Sagesse de l'âme

Mourir d’aimer ou mourir au service de l’amour ? (2/2)

Le sens de la mort est de servir l’amour

Mourir d'aimer ou mourir au service de l'amour ?

 

Mourir d’aimer est un film de 1971 avec Annie Girardot, qui s’inspire d’une histoire d’amour réelle s’achevant par un suicide, celui d’une professeure de lettres âgée de 32 ans.

Un téléfilm du même nom, inspiré de cette histoire, avec Muriel Robin, a été créé en 2009.

C’est enfin le titre éponyme d’une chanson de Charles Aznavour, inspirée de la même histoire vraie : Mourir d’aimer.

Sommes-nous tous d’accord que l’on peut mourir d’amour (mourir d’amour enchaîné, à la Johnny Hallyday)  ? Croyons-nous tous que la mort est injuste et qu’elle prouve à jamais la finitude absurde de l’Homme ?

 


Cet article étant en deux parties, je vous invite à lire la première partie auparavant si vous ne l’avez pas déjà fait.

Vous préférez écouter un audio plutôt que de lire ?

Et bien voici la conférence de Patrice & Frédérique Brasseur à partir de laquelle j’ai rédigé cet article.

Attention, comme vous le voyez ci-dessous, il y a deux lecteurs audio ; le lecteur supérieur permet d’écouter la première partie de la conférence, le lecteur juste en-dessous la seconde partie de la même conférence, 


 

 

Dans cette seconde partie de notre article, nous allons voir quatre points :

  1. Vue depuis l’âme, la mort est toujours juste
  2. La mort est un processus de restitution
  3. Corps et âme : renverser la perspective
  4. Être âme

Comme nous l’avons vu dans la première partie, la sagesse immémoriale propose une vision de la mort et de l’amour bien éloignées de la vision commune.

Voici les différentes notions que nous avons vues :

 

Récapitulatif des propositions fondamentales explicitées dans la première partie

Redéfinir l’amour

  • L’amour n’est pas un sentiment, car il dépasse le règne humain et concerne l’univers entier.
  • L’amour est la force d’attraction-repulsion-cohésion qui garantit l’unité absolue de l’univers.

La Vie Une, l’Esprit, la matière

  • La Vie est Une, elle est le principe fondamental partagé par tout ce qui compose l’univers. L’univers est la Vie.
  • Cette Vie est en même temps duelle, faite d’Esprit et de matière, qui en sont les deux aspects vibratoires et sont comme deux octaves, la plus haute et la plus basse d’une même note.
  • Le but, le sens de cette Vie Une, est de révéler la matière en tant qu’Esprit.

 L’âme, la conscience

  • L’âme est le principe médian voué à unir l’Esprit et la matière.
  • Afin de réaliser cette union, elle crée, en agglomérant de la matière, des formes de vie.
  • Les formes de vie sont toutes temporaires, elles sont amenées à disparaître : la mort est la disparition des formes, sous la direction de l’âme, qui crée ensuite de nouvelles formes devant servir son but.
  • La conscience est le rapport entre l’âme et les formes

 


Après avoir lu cet article, sachez que pour approfondir l’idée de la mort et de l’au-delà selon la sagesse immémoriale, vous pourrez lire aussi les divers articles de ma rubrique Sagesse de l’âme :

  1. Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (1/4)L’enseignement de la psychosophie
  2. S’entraîner à mourir avec la psychosophie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (2/4)
  3. Accompagner la mort de cycle en cycle pour servir la Vie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (3/4)
  4. Comment l’âme prépare-t-elle une nouvelle incarnation — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (4/4)
  5. Apprendre à mourir — Ou comment se donner au règne de l’âme

 

1/ Vue depuis l’âme, la mort est toujours juste !

Quoi, la mort est toujours juste !? Comment peut-on écrire une chose pareille, me direz-vous… ? Et la mort des enfants ?

 

Nous allons voir ça.

Notre réaction commune est de nous indigner, nous révolter, nous scandaliser face à la mort d’un enfant, alors que tel criminel reste encore en vie très vieux…

Mais nous sommes dans l’ignorance complète de ce qui se passe au niveau de l’âme de l’enfant et de l’âme du criminel devenu vieillard.

Or c’est l’âme qui choisit d’engendrer telle maladie et tel problème chez une personne, et c’est l’âme qui décide de la mort de la personne.

Les seuls cas où l’âme ne décide pas de la mort sont celui du suicide et celui du meurtre

Le cas du suicide

Dans ce cas, c’est bien la personne qui décide de mettre un terme à son existence, à son incarnation dans le corps que l’âme avait choisi.

L’âme provoque des situations au cours desquelles nous sommes amenés à changer, à évoluer, à nous spiritualiser, mais jamais des difficultés insurmontables, jamais des épreuves qui excèdent ce que l’on est capable de supporter.

Nos épreuves ne sont jamais au-delà de nos capacités de supportation, mais on est parfaitement libre de décider que :  » Eh bien moi je dis que SI, c’est au-delà de mes capacités, donc je me suicide « .

Mais c’est une erreur de jugement de notre part…

En effet, après un suicide, l’âme se dotera d’un nouveau corps et nous représentera – dans notre nouveau corps – les mêmes épreuves , jusqu’à ce qu’on les surmonte.

Le cas du meurtre

De notre point de vue, le meurtre ôte la vie de la personne, ce qui bouleverse l’existence des personnes de l’entourage et nous semble toujours injuste.

Mais du point de vue de l’âme, le meurtre d’une personne est simplement la suppression du corps physique, ce qui enlève à l’âme l’outil dont elle s’était munie pour accomplir sa mission, son oeuvre.

Le meurtrier ne fait donc qu’imposer un contretemps mineur à l’âme, qui devra élaborer un nouveau plan, et se munir d’un nouveau corps pour le réaliser.

Mais l’âme n’a pas prévu de n’utiliser qu’un nombre de vies bien défini ! Si son travail est interrompu par un meurtre, qu’à cela ne tienne, elle le poursuivra dans une nouvelle vie, avec un nouveau corps qu’elle créera.

Comme l’affirme Annie Marquier dans son ouvrage fondamental Le Pouvoir de choisir :

« Il n’y a pas de bourreaux dans cet univers, ni de coupables. Il n’y a que des êtres momentanément séparés de leur Soi, ignorants des lois universelles ».

« Dans cet univers, il n’y a pas de justice rationnelle, il y a une justice absolue ».

 

L’âme crée successivement des nouveaux corps chaque fois que c’est nécessaire pour accomplir son projet, peu lui importe le nombre.

Peu importe le nombre de vies

Il y a un film remarquable qu’on peut interpréter comme une description très bien réussie du processus des réincarnations successives de l’âme : le film Un Jour sans fin. J’ignore si le réalisateur ou le scénariste ont créé ce film avec cette idée derrière la tête, mais le film est indéniablement une réussite de ce point de vue.

L’idée est de reconsidérer ce film et de le revisionner dans l’idée que chaque jour du protagoniste représente une vie : l’ensemble des jours du héros est tout simplement l’ensemble des vies successives de l’être humain, avec toute la progression qu’il parcourt.

Je dois préciser que pour comprendre clairement en quoi ce film est une métaphore des vies successives de l’âme, il est nécessaire de connaître la théorie ésotérique de l’involution-évolution.

La théorie de l’involution-évolution

De manière très simplificatrice et réductrice, on peut dire que cette théorie affirme que l’être humain se réincarne de nombreuses fois suivant un processus que l’on peut représenter par un demi-cercle, ou parfois un U :

Courbe de l'involution-évolutionL’homme commence par involuer, en s’éloignant de sa nature essentielle d’âme, puis il passe dans une phase d’évolution, au cours de laquelle il retrouve peu à peu l’âme qu’il est fondamentalement.

Je reprendrai cette théorie de manière détaillée dans un article du glossaire qui sera ajouté bientôt sur ce blog.

 

Mais voici la bande-annonce française du film :

 

 

 

 

Découvrez ce film dans l’optique de la réincarnation et suivant l’involution-évolution, ou regardez-le à nouveau sous cet angle si vous l’avez déjà vu !

Voici un lien qui fonctionne peut-être encore au moment où vous lisez cet article : Un Jour sans fin, partie 1

 

Le cas des guerres

Du point de vue courant, une guerre qui cause cinq cents mille morts, un million de morts, dix millions… est une tragédie épouvantable pour l’humanité.

Mais du point de vue de l’âme, ce qui a de l’importance n’est pas la mort d’un certain nombre de corps physiques, aussi grand soit-il, mais la haine qui conduit à tuer.

La haine se répand sur plan émotionnel et y navigue jusqu’à atteindre toutes les personnes qui y sont sensibles et susceptibles d’en éprouver, c’est à dire la majorité de l’humanité.

Durant la première guerre mondiale, les soldats allemands et français étaient parfois prêts à fraterniser, il n’y avait pas toujours de haine entre eux.

En revanche la haine était extrêmement forte chez les nazis dans les camps d’extermination, pendant la guerre en ex-Yougoslavie ou encore lors du génocide au Rwanda.

 

2/ La mort : un processus de restitution

Dans la première partie de cet article (si vous souhaitez la relire, le lien pour accéder à cette première partie se trouve sous la grande photo en tête d’article), nous avons vu qu’il y a une distinction à opérer entre la matière et les formes : les formes sont des agglomérats temporaires de matière.

Quand les formes meurent, la matière s’imprègne d’amour

Le processus de restitution consiste en le retour d’une forme à l’état de matière non assemblée ; non pas toutefois un retour à l’état initial, mais un retour qui transmet à la matière le nouveau degré d’imprégnation atteint par la forme.

La forme, en mourant, restitue à la matière l’amour dont elle était chargée : elle ajoute, au réservoir de matière, sa matière propre, après que celle-ci a reçu – par l’oeuvre de l’âme – un supplément d’imprégnation d’amour.

Ainsi, à chaque mort, toute la matière constituante de la forme, imprégnée d’un degré d’amour supplémentaire est éparpillée ; cette matière « plus spiritualisée », est redistribuée et profitera à l’assemblage d’autres formes. La matière est en mouvement perpétuel et chaque nouvelle expérimentation en augmente le taux vibratoire.

Tous les règnes sont concernés

Ce processus de restitution ne concerne pas seulement l’être humain, mais tous les règnes, de la molécule à la galaxie, car chaque forme a été créée par une âme.

L’énergie de mort est une énergie de progrès, elle nous libère de tout ce qui pourrait entraver l’histoire de l’évolution de l’univers, qui conduit à unir Esprit et matière.

C’est en cela que la mort est au service de l’amour.

 

3/ Corps et âme : renverser la perspective

Notre propension commune est de nous identifier à notre corps physique — « ça, mon corps, c’est bien moi, pas de doute là-dessus, c’est pas quelqu’un d’autre » — ainsi qu’à notre émotionnel — je me sens bien vivant quand j’ai des émotions —, et enfin à nos pensées.

C’est pourquoi lorsque nous pensons à l’âme, nous nous disons « Ah oui, j’ai une âme », « Mais au fait, j’ai oublié mon âme, il faudrait que j’y pense plus souvent ».

Nous nous voyons comme un être humain qui a une âme : je suis un être humain, et j’ai une âme.

Or ce que la sagesse immémoriale affirme est, pour paraphraser une phrase connue de Pierre Teilhard de Chardin, ceci :

Nous ne sommes pas des êtres humains dotés d’une âme, nous sommes des âmes, chacune dotée d’un être humain.

Je ne suis pas un être humain qui a une âme, je suis une âme qui a construit un être humain.

C’est pourquoi je dois cesser de m’identifier à l’être humain (corps physique, émotions/désirs/affects, pensées), et chercher à reconnaître que je suis une âme. Non pas admettre cela comme une nouvelle idée ; mais en faire l’expérience directe, en cherchant à devenir peu à peu l’âme, qui est ma nature propre, ce que je suis fondamentalement.

À partir du moment où je m’identifie à l’âme, je ne nie pas du tout la forme, j’en prends soin, je la respecte pour pouvoir m’en servir, c’est avec cet outil que je vais accomplir mon travail d’âme.

Plus on va s’identifier à l’âme, moins on va craindre la mort autour de nous : la mort des autres et tous les genres de mort, fin, rupture, séparation, abandon, etc.

Bien !

Maintenant… s’identifier à l’âme, cela consiste en quoi précisément ?

4/ Être âme

On pourrait se passer du terme d’âme, en comprenant simplement qu’il désigne un ensemble de valeurs fondamentales, un ensemble de qualités essentielles.

L’âme, c’est toutes les qualités les plus fondamentales en rapport avec le tout, avec la globalité :

  • l’amour, non pas comme affect ou sentiment, mais comme unité
  • la lumière
  • l’intelligence
  • l’harmonie
  • la beauté

Il nous est arrivé, à chacun d’entre nous certainement, d’être une de ces qualités, dans un moment d’union avec tout.

La difficulté est de faire durer de tels moments.

Et aussi, de ne pas se dire que j’ai eu un moment d’extase, un moment d’unité, de joie profonde extraordinaire. Ne plus se dire  « Je suis un être humain qui a eu une expérience prodigieuse » mais comprendre que Je suis cela.

Je n’ai pas eu un moment d’amour véritable, d’unité ; je suis cet amour véritable, cette unité. C’est ce que je suis, c’est mon identité.

 

Pratiquer la mort (des formes) très aisément !

Lorsqu’on parvient à maintenir un tel moment d’unité, d’amour, on n’a plus qu’une envie : que cela envahisse toute notre existence et que ces qualités se répandent partout sur Terre.

Cela nous amène très spontanément à créer de nouvelles formes et à laisser ainsi très naturellement mourir les anciennes formes de notre vie : nos anciennes façons de penser et d’agir nous apparaissent tellement petites et mesquines que c’est avec une facilité déconcertante qu’on les abandonne…

 

Bon, je vais m’arrêter ici… Alors cet article, ça vous a redonné la forme ? Dites-le moi dans vos commentaires !

 

 


Si vous souhaitez approfondir l’idée de la mort et de l’au-delà selon la sagesse immémoriale, je vous rappelle que vous pouvez lire les divers articles de ma rubrique Sagesse de l’âme :

  1. Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (1/4)L’enseignement de la psychosophie
  2. S’entraîner à mourir avec la psychosophie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (2/4)
  3. Accompagner la mort de cycle en cycle pour servir la Vie — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (3/4)
  4. Comment l’âme prépare-t-elle une nouvelle incarnation — Apprivoiser la mort par la sagesse de l’âme (4/4)
  5. Apprendre à mourir — Ou comment se donner au règne de l’âme

 


Merci à Patrice & Frédérique Brasseur, cet article s’inspirant largement d’une conférence donnée par eux en mars 2008 dans le cadre de la psychosophie.

L’image en tête d’article provient de la page Facebook Psychosophie

Pour en savoir plus sur la psychosophie, sagesse de l’âme et rencontre de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité, je vous invite aussi :


Que vous a inspiré votre lecture de cet article ?

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2 Comments

  • Mylène

    Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant.
    La mise en page et la forme sont aussi très agréable.
    Je ne connaissais pas cette vue de l’esprit concernant la mort (ou pas autant).
    Je reviendrai pour en savoir un peu plus et connaître un peu mieux cette vision.

    À bientôt

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