiser la matière.

C’est pourquoi il se crée un rapport entre la forme et l’âme qui l’anime.

Nous pouvons dessiner un second huit, au croisement duquel apparaît un autre principe : la conscience.

La conscience

L'âme n'est ni Esprit, ni matière, mais résulte du rapport entre les deux

La conscience apparaît comme le rapport entre l’âme et les formes. Le point de croisement du 8 se déplace verticalement et donne lieu à différents cas comme le montre le schéma ci-dessous :

La conscience apparaît comme le rapport entre l'âme et les formes

Sur la première figure de gauche du schéma ci-dessus, le point de croisement est proche du bas, ce qui correspond à un état de conscience très formel, c’est à dire très proche des formes, donc un état de conscience dans lequel l’âme est très peu présente.

Plus le point de croisement s’élève, plus la présence de l’âme au sein des formes est grande.

La conscience est donc une sorte de curseur qui se déplace entre les formes et l’âme.

Les formes sont amenées à se succéder en disparaissant régulièrement

L’évolution des formes, suite à la place grandissante que prend l’âme en elles, n’est pas un but. Les formes ne sont qu’un moyen au service du but de l’âme, qui est de spiritualiser la matière.

Les formes ne sont qu’un outil pour l’âme ; lorsque l’outil n’est plus utile car inadapté au nouveau travail de l’âme, celle-ci l’abandonne et se crée un nouvel outil. L’outil précédent se décompose et retourne à l’état de matière non agglomérée (ou du moins agglomérée suivant un ordre moindre).

C’est ainsi que toutes les formes sont amenées à être dissoutes, à disparaître, c’est à dire à mourir…

On peut expliciter ce processus par le schéma suivant :

Une âme (cercle) crée une forme (carré) – fourmi, être humain, étoile –. À l’intérieur de cette forme, elle œuvre progressivement à imprégner d’Amour la matière. Schématiquement, plus l’âme avance dans la forme, plus le cercle grandit dans le carré jusqu’à ce qu’il en touche les bords. Alors, l’âme-conscience, à l’étroit dans sa forme, va la briser et provoquer sa mort avant d’en reconstruire une nouvelle plus apte à son évolution.

Ce processus est universel, c’est à dire que toutes les formes sont vouées à mourir, des particules subatomiques aux galaxies, en passant par les êtres humains. Aucune forme ne subsiste éternellement…

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Nous verrons la suite de cette thèse que la mort est au service de l’amour dans la seconde partie de cet article !

D’ici là, pour approfondir l’idée de la mort et de l’au-delà selon la sagesse immémoriale, je vous rappelle que vous pouvez lire les divers articles de ma rubrique Sagesse de l’âme :

  1. Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (1/4)L’enseignement de la psychosophie
  2. S’entraîner à mourir avec la psychosophie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (2/4)
  3. Accompagner la mort de cycle en cycle pour servir la Vie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (3/4)
  4. Comment l’âme prépare-t-elle une nouvelle incarnation — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (4/4)
  5. Apprendre à mourir — Ou comment se donner au règne de l’âme

Merci à Patrice & Frédérique Brasseur, cet article s’inspirant largement d’une conférence donnée par eux en mars 2008 dans le cadre de la psychosophie.

Les schémas sont d’Armelle Meunier.

L’image en tête d’article provient de la page Facebook Psychosophie

Pour en savoir plus sur la psychosophie, sagesse de l’âme et rencontre de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité, je vous invite aussi :


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