Retours à la Terre

Retours à la Terre (6/9) – neuf histoires d’incarnation

Je vous propose dans cet article le sixième épisode de notre cycle de récits d’incarnation d’âme, extraits de l’ouvrage suivant de Marie Bolduc, aux Editions du Dauphin Blanc :

Retours à la Terre - 9 histoires d'incarnation

Je vous ai annoncé lors du premier épisode que notre cycle s’étend sur neuf mois, au rythme d’un récit par mois, mais mon rythme de publication a connu des soubresauts, ceux d’entre vous qui me lisent tous mes articles l’auront remarqué !

C’est donc avec retard — mais avec au moins autant d’enthousiasme — que je reprends notre cycle, et nous en sommes à l’épisode 6, correspondant au sixième mois de grossesse.

— Retours à la Terre —

6e mois de grossesse : une adoption de guérison

À l’instar de tous les épisodes précédents, (épisode 1 , épisode 2, épisode 3, épisode 4, épisode 5) je vous propose celui-ci sous forme d’un podcast.

Si vous souhaitez néanmoins pouvoir avoir accès au texte du récit que vous allez entendre, vous le trouverez un peu plus bas dans cet article.

Voici le podcast de ce sixième récit :

Cliquez sur Play (le petit triangle blanc) pour écouter ce podcast [après vous être assuré que vous avez bien mis le son sur votre appareil] ou cliquez sur « Télécharger » afin de pouvoir l’écouter plus tard, par exemple sur votre smartphone.


 

Voici le texte du récit : une adoption de guérison.

Des fleurs étaient disposées autour de la pièce circulaire où je venais d’aboutir.

L’endroit me semblait être une véritable oasis de bien-être et de paix. La lumière, présente et douce, nous enveloppait. Un parfum d’encens flottait dans la pièce. Marie-Josée m’accueillit encore une fois avec son plus beau sourire angélique. Elle m’invita à m’asseoir à même le sol, ce qu’elle fit elle-même.

— L’âme dont je vais te parler maintenant vit une situation de plus en plus fréquente sur la Terre, du moins à ton époque.

Je pensai immédiatement au phénomène de l’adoption, ce que Marie-Josée ne tarda pas à me confirmer.

Cette âme, que nous appellerons Bertrand, prénom de sa dernière existence terrestre, sera conçue par des parents mais accueille par d’autres.

— Tu parles de l’adoption ?

— Exactement, tante Marie. Ce qu’il faut comprendre, dans cette situation, c’est que les deux couples ont été choisis par l’âme. Ce un coup de chance ou de malchance. En fait, les cinq intervenants, c’est à dire les deux parents biologiques, ceux adoptifs et l’enfant lui-même dont partie de la même histoire de naissance.

— Peux-tu m’expliquer pourquoi ils vivent une telle expérience ?

— Pour chacun, il peut y avoir bien des raisons. Par exemple, l’âme qui se réincarne peut avoir besoin du bagage génétique d’un peuple en particulier sans vouloir vivre dans le continent en question. Elle peut aussi choisir cette voie pour expérimenter la différence et même pour enseigner aux autres la tolérance vis-à-vis cette différence. Une autre raison peut être de mettre fin à des liens d’autres vies, principalement avec la mère biologique.

— L’âme a-t-elle toujours un lien karmique avec la mère biologique ?

— Dans la majeure partie des cas, oui. Il arrive en de rares occasions que la mère biologique rende tout simplement service à l’âme désireuse de se réincarner en lui offrant une porte d’entrée sur la Terre, porte que les parents choisis ne pouvaient lui offrir. Il s’agit alors d’un véritable don de soi de la part de la mère biologique. Car confier un enfant en adoption après l’avoir porté neuf mois, c’est un sacrifice

— On oublie souvent de considérer cet aspect, dis-je, pensive.

— Tout à fait, tante Marie. Il faut éviter de juger la mère biologique car que sait-on du rôle qu’elle joue dans la venue de cet enfant. N’oublie jamais que cette mère fait peut-être un réel don de soi, don de la vie à une âme et à ses parents en attente de se retrouver.

— Dans le cas de Bertrand, peux-tu préciser la raison de son adoption ?

— Il vient avant tout pour sa mère adoptive. Cette femme porte en elle la souffrance de ne pas pouvoir enfanter. Bertrand vient participer à sa guérison. Mais il y a aussi un autre but : susciter l’éveil de l’amour inconditionnel chez les membres de la famille
qui l’adoptera.

— Ses parents adoptifs ?

— Je veux dire la famille élargie: les oncles, les tantes, les cousins et les cousines. Il vient enseigner l’amour universel à quelques-unes de ces personnes. Pas par des paroles, par sa présence uniquement.

Je trouvais le sujet passionnant et différent des autres cas rencontrés précédemment. D’autres questions me venaient rapidement en tête.

— Et pour les parents adoptifs, quel est leur rôle dans une telle venue?

— Veux-tu parler de ce cas précis?

— Enfin oui… mais aussi en général.

— Comme je te l’ai mentionné, sa mère adoptive ne pouvait pas concevoir d’enfants. Mais elle n’en est pas moins une mère véritable dans l’âme. Aussi, avant de naître elle-même, elle savait que son corps physique n’enfanterait pas, mais que son cœur le ferait.

— Savait-elle exactement comment cela se réaliserait sur la Terre?

— Pas nécessairement, tu vois. Ce qu’elle savait cependant, avec une telle certitude que c’est devenu un but ultime de sa vie, c’est qu’elle aimerait un enfant comme le sien et lui donnerait toute l’affection et les soins nécessaires.

— Est elle un exemple représentatif des mères adoptives ?

— C’est un exemple typique, il est vrai. Mais il peut y avoir bien d’autres raisons, tant pour le père que pour la mère. Bien souvent, une blessure profonde à lâme sest traduite par une déficience physique, chez lun ou lautre des parents. Parfois, ce sera par pur altruisme que des âmes bloqueront leur pouvoir reproducteur afin de soffrir pour laccueil dune âme seule et abandonnée. En dautres cas, ce sont des liens de vies passées qui président aux conditions menant à ladoption.

— Chaque cas est unique...

En quelque sorte, oui. Car même si les raisons primaires peuvent se ressembler, il nen demeure pas moins que chacune des âmes a sa propre histoire et ses liens avec les autres âmes impliquées dans sa venue.

— Tu disais auparavant que Bertrand venait participer à la guérison de sa mère adoptive. Ne vientil donc que pour elle ?

— Non, bien sûr. Bertrand a aussi des expériences passées à guérir et à délier. Notamment lexpérience de la solitude.

— Que veuxtu dire ?

Lors de sa vie précédente, Bertrand était seul dans la vie. Aucune famille durant son enfance, puis aucune épouse ni enfant dans sa vie dadulte. Pour supporter cette lourde solitude, il a fui dans livresse et sest bâti un monde intérieur bien à lui. Cette vie a largement influencé sa prochaine incarnation. Il veut être désiré, attendu et espéré. Il veut faire partie dune vraie famille. Et sa mère et son père adoptifs sauront, mieux que quiconque, répondre à ce besoin.

Ses parents aurontils dautres enfants ?

Il y a fort à parier, tante Marie. La venue de Bertrand ouvre la voie à d’autres âmes ayant des affinités avec lui ou avec ses parents adoptifs. Le cœur de ses parents est suffisamment ouvert pour aimer plusieurs enfants. Toutes les probabilités sont permises.

La nationalité de Bertrand aura-t-elle une influence sur sa destinée ?

Oui, tante Marie. Bertrand est une âme évoluée. Il démontrera rapidement de grandes qualités humaines et se méritera le respect des gens. Sa différence sera un atout pour lui. Les gens seront attirés vers lui. Tu peux l’imaginer comme un ministre de Dieu sur la Terre. Sa nationalité de naissance le démarquera et donnera une valeur supplémentaire à son discours.

Tu sembles persuadée de sa réussite…

Je crois qu’il réussira. Lui-même en est persuadé. Il a mis beaucoup de temps à préparer cette nouvelle venue. Tout devrait se placer, toutes les influences devraient s’accorder afin de créer les conditions parfaites pour une telle venue. Bertrand est une âme patiente. Sa vie en sera une d’évolution, de grande évolution qui pourrait même le conduire hors des cycles de réincarnation.

Puis, Marie-Josée ferma les yeux et garda le silence quelques instants.

Ferme les yeux, me dit-elle après un moment. Ferme les yeux, pense à Bertrand et laisse-toi guider.

Je m’exécutai, ne sachant pas ou Marie-Josée voulait en venir. mais je lui faisais entièrement confiance. Soudain, une voix se fit entendre en moi, une voix masculine, mais si douce.

« Bonjour, me dit la voix, je suis Bertrand et je suis heureux que tu m’accueilles en ton cœur.  »

« Bonjour, Bertrand. Merci à toi de me livrer la belle histoire de ta naissance « , lui répondis-je intérieurement.

Je pensai à garder les yeux fermés pour ne pas être distraite et interrompre le contact. Bertrand m’apparaissait très gentil, serein et heureux.

« Dans quel pays reviens-tu, Bertrand ? »

« Je reviens sur cette belle terre du Québec. Il y a longtemps que cet endroit m’attire. C’est une terre privilégiée, protégée et sur laquelle il est encore possible de vivre dans la paix. Et puis, actuellement au Québec, l’adoption est très populaire, de sorte qu’il était plus facile d’y établir un plan de vie. »

« Tu ne naîtras pas au Québec ? »

« Oh ! Pardon de m’être mal expliqué. Je serai adopté par mes parents québécois. Mon lieu de naissance importe peu. Ce n’est qu’une porte d’entrée pour moi. Je peux te dire que ma peau ne sera pas blanche.»

«Cette conception représente-t-elle un intérêt pour toi ? Y as-tu assisté ? »

«Oui, j’y ai assisté. Cette conception était importante. Je la souhaitais dans l’amour et elle le fut. Ma mère biologique n’a que 14 ans alors que mon père biologique en a 17. Elle en était à sa première expérience sexuelle. Mais lui, il avait eu d’autres relations amoureuses. Ils ont marché un moment, main dans la main. Ils se regardaient dans les yeux en se disant des mots d’amour. Puis dans un champ de fleurs, ils se sont étendus et se sont aimés. Quelle poésie ! Quelle belle lumière autour d’eux ! Je me laissais bercer de leur amour. Puis je me sentis impliqué. J’étais devenu une partie d’eux. Je sus alors que la fécondation avait réussi. Mais eux ne le savaient pas. »

« Comment ont-ils réagi? »

« Pour l’homme, je ne sais pas vraiment. Il n’était au fond que l’accessoire du destin pour moi. Il a quitté ma mère et n’a jamais su ma venue. Mais elle, elle a beaucoup pleuré en apprenant la grossesse. Elle s’est jugée sévèrement. Elle était angoissée, ce qui est compréhensible vu son jeune âge. Sa conscience terrestre ignorait que son ame avait volontairement accepté de me permettre de rejoindre mes parents choisis, Je l’aime pour ça, pour ce grand don qu’elle m’a fait. Je perdrai sa trace après l’adoption, mais au fond de mon âme je lui serai toujours reconnaissant. »

Le témoignage de Bertrand me touchait. Il me semblait sage et rempli d’amour.

Et les parents adoptifs ? »

« Ce sont eux que j’ai choisis, il y a longtemps déjà. Je passe beaucoup de temps autour d’eux. Ils ignorent que je serai bientôt là Je ressens leur attente, leur espoir et leurs craintes aussi. Ce sont des êtres bons. Je les aime tant. Je vois souvent autour d’eux des enfants qui les visitent. Ce sont des âmes qui souhaitent revenir à la Terre. »

« Tu te sens désiré ? »
« Oh! Par eux, tout à fait. Je connais leur long cheminement pour parvenir à m’accueillir. Je leur en suis reconnaissant. Tous ces délais, ces démarches, ces papiers. Ces détails les perturbent parfois. Mais ce qui prime, c’est leur désir d’être parents. Parfois, je les sens bien inquiets, inutilement. S’ils pouvaient percevoir comme moi que notre rendez-vous est inévitable. Il est inscrit jusque dans les étoiles.

« Attendent-ils un fils ?
Non, ils attendent un bébé, tout simplement. Mais ce sera un fils, dit-il en riant.

« Ils en seront ravis, sûrement.»

Humble, Bertrand feignit ne pas avoir entendu mon compliment.

« Marie, reprit-il, j’ai constaté avec joie que les parents adoptifs ressentent la présence de leur enfant avant même d’avoir la nouvelle de sa venue. Une sorte de 6ème sens, une forme d’intuition qui se compare à celle de la mère portant un enfant. Déjà, je vis en eux et autour d’eux. »

« C’est extraordinaire », dis-je.

« Oui, la vie est extraordinaire. Tant de miracles pour chacun de nous. >>

« Tu n’as aucun regret? »

« Aucun. Je m’inquiète de celle qui me porte. Elle est si jeune et si frêle pour donner la vie. Mais pour le reste, tout est divinement planifié et voulu.»

« Tu ne regrettes pas de quitter le monde merveilleux de l’après-vie ? »

« Non, je ne regarde pas en arrière. Je quitte pour mieux revenir plus tard. Pour la vie qui commence, le passé n’a aucun droit. J’ai encore conscience du monde que je quitte et de tous les êtres merveilleux qui m’assistent. Je les visite parfois, mais de moins en moins souvent. »

« Tu sembles si heureux dans ton cheminement… »

« Je le suis, Marie. J’ai hâte d’être sur la Terre, de vivre avec ma famille, de donner et de recevoir de l’amour. J’ai choisi de revenir. J’en suis très heureux.»

Bertrand dit : « silence ». Je sentis que je ne devais pas poser d’autres questions. L’heure du départ avait sonné.

Au revoir, Marie. Que Dieu te bénisse.>>
Je n’eus pas le temps de saluer Bertrand, encore moins de le remercier que je sentis le contact interrompu. J’ouvris lentement les yeux, juste le temps de sourire à Marie-Josée. Je l’entendis à peine murmurer :

À bientôt, tante Marie, repose-toi, je reviendrai…

Une sensation de tourbillon familier brouillait ma vision et mon ouïe. Une lourdeur m’envahit et une immense fatigue m’engourdit. Je vis mon corps, je sentis ma réintégration mais sombrai aussitôt dans le sommeil, ravie de cette nouvelle rencontre.

 


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